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 La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0

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Shorty D. Xavial
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MessageSujet: La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0    La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 10:43

Bienvenu dans la biblio-tek de mon monastère mental. Ici, j'écris, beaucoup, j'écris même beaucoup de connerie, et j'en écrirait encore beaucoup.

Cependant, ici, je voudrais laisser une empreinte de moi, une chose qui viens de moi, plus qu'une parties de moi, un vrai bout de ma vie, déjà si courte, encore si longue. Alors je vais vous laisser mon bouquin, et peut-être que des amis à moi, qui ont un bon flows que ce soit des texte de rap, ou autres, ou si vous avez pas peur de poster un truc dans la partie public du forum. Rolling Eyes 

Pour les très nombreuses fautes, j'ai pas encore eu le temps de faire une quelconque corrections majeur (entre le pas de temps et la flemme).

Bonne lecture.  drunken
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Shorty D. Xavial
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MessageSujet: Re: La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0    La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 10:44

Chapitre 1

La teuf

Écrit par Shorty D. Xavial



La nuit était calme, et à n'en pas douter, cela durerait encore jusqu'au petit matin. Il faisait chaud, malgré une brise fraîche venant de l'ouest, imperceptible à l’épiderme humain, mais qui faisait vaciller la cime des arbres. Une chaude nuit de juillet.

Lunatek avançait dans la nuit, jetant de temps en temps un coup d’œil par-dessus son épaule. Elle avait quitté Toulouse à la hâte. Elle repensa à son départ précipité. Elle avait fui le squat dans lequel elle vivait depuis 2 ans. Les visages qui lui semblaient amicaux étaient partis, morts pour la plupart, et les remplaçants n'avaient eu de cesse, dès lors qu'elle n'était plus protégée, de l'agresser.

Rien ne lui fut épargné lors de ces 2 derniers mois. Sequestrée. Battue, violée, droguée, puis finalement rebattue, re-violée, re-droguée. Et ce matin, l'illumination. La pulsion meurtrière. Elle avait prit un couteau de boucher qu'elle avait réussi à subtiliser, et avant le lever du jour, elle avait égorgé la majorité de ses tortionnaires. L'autre partie avait « juste » été émasculé sans plus de cérémonie. Elle les avait laissé à l'agonie, et était partie sans demander son reste, non sans avoir d'abord récupéré tout se qu'elle pouvait transporter. Drogue. Pognon. Alcool. Fringues non-maculés de sang.

Elle repensa à tout ce qu'elle avait subis. Elle fut pris d'une nausée soudaine. Elle venait de recompter dans sa tête les victimes du carnage sanglant de ce matin. Première règle inébranlable d'un massacre: y a toujours un connard qui s'échappe. Elle se ressaisit. Pas le temps de s'apitoyer, ce fils de pute croiserait sa route un jour ou l'autre. Elle se remit à avancer, perdu dans ses pensées, sans vraiment savoir où elle allait.

Dans ce calme, soudain se fit entendre le bruit caractéristique d'un moteur de camtar. Lunatek se retourna et aperçu alors deux phares à la sortie du virage.

Shorty avait quitté Toulouse depuis un petit moment, et il traçait allègrement sa route sur la national 126, en direction de Mazamet. Il fonçait vers la Montagne Noire. Il n'était pas en avance, mais son set n'était pas attendu avant minuit. L'heure du Hardcore.

Remarque, c'est toujours l'heure du Hardcore. Pensa t-il. Il tendit le bras vers l'autoradio, et appuya sur la touche play. Une mélodie commença à résonner. Un son de son cru. Take It Hardcore. Après quelques seconde la mélodie s'arrête sur un sample, et pendant que I wanna take it Hardcore résonne et s'estompe, laissait place à la ligne de basse, Shorty tira un joint de son paquet de cigarette.

Il jeta un rapide coup d’œil sur l'horloge. Il était 22h22. Encore une fois, il regardait la même heure, comme à peu près tous les jours. Il alluma son pétard au moment où les basses démarrèrent.

Lunatek ne distinguait pas le camion qui arrivait, mais elle en avait marre de marcher. Elle tendit son pouce afin que le chauffeur s'arrête. Au pire, s'il s'avérait être de la même espèce que les mecs qui lui étaient passés dessus pendant ses deux mois de torture, elle n'aurait qu'à l'égorger.
Shorty souffla la fumée de son pétard en descendant la vitre de sa portière. C'est la qu'il l'aperçu. Une petite maigrichonne, un crête penchant sur la gauche, le reste du crâne rasé, une longue ateba bleu partant de la nuque et descendant jusqu'en bas des reins. Elle portaient un T-shirt un peu trop grand pour elle, sur lequel était dessiné une tête de mort, encerclée de l'inscription Way Of Hardcore, et un sarouel noir à coutures rouges. Elle avait un sac à dos militaire sur l'épaule. Quand il fut à sa hauteur, Il baissa la vitre côté passager et baissa le son. Deux magnifiques yeux bleus-verts le scrutaient, l'air inquiet. Malgré la beauté initiale de son visage, elle avait de nombreux hématomes.

Lunatek dévisagea l'homme au volant. Plutôt grand, basané, une barbichette plutôt longue, et la plus grande coupe afro qu'elle avait jamais vue, ainsi qu'une ateba verte et noire pendant sur son épaule droite. Par-ci, par-là, des dreads naturelles impeccable venait ponctuer cette œuvre d'art capillaire. Quand elle s'arrêta sur le beuze, son visage se fendit d'un large sourire.

« Monte. »

Shorty se pencha et ouvrit la portière. Il avait déjà pris de nombreux auto-stoppeurs et autres compagnons de route, aussi était-il armé. Au cas où... La jeune fille monta, sans quitter des yeux le conducteur.
Il passa une vitesse après que la portière fut fermée, et le camion commença à prendre la route. Il tira quatre lattes sur son jocko, et une fumée opaque envahie l’habitacle du véhicule. Une bonne odeur de beuh se diffusa rapidement. Lunatek inspira profondément en fermant les yeux. Jamais elle n'avait senti une telle odeur. Quand elle les rouvrit, tout en expirant, la main du chauffeur tendant le bédo était juste devant son visage. Elle eu un mouvement d'hésitation, puis se saisi délicatement du joint, lâchant un timide « merci ».

Elle porta le carton à ses lèvres et aspira doucement la fumée acre dans ses poumons. Tandis que la fumée toxique emplissait ses poumons, son rythme cardiaque s'accéléra. Le sang pompé par le cœur se chargea du précieux delta-9-tétrahydrocannabinol tant apprécié des jeunes drogués comme des vieux depuis plusieurs millénaires. Le sang reflua dans tout le corps, jusqu'au cerveau. L'arrivé de la molécule déclencha une surproduction de dopamine et d'endorphine. Ces drogues naturelles se diffusèrent immédiatement dans l'organisme. Les muscles se relâchèrent doucement, et la douleurs des semaines passés sembla s'estomper. Lunatek s'affaissa dans son siège, tout en expirant la fumée.

Shorty se pencha, ouvrit la boîte à gant, et farfouilla à l'intérieur. Il fronça les sourcils, laissa échapper un juron entre ses dents, puis sortie un boîtier de CD. Il éjecta le CD de Hardcore du poste, et introduit celui qu'il venait de sortir. Il rangea l'autre, puis le remit dans la boîte à gants. Il sortit ensuite un mallette rouge et la tandis à la jeune fille.
« Tiens, soigne-toi, que t'as l'air d'en avoir bavé. »

La gentillesse du jeune homme lui alla droit au cœur, et elle ne put s'empêcher de sangloter. Elle prit la boîte, les mains tremblantes. Elle lui rendit le joint, et il le prit, sans un mot, et le mit à ses lèvres, puis pompa dessus. Il monta le son. Hardcoriste, du Bask, monta doucement. Un effet flanger se superposa au son, elle compris alors que ce n'était pas l'originale. Trop écouté pour pas faire la différence. Pensa t-elle.
Le son se lança pendant qu'elle se soignait, et la rythmique changea de ton. Définitivement Hardcore. La musique avait pris ses droits et on écoutait, attentivement.

Au bout de quelques minutes de silence relatif, Lunatek rangea la boîte de premiers soins dans la boîte à gants. Elle se tourna alors vers ce bon samaritain et le jaugea de haut en bas. Il portait un sarouel noir avec un logo Biohazard vert sur le devant, ainsi qu'une sweat-shirt à capuche avec fermeture, noir, et avec un logo verte étrange et psychédélique au niveau du cœur. Un signe de tribe.

« Tu fais parti d'une tribe ? » demanda t-elle, en voyant le dessin.

Il se tourna brièvement vers elle, et elle pu apercevoir des yeux noirs comme la nuit. Il sourit en hochant la tête en signe d'approbation. Il écrasa le cul du pét' dans le cendrier, avant d'en sortir deux. Il en tendit un à Lunatek, qui le prit, sans hésitation cette fois. Il alluma son joint, et se concentra sur la route. Il soupira avant de parler, d'une voix douce mais ferme.

« Je m'appelle Shorty. Et toi ?

-Lunatek. Répondit-elle.

-Ecoute, Lunatek. Je sais pas où tu vas, mais si t'attends demain, je t'y emmènes. Sinon, je te déposes à Mazamet.

-Et tu vas où ? »

Elle n'avait pas encore allumé son joint, et Shorty lui tendit un briquet.

« En teuf, dans la montagne noire. Je suis attendu pour poser mon set à minuit. Et j'suis un peu à la bourre. »

Il accéléra. Elle prit le briquet que Shorty lui tendait et alluma ce joint. Elle regarda par la vitre. Le paysage montagnard et forestier qui s'étendait devant elle la fit trembler. Elle repensa à tout les événements de la journée. Sa fuite, les meurtres, le sang. Elle regardé au loin. Une nuit où la lune était faible, avec juste les étoiles parsemant le ciel noir. Elle avait besoin d'oublier ses soucis. La thérapie du caisson. La relaxation par la drogue. La destruction intentionnelle de son corps et de son esprit pour quelques heures d'émerveillement.

« Je te suis. »

Shorty acquiesça d'un signe de tête. Il tira une grosse latte, toussa, et posa son joint dans le cendrier. Il descendit sa vitre à moitié. Vu de l’extérieur, on aurait pu croire qu'une locomotive à vapeur traçait tout ber-zingue au milieu de la forêt.

Elle tira sur le beuze, puis, après l'avoir bien entamé, le déposa dans le cendrier. La musique, en mode Hardstyle, sans limite de basse, ne l’empêcha pas de tomber dans un profond sommeil, bercée par le vrombissement du moteur à explosion et par les chaos de la route.

« … ier du véhicule et permis de conduire, monsieur. »

Elle entrouvrit les yeux et le faisceau d'une lampe torche lui transperça la rétine. Elle mit sa main en écran. Une fourgonnette de keuf. Merde ! Elle jeta un regard paniqué vers Shorty qui tourna la tête vers elle. A son regard apeuré, il adressa un sourire en coin et un clin d’œil. Elle pensa à toute la drogue qu'elle avait dans son sac. Ectasy, herbe, cocaïne, kétamine, shit, MDMA, un peu d'héro', de l'opium et des acides. Sans compter 300 euros en liquide et une bouteille de Jack Daniel's pleine. Et le plus beau, un couteau plein de sang enveloppé dans un torchon. Elle chercha de la main son sac qui devait être à ses pieds. Elle ne trouva que du vide.
Shorty se pencha à la fenêtre et regarda le flic dans les yeux. La quarantaine, les cheveux grisonnants, les abdos Kro', et une petite moustache en brosse qui avait du faire fureur pendant le troisième Reich. Il baissa son pare-soleil et se saisit de ses papiers, avant de les tendre au policier bedonnant qui le regardait comme un père en colère qui venait de trouver son fils en train de lui vidé une bouteille de vin millésimée hors de prix dans sa cave.

« Coupez le moteur, s'il vous plaît. »

Trois cow-boys faisaient déjà le tour du camion, à la recherche du moindre phare cassé. Shorty regarda Lunatek. Elle cherchait son sac des mains. Shorty lui fit un signe discret. Le cow-boy à la moustache Hitlérienne était déjà en train de vérifié les papiers quand un autre poulet, un renoi massif de deux mètres dix au moins, pour facile 130 kilos de barbaque garanties 100% sans graisse, pointa sa lampe torche en plein de la tronche de Lunatek. Elle mit sa main devant ses yeux. Le flic l'examina, l'air dubitatif. Qu'est ce qu'il veut, le M&M's Bleu ? Sa réflexion intérieur la fit sourire. Shorty la regarda, regarda le flic. Et regarda l'horloge du camion. 23H00. Pile. Le timing serait serré.

« Vous avez quoi à l'arrière, monsieur ? »

Shorty se retourna, surpris par la question. Les deux autres cow-boys, manifestement frères, se tenaient là, devant lui. Shorty eu un petit soupir entre l'exaspération et le désespoir d'être ralenti dans son œuvre.
« Tout le confort nécessaire pour deux personnes, avec vue imprenable sur la route. Pourquoi, vous cherchez une location ? »

Il avait lâché ça, comme ça. Lunatek en oublia la lampe torche braqué sur elle, et regarda Shorty. Décidément, ce mec n'avait aucune gêne. Elle regarda avec plus d'inquiétude les deux frères. La réaction ne se fit guère attendre. Le flic visé passa par différentes couleurs, en partant du blanc, pour rejoindre un rouge écarlate à la limite du lumineux. Si Shorty n'avait pas tourner le dos à Lunatek, elle aurait pu voir, que, comble de la situation, il avait un large sourire qui lui fendait le visage. Lunatek vit toute sa vie basculé. Elle se voyez déjà en prison pour toute la drogue qu'elle transportait. Et il découvrait le couteau plein de sang ! Et elle plongerait pour un multiple homicide !

Merde! Putain de merde !

Shorty regarda avec plaisir le flic changer de couleurs comme un caméléon. Il continua à sourire quand le flic commença à mettre sa main à son arme et à articuler un magnifique descendez-tout-de-suite-du-véhicule-monsieur-jai-une-arme-et-une-belle-paire-de-couilles-jhésiterais-pas-à-m-en-servir, juste au moment où son collègue bedonnant arriva, se mettant entre Shorty et lui, renvoyant ce dernier à son pathétique rôle de gardien de la marée basse et de la chaussée à ski.

« C'est bon monsieur. Vous pouvez circuler. »

Shorty vit le jeune flic faire un nouveau cycle de l'arc-en-ciel tandis que son frère le prenait par l'épaule pour l'amener au fourgon. Il tourna la clé dans le contact, sans quitter le poulet véner' des yeux. Il jeta un bref coup d’œil vers Lunatek, tout en embrayant, Et monta le son du poste, alors que le camion s'élançait. Cette fois, ce n'était plus du Hardcore. Quoi que cela rester bien Hardstyle en soit. Un violent drop de dubstep résonna dans le camion. Lunatek sursauta. Les flics aussi. Shorty les regarda en fendant son visage d'un large sourire. Un démon éclairé par la lune.
Le camion roulait depuis bien 20 minutes, Mazamet était dépassé depuis bien longtemps. Shorty avait sortie un pétard de sa poche et y avait mis le feu. Une forte odeur d'afghan se jeta au narine de Lunatek.
« Pendant que j'y pense. »

Shorty donna un coup de poing dans le plafond au dessus de Lunatek. Un trappe s'ouvrit juste au dessus de Lunatek. Son sac lui tomba dans les bras, elle eut à peine le temps d'esquiver, et il failli lui tomber sur la tête.
« La prochaine fois que tu te balades avec une cargaison de drogue, prévient le mec qui te prends en stop, histoire de... »

Le ton était celui de la reproche. Ont aurait pas pu se tromper la dessus. Et cela était amplement justifié. Mais Shorty lui tendit le beuze.

« J'vais pas me formaliser pour ça. J't'ai pas dis que j'avais moi aussi mon stock. »

Elle prit le joint et remit la trappe en place. Décidément, ce type n'avait rien de commun avec le reste des mortels. Un agresseur de neurones beuziconique de 10cm dans la main droite, la main gauche posé sur le sac contenant l'essentiel de la décadence humaine (argent, drogues, alcool) en quantité non-négligeable, ainsi qu'un couteau ensanglanté. Elle tira une latte de compét' sur le joint de compét', en pensant à ce dernier fait.
A une certaine quantité, le THC peut devenir légèrement (voir pas mal) hallucinogène. Faut il encore que la concentration soit indécente et que le joint soit de compétition : c'était le cas, pour les deux.

L'effet fut intense. Tout devint clair. Et Lunatek n'était plus dans le camion. Elle flottait dans le vide, et tout était blanc. Elle se tourna et aperçu Shorty, qui la regardait.

Il articula quelque chose avec sa bouche, mais elle entendit juste un violent drop de dubstep. Elle voulu dire quelque chose, mais à la place de sa voix une série de kick violence, ce calant avec les drop. Cela dura une trentaine de seconde. Puis tout explosa.

Elle ouvrit les yeux en panique. Elle était en sueur.

« ...que tu m'entends, Lunatek ?  Oh ! »

Il lui colla une gifle, pas trop forte, mais la réponse ne se fit pas attendre. Elle lui décolla un giflon de compétition.

Shorty Accusa le coup. On ne fout pas une gifle, même pour ranimer, à une meuf qui se balade avec un couteau plein de sang dans son sac.

Elle était affalé sur son siège, Shorty se penchait sur elle, se massant la joue, en marmonnant un truc du genre « Putain, tendez la joue, qu'il disait... »

Lunatek accusait, quand à elle, difficilement le coup. Une multitude d'image s'entrechoquèrent dans la région de son cerveau dédié à la mémoire. Elle n'entendit que Shorty lui dire : « T'as fait un malai... »

La dernière syllabe lui échappa.
Un faible faisceau de lumière éclairait la petite pièce encombrée, on distinguait sur le mur des cadres dans lesquels étaient exhibés en mémoire des plus belles perquisition : des feuilles de cannabis, nom et prénom du cultivateur, date, lieu. D'autres dossiers, tel des trophées, ornés les murs. Déclaration d'incendie, affaires des stup'...

Un gendarme entre dans la pièce un dossier a la main. Il dit à Lunatek :
" Salut, petite conne. Tu te souviens de moi ?!" 

Bien sûr qu'elle ce souvenait de lui. Dominique Van Helgen. Gros gendarme à la barbe hirsute, le visage rouge rubicond, comme si il allait exploser. Elle l'avait plus vu c'est dernier temps, mais il n'avait pas l'air d'avoir changé. Toujours aussi con.

« On a pas gardé les cochons ensemble, connard. Lâche moi. »

Le flic jeta le dossier sur la table, face à Lunatek. Il pointe le premier paragraphe de son index, avec un petit sourire de charognard ayant flairer une carcasse.

« 
L'individu dénommé Jonathan Hersenski, Née le 24/09/ 1985 à Albi a été retrouvé mort d'une balle perdu lors une fusillade entre deux dealers présumés. La balle a traversé un mur, avant de transpercer la boîte crânienne a la base de la nuque. Elle est ressorti un centimètre en dessous de l’œil droit, causant d'important dommage rendant toute identification facial impossible. »

«  Tu la ramène moins là, clocharde dégoûtante !

- Espèce de fils de pute !! Cria-t-elle en tapant sur la table avant de se saisir du dossier, qu'elle déchira et jeta aux visage du flic.

-Il ne valait rien de toute manière a force de picoler et de se droguer, c'était devenu une loque ton mec. Il ne pouvait finir que comme ça. »

Lunatek serra les dents jusqu'au sang. Un léger bourdonnement la prit les oreilles. Son rythme cardiaque s'accéléra violemment, sous l'effet de la colère. Une décharge épique d’adrénaline fut l'élément déclencheur.

Elle prit le bureau a deux mains et le renversa sur le gendarme assis face a elle, hurlant comme la bête sauvage qu'elle était devenue . Elle vit les images défiler à l'intérieur de sa tête. Du sang, du sang partout, des coups de couteau, des morsures et la chair ce détachant des membres de ce connard de flic.

Un moment de lucidité dans le chaos de la colère.

Alors elle vise ce qui est matériel et elle explose notamment ce foutu cadre à l'aide du clavier ramassé dans les débris du bureau. Des renforts arrivèrent et l’immobilisèrent à coups de pied et de matraques, et le peu de lumière disparu dans un sommeil sans rêves.

Elle rouvrit les yeux. Shorty avait baissé le son et lui tendait un sandwich et une bouteille d'eau. Autant dire que ça tombait plutôt bien. Elle n'avait pas du avoir un repas correct depuis environ 5 jours.

Et son dernier repas « correct » lui avait coûté cher. Sans doute à cause de la double dose Kéta'-héroïne qu'il y avait dans le repas.

Les bribes de souvenirs qu'elle avait de ce jour là étaient assez confus, mais elle se souvenait d'avoir été pris de violent vertige. Elle s'était allongée. Sans vraiment pouvoir réagir, les deux mecs qui lui avaient apporté le sandwich avaient fondu sur elle, lui arrachant ses vêtements. Impossible de crier. Impossible de bouger. Impossible de réagir. Subir l'action.
L'un des deux lui avait arraché son soutien-gorge, l'autre lui enlevé violemment son sarouel. Elle perdu connaissance une minute environ après que sa culotte et été arraché d'un coup sec, alors qu'un des deux la maintenait sans trop d'effort sur le sol, et que l'autre s'approchait, la queue dans la main.
Elle s'était réveillée totalement nue, sur le vieux matelas de la pièce du squat où elle était séquestrée. Les murs décrépis la renvoyait à sont état pitoyable. Elle rassembla les vêtements qui n'étaient pas trop en lambeaux. Son sarouel et un T-Shirt rose délavé légèrement déchiré qui traînait dans un coin. La faible lumière qui passé entre les planches qui recouvrait la fenêtre lui permettait de voir convenablement.

Elle se rhabilla, et se mis en boule dans un coin, en pleurant. Elle entendit un bruit. La porte s'ouvrit lentement. Un, deux, trois mecs rentrèrent, avec une flamme mauvaise dans le regard, et le sourire aux lèvres.
Elle les regarda approcher en pleurant.

Elle prit le sandwich que Shorty lui tendait, et regarda furtivement à l'intérieur. Jambon, tomate, fromage. Elle mordit dedans, et sans s'en rendre compte, se mit à pleurer.

Shorty la regarda manger. Malgré les blessures qui parcourait son visage, elle était plutôt belle. On pouvait voir une détermination profonde dans le fond de ses yeux. Ce que vit Shorty au fond de ses yeux lui déclencha un imperceptible frisson. Au fond de ses yeux, on pouvait lire, dans ses iris, et jusqu'au fond des pupilles: J'ai tué, et j'y ai pris du plaisir.

Il se ressaisit, et tout en continuant à la fixé, se remémora ses propres démons.

Alors qu'il avait pris la route de Paris, afin de fuir la campagne, il avait atterri dans un squat que lui avait indiqué deux amis à lui. Il les retrouva et pendant deux mois, il vécu de jongle, de drogues, de son et d'alcool. Mais c'est toujours quand tout semble aller que tout dérape.

Alors que la nuit tombait sur Paris, lui, Élise, et Chris déambulaient dans les rues, criant et chantant, buvant et fumant, riant au nez des passants, demandant la charité au bon cœur contre l'amusement de trois jongleurs décalqués aux opiacés.

C'est à se moment là que le malheur frappa la troupe de joyeux drilles. Alors qu'ils avaient pris une ruelle sombre, un groupe de skin-head, tête bien blanche monté sur rangers militaire, leurs barrèrent la route. Un black qui vit dans un squat ? Trop facile. Ainsi devant nos trois jongleurs, cinq gorilles néo-nazi et un plus petit, à l’œil nerveux.

Et comme un cliché, c'est le petit qui dit aux gorilles : « Chopez moi ce bougnoule. »

La course n'était pas le fort de Shorty. Aussi ne bougea t-il pas d'un centimètre. Élise et Chris maintinrent leurs positions eux aussi. C'est Shorty qui donna le premier coup. Il frappa le premier gorille, et le bruit distinctif du nez que se casse résonna. Alors que le premier tombait déjà à genoux que Shorty sauta sur un deuxième. Mais celui anticipa le mouvement et l'attrapa au vol, avant de le jeter par terre violemment. Sur le coup, Shorty eu le souffle coupé net. Le nazi lui fondit dessus comme un faucon sur sa proie, et commença à lui bourrer la gueule de coup de poing. Un léger blanc, un bruit sourd. Chris venait de se jeter sur celui qui tenait Shorty, les deux pieds en avant, avec trois mètres d'élan, en plein sur la face du mec. Shorty se releva, et ce mit dos à Chris.

« C'était pourtant une belle journée, Dit Chris, avec un ton désinvolte très propre à ce blondinet anarchiste.

-J'ai connu mieux. Rétorqua Shorty, du tac au tac, en léchant le sang qui coulait de son arcade jusqu'à la commissure de ses lèvres. »

Ils échangèrent un regard et se jetèrent comme un seul homme sur le petit chef nazillon. Celui-ci n'eut pas le temps d’esquisser ne serait-ce qu'un mouvement de surprise. Il se prit un double bourre-pif, et tomba, raide, vaincu par K.O. technique.

Un des gorilles sorti une lame, et se jeta alors sur Élise qui était jusque là restée étrangère à l'action. Elle encaissa le geste sans broncher, sans doute en raison de la trace de Kétamine qu'elle avait pris il y a un quart d'heure. Quand le Skin-head s'écarta, le T-shirt blanc d’Élise se macula d'un rouge sombre. Elle mis la main sur la blessure. Elle ne sembla pas comprendre. Elle tomba à genoux. Sa main se relâcha, et tomba. Elle mourut, là, dans cette rue de Paris, en position assise, au milieu de la crasse.

« ELIIIIISE ! »

Chris se jeta sans réfléchir sur le mec au couteau. Mais il fut reçu par un coup de lame, s'empalant sur le couteau, et tomba, inerte, à côté d’Élise. Shorty aurait juré qu'il souriait. Mais déjà Les skin-Head lui étaient retombé dessus. Un uppercut. Un droite. Un gauche. Puis finalement plaqué au mur. Et lardé de coup de couteau. Cinq en tout.
Il se réveilla plusieurs jours plus tard, à l'hôpital. A son réveil, il avait commencé à arraché les cathéters, mais c'était ravisé en lisant « Morphine ». Il s'était rallongé, en pleurant. Lui vivant, ses amis morts.
Chris. Élise. Il ouvrit la vanne de morphine à fond. Quitte à partir, autant partir comme ça. La morphine s'écoula dans le tuyau en plastique jusqu'à son bras. Ses muscles se relâchèrent d'un coup. Il voulu lutter, mais l’engourdissement disparut vite, laissant place à une douce sensation de paix intérieur. Il senti les battements de son cœur ralentir. Il ferma les yeux. Il ne vit pas l’infirmière rentrait dans sa chambre en hurlant. Il ne vit pas le médecin sortir sont stéthoscope. Il ne vit pas les électrodes du défibrillateur le choqué. Une fois. Cardiogramme plat. Deux fois. Un pic et plus rien. Trois fois. Rien. Pendant trois minutes, Shorty aura était déclaré cliniquement mort.

[...]


Dernière édition par Shorty D. Xavial le Dim 5 Fév 2017 - 13:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0    La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 10:46

[...]

Shorty arrêta le camion à l'entrée d'un chemin. Lunatek regarda le chemin, juste assez large pour le camtar, éclairé par les phares.

« J’espère que t'es prête, le chemin et plutôt merdique. »

Et oui, le chemin fut plutôt merdique. Plus d'une fois, Lunatek se mit à hurler, alors que Shorty riait comme un dément, quand le véhicule attaquait de tomber dans le fossé. Au bout de dix minutes, Lunatek entendit un bruit sourd, et des lumières filtraient à travers la forêt dense de la montagne noire. Un set Tribecore rugissait à travers l'air, et l'écho rendait le son absolument fantastique.

« Putain, c'est mystique ! » Dit Lunatek, en baissant la vitre.

Il arrivèrent derrière le mur de son. Plusieurs camions et voitures étaient déjà garé là, mais l'organisation donné un air de mission militaire. Les gens étaient certes décontractés, voir drogués ou bourrés, si ce n'est les deux, mais chacun semblaient avoir une tache et s'y attelaient avec zèle. 

Certains courraient derrière le mur, vérifiant les branchements, alors que certains passaient devant le mur, pour tendre l'oreille aux caissons défaillants. Certain déplacer des caisses, remplient de vinyls, d'autres transporté des câbles, et d'autres encore géraient les effets pyrotechnique. Il y en avait qui roulaient des joints à la chaîne. D'autre préparé des traces à la chaîne. Un gros groupe électrogène assurait le service en électricité.

Shorty coupa le contact et descendit du camion. Il intima à Lunatek de rester là un instant, et se dirigea vers l'arrière du camion. Il ouvrit la porte coulissante et en sortie un flight-case, une sacoche d'ordinateur, et un caisson de 1kw.

Un mec plutôt grand, une barbichette et des lunettes, le crâne légèrement dégarni et les cheveux court vint vers lui. 

« T'es en retard, mec.

-C'est toi le 'tard ! »

Le mec pris la position qui tue, dans son sarouel, il mis le doigt sur ses lunettes, et se retourna dans un mouvement très Mickael Jacksonien, faisant dos à Shorty. Au dos de son sweat-shirt un dessin psychédélique qu'il pointa de ses pouces et sur lequel était écrit en grosse lettre :

« Ba-tar ! »

-Si messire Batar veux bien prendre le caisson. »

Batar s’exécuta. En levant la tête, il croisa le regard de Lunatek, qui le regardait avec des yeux ronds. Il s'arrêta net.

« Shorty, c'est qui celle-là ? »

Shorty fit signe à Lunatek de descendre, et sortit un caisson un peu plus petit que le premier. 

« Une auto-stoppeuse. Lunatek je te présente Aurélien, dit Batar. Batar, je te présente Lunatek. »

Il tendit le flight-case à Lunatek.

« Rends toi utile, ma fille. »

Batar fronça les sourcils, et regarda d'un air grave Shorty, qui soutint son regard sans ciller. Ils s'affrontèrent du regard pendant quelques secondes, et Batar haussa les épaules en soupirant, puis intima à Lunatek de le suivre. Lunatek regarda Shorty, sans comprendre, et suivi Batar vers le mur.

Le mur était constitué d'une dizaine de caissons, le murs, loin d'être imprésionnant part sa taille, pourtant raisonnable, dénoté par sa redoutable puissance de son. Su le côté, sous une bâche, un DJ tapait du pied, jouant avec les platines et les boutons avec une aisance hors du commun. 

La différence entre un DJ et Dieu ? Dieu se prend pas pour un DJ. 

Un son propre claire et puissant sortait de l'autre côté de l'édifice rugissant. Cette marque de qualité, ont en parlait dans le sud depuis plusieurs années.

« Quand un son est aussi bon on dit que c'est un réglage à la Batar. »

Lunatek venaient de sortir cette phrase, du fin-fond de sa mémoire. Et Batar sourit. 

Elle le regarda, et elle éclata de rire. Batar la regarda, haussa un sourcil et leva les yeux au ciel. 

Shorty rattrapa Lunatek et Batar. Il avait sorti un flight-case de plus, et un autre pote l'avait rejoint. 

« ...ois de te rappeler que l'arrière du mur est interdite au non-membres du staff, Shorty. Je sais pas si te souviens des 1000 euros de matos qui ont disparu la dernière fois. »

Shorty souffla la fumée de son joint. Décidément, il n'aurait pas cru sa tribe aussi réticente, mais il faut dire que cela n'avait jusque là que rarement apporter de bonne chose.

« Et j'aurais dû faire quoi, la laisser crever sur le bas côté de la route ? Ose me dire que tu ne te serais pas arrêter, Fest-noz ! »

Fest-noz regarda Shorty de ses yeux bleus. Il porta la main à sa barbiche, et se gratta en fronçant les sourcils, tout en tenant un caisson sous le bras. Il prit le joint que Shorty lui tendait, et aspira la fumée, avant de la recracher par le nez. 

« On verra ça demain, en espérant que rien ne disparaissent, d'ici demain. »
Lunatek posa le caisson à côte du Dj, et fit le tour du mur. Un réglage à la Batar. En fait, il s'agissait plus d'une légende que d'un fait. Cela faisait deux ans qu'ont avait pas entendu parler d'un réglage à la Batar. La Batar Family avait disparu il y a quelques années. Et les membres étaient partis chacun de leurs côtés. Remarque, Lunatek n'avait jamais connu les teufs de la Batar Family. La légende disait aussi qu'ils avaient une Twingo qui crachait plus qu'un mur Fonction One de 20 kw. 

Mais les légendes qui s'inscrivaient actuellement ne laissèrent pas Lunatek indifférente. Sur le mur était dessiné le même dessin que sur le sweat à capuche de Shorty. Un cube psychédélique vu par un coin, cerclé de plusieurs anneaux. Sur le bas de l'extérieur était écrit Sound Priest. En dessous il y avait marqué MonasterySound Priest Monastery. Jamais entendu parlait. Mais visiblement, il n'était pas débutant en la matière. Le dessin était vert fluo. 

A droite du mur, un peu plus loin, une estrade, sur laquelle on pouvez voir le Dj, en pleine effervescence Tribecore-Core. Une centaine de teufeurs jumpaient d'un seul mouvement en agitant un poing vengeur au dessus de leur tête. Un tel mouvement était en lui même hypnotique.

Sur chaque côté du mur, deux grands tissus carrés de 2m de haut, sur lesquels étaient projeter Un visu' de pandas en train de danser.

Elle suivit des yeux les câbles qui sortaient des rétro-projecteurs, était enterré dans le sol et qui continuait jusqu'à une estrade derrière les teufeurs, à une trentaine de mètres du mur. Un barbu était à fond sur son contrôleur VJ, jetant régulièrement un coup d’œil sur son ordinateur, et de temps en temps, sur les teufeurs. Tout une équipe s'occuper s'affairait en arrière du Visual Jockey. 

Lunatek regarda de nouveau le mur. Au dessus, il y avait une sculpture, celle d'un robot constitué à partir de caisson assemblé. La créature ressemblait vaguement à un gorille. Toujours est t-il que quand Lunatek vit le robot se mettre à bouger, elle sursauta. De chaque côté du colosse caissonique, montèrent des colonnes de flammes. En outre de tout ça, Plusieurs lasers et diffuseurs de fumée venait ponctuer la mise en scène. 

Batar avait fait les branchements au poil. Shorty régla le son comme il aimait. Les basses un peu plus au dessus que la moyenne, Les aigus en pointe, pour que ça chatouille derrière les oreilles, juste ce qu'il faut. Festan lança la boucle sur laquelle il avait convenu d'intervertir. Les basses disparurent, et un dernière écho se fit entendre, suivit des cris de joies des teufeurs en délire. Il se tourna vers Shorty et lui fit un clin d’œil.

« Allez, le prêtre, mets nous le feu. »

Shorty s'avança et lança un regard vers le Nuts, le VJ. Celui-ci lui fit un signe de tête.

Sur les tentures apparurent un homme encapuchonné, la vidéo dé-zooma du visage et s'arrêta quand les pieds apparurent. L'homme tenait ses mains jointe. Un lueur verte brillait dans ses yeux, caché dans les ténèbres de la capuche.

Le murs cracha un coup basse tonitruant. Shorty sourit en regardant les teufeurs déconcertée. Il pris le micro et, à travers un filtre de voix, il lança. 

« Here you're in a place where you will never find. You are here, fouls, and you're here because you follow...»

Il y eut un blanc. Du bout du doigt il lança la piste. Le son monta doucement. Et après une petite montée mélodique, il lâcha:

« The Way Of Hardcore. »

Les Basse tombèrent sur la foule de teufeur qui se mis à sauter, comme pris de violentes décharges électriques. Les basses montaient par-dessus la mélodie, mais celle-ci restait suffisamment présente pour magnifier les basses. Kick violent sur kick violent, les caissons donnaient le meilleur d'eux mêmes. 

Shorty coupa les basses au bon moment. Une voix monta au dessus de la foule de teufeur, et, arrivé à son apogée, la note redescendit. Shorty lança la boucle, un effet d'écho, et relança les basses. Il joua avec la boucle un moment, avant de se fondre totalement est unilatéralement dans se qu'il faisait. 

Lunatek avait refait le tour du mur, mais deux jeunes teufeurs de la tribe lui avaient bloqués le passage.

« Désolé, mais personne d'autres que les membres du staff, mam'zelle. Franchement désolé, mam'zelle, hein, mais on a eu des problèmes.

-Mais j'suis venu avec Shor...

-Puis même Mam'zelle, Le son, il est mieux devant. »

Il se passa la main sur le visage. Le problème, quand on se fait séquestré, violer, battre ET droguer, c'est qu'on est en manque de n'importe quoi à peu près n'importe quand. Elle avait laissait son sac dans le camtar.
« Regarde bien mes lèvres, petit con. Je-suis-venue-avec-Shorty-et-mon-sac-est-dans-son-camion ! »

Batar arriva au bon moment, avec un femme, un peu forte, pas bien grande, un sourire jusqu'aux oreilles comme le chat d'Alice au pays des merveilles, un sarouel et un sweat à capuche avec le même signe que celui de Shorty. 

« C'est bon, les gars, elle est avec le prêtre. Lunatek, c'est ça ? »

Batar lui fit signe de venir. Elle s'exécuta, en laissant un regard en biais au deux teufeurs. La jeune femme avec Batar la toisa :
« C'est qui, celle-là ?

-Laisse, Kat', c'est Shorty qui l'a pris en stop. »

Elle s'approcha et sortie la main de sa poche, la porta au visage de Lunatek, lui saisi le menton et la regarda sous tout les angles possibles. Elle ouvrit des yeux grand comme des soucoupes de tasses à café. En effet, elle avait tendance à oublier qu'elle avait le visage tuméfié. 

« Faudrait peut-être l'amener voir Youpaïe ? Dit-elle en lâchant Lunatek et en se tournant vers Batar.

-Rhooo, non, j'en ai marre, moi. Caisson, boom-boom. Que le monde s'écroule. J'ai mon set dans trois heures, alors là je vais au mur 30 minutes, puis je vais dormir, puis je balance. »

Elle le regarda, tira la langue en faisant un Oh bâtard, avant de faire signe à Lunatek de la suivre.

« Katia, mais appelle moi Katounette. Ou Katou'. Ou Kat'. 

-Lunatek. »

Batar parti au son, en hurlant « Paye ta chatte ! ». 

Katounette ouvrit la marche et elles passèrent devant le camion de Shorty. Lunatek se dépêcha de prendre son sac, avant de repartir vers Katounette. Elle s'agrippa au sac militaire comme à une bouée de sauvetage, tellement dans sa tête c'était la tempête. Elle était tellement en manque de plein de prod' qu'elle ne savaient même pas par quoi commencer.

Katounette alla droit vers un camion, devant laquelle était placé un une grande bâche, soutenue par quatre piquets, plus un au centre. Sur le sol, un tapis, en dessus, des coussins, ainsi que quelques teufeurs en pleine admiration face au visu', certainement en mode acides aminés. Lunatek se concentra un instant sur le son. Un hardcore de première ordre claquait à travers la forêt. 

Shorty profita d'une micro pause de quelques beats pour sortir un joint et pour le mettre à sa bouche. Sa main alla précipitamment de sa bouche jusqu'à la machine. Il lança le loop et se mit à fouiller frénétiquement dans la play-list. Il lâcha le loop, et Cette mélodie ésotérique devint une phrase qui couvrit partiellement les basses, avant que celle-ci ne disparaissent. Il chargea la track qu'il avait choisi.

On avait deux sac bourré d'herbes, soixante-quinze plaquettes de mescalines, 5 feuilles complète d'acide en buvard, une salière a moitié pleine de cocaïne, une galaxie multicolores de remontants, sédatifs,hilarant, larmoyant, criant. En plus une bouteille de tequila, une bouteille de rhum, une caisse de bière, un demi-litre d'éther pure,et deux douzaines de poppers.

Les basses frappèrent sans trop poussé pendant quelques secondes, et Shorty lança la fin de la phrase, juste avant que les vrais basses tombent.

Non qu'on est eu besoin de tout ça pour le voyage, mais quand on démarre un plan drogue, la tendance, c'est de repousser toutes limites.

La dessus la série de kicks violents sorti du mur. Shorty aspira sur sont joint pas encore allumé, en souriant. Il prit son briquet à côté de son ordi', et alluma son pétard.

Lunatek avait rejoint teufeur et s'était assis au milieu d'eux. Katou' lui avait dit de se relever, et avait été toquer à la porte du camion. Au bout de quelques secondes, une jeune femme ouvrit. Elle avait les cheveux noirs, les yeux cernées par le maquillage et un petit peu par la fatigue.

Elle regarda Katounette, puis Lunatek. Elle resta un instant sur Lunatek, puis sur Katounette en haussant un sourcil. Katounette fit un signe de tête en direction de Shorty. Youpaïe leva les yeux aux ciels en battant des cils. Décidément, c'était assez énervant. Mais Lunatek n'avait pas forcément ça en tête.

Elle leurs fit signe d'entrer.

En refermant la porte du camion, Lunatek se rendit compte qu'il étaient parfaitement insonorisé. L'intérieur du camion ne ressemblait en rien à un lieu de vie, comme on en trouve dans les camtar en général. En tout cas pas à un endroit pour dormir. Outre une petite table sur laquelle était posé une boulette, deux feuilles de Rizla, un morceau de cigarette et... un briquet. Visiblement, elle était en plein roulage. Le reste de l'intérieur du camion tenait plus du camion du samu que du camtar du teufeur. A part le joint la propreté n'avait rien à envier à un bloc opératoire. D'ailleurs, des scalpels, des cathéters, et plusieurs dizaines d'instruments chirurgicaux étaient rangés méthodiquement. 

Lunatek s'assit en face de Youpaïe, qui lui jeta un œil et se remit à rouler. Katounette alla vers un petit frigo dans le fond du camion, à côté d'une table d'auscultation que l'on trouvait généralement chez les médecins. Elle en sorti trois bières artisanales ambrés, rangés entre l'eau oxygéné, l'alcool à 90° et du sérum physiologique.

Elle revint à la table, et en déposa une devant Youpaïe, une devant Lunatek, et sorti son briquet, avant de s'en servir comme décapsuleur. Il y eu un POP, puis la capsule rebondit sur un mur, puis le plafond, avant d'atterrir dans la poubelle.

Jolie coup. Lunatek concéda la beauté de l'action, mais préféra se servir du décapsuleur que lui tendait Youpaïe. Sans toucher à sa propre bière, Youpaïe se leva, alla chercher des gants chirurgicaux, du fil, une aiguille, des pansements, et revint tout posé sur la table. Lunatek regarda tout ces ustensiles, sans comprendre. Youpaïe fini de rouler son joint, et l'alluma, avant de souffler la fumée dans la direction de Lunatek.

« J'imagine que tu doit pas le sentir, mais au milieu de tous ces bleus, t'as une grosse entaille sur la joue, là. »
Il posa son doigt sur la plaie, sans trop appuyé, mais Lunatek eu l'impression qu'on lui enfonçait un morceau de ferraille chauffé à blanc dans la joue. Elle hurla, lâchant sa bière, qui se renversa sur le sol. Lunatek la rattrapa tends bien que mal avant qu'elle soit vide, en ce tenant la joue, avant de lancer un regard noir à Youpaïe :

« Non mais ça va pas, espèce de garce ?! Hurla t-elle, au bord des larmes.

-Ouais, je vais bien moi. Je donne pas l'impression d'avoir participer à un match du XV de France. »

Lunatek regarda Youpaïe, qui n'avait pas arrêté de sourire. Autant jusqu'ici elle avait semblé condescendante, autant on sentait bien la compassion dans sa voix pour la dernière phrase. Avec une petite pointe de pitié. 

« Ça saigne, mais bizarrement pas temps que ça. Je pense que ça risque d'être douloureux sans anesthésie. »

Lunatek se tenait toujours la joue. Elle la lâcha, et bu une gorgée de bière avant de prendre son sac sur ses genoux. Elle l'ouvrit, farfouilla dedans, et sorti un pochon de poudre blanche sur lequel était inscrit un grand « K »

Katounette regarda le pochon avec un sourire en coin :
« Voilà qui règle le problème de l'anesthésie. »

Lunatek ouvrit le pochon et huma délicatement se qu'il y avait dans le pochon. Une bonne odeur mentholée monta jusqu'à ses narines, et son nez en fut légèrement engourdi.
Youpaïe sortie un carnet de Roule-Ta-Paille d'un tiroir.

Batar revînt en courant de devant le mur. Il bouscula à peut prêt tout ce qui était bousculable, et arriva dans une pose parfaite (Mickael Jackson!) derrière le mur, regardant par dessus ses lunettes, comme un fou. Un des caissons venait de rendre l'âme dans un coup de basse, et cela l'aurait étonnait franchement que l'enceinte est craqué. Si il n'avait pas fait aussi confiance à sa tribe, il aurait crié au sabotage. Il s'était presque attendu à voir Lunatek, presque prêt à lui exploser un peu plus la tronche, mais il fut presque soulagé en ne la voyant pas. Bizarrement, accordé sa confiance lui demandait bien plus d'effort que par le passé, mais c'en était presque gratifiant. Il parcouru le mur des yeux, sans pour autant identifié le problème. Un problème pour Super-Batar en gros.

Encore un câble à la con, pensa t-il, ce qui s' avérait être juste dans plus de 80% des cas. Mais pas ce soir.

Il changea le speakon en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Mais ça n' y changea rien. Pas de signal sur l' ampli non plus. 

Hmmm... 

Le doute commençait à prendre place dans son esprit enivré . Car lorsque ce n' est pas un problème de câble, il existe une multitude d' anomalies possibles. Problèmes de phase? Delay? C' est là que l'ingénieur son entre en scène, et commence de façon très minutieuse à tripoter à tout type de boutons ; pendant plus de 20 minutes, mais rien n'y faisait . 
Puis, dont ne sais où , la solution arrive comme une évidence divine. L'ampli. En fait, le dernier achat des compères. 

Il s' agit d' un Lapgruppen . En passant, c'est l' une des meilleures marques au monde d' ampli de puissance. Cet ampli possède une mise en sécurité qui s' active lorsque la puissance sonore devient trop forte sur un court instant, putain de peak !, ou qu'une fréquence de son est trop basse. Ce sont surtout ces deux raisons qui font qu'un ampli se met en sécurité. Putain de clipe ! Du coup , tout se rebranche en vitesse. Shorty doit faire son bourrin.

Finalement, il régla la situation, non sans peine. Mais il devait vérifié sa théorie. Il vint par-dessus l'épaule de Shorty, et fit une grimace. 

« Baisse un peu. »

Shorty lui fit un fuck en souriant, avant de baisser le volume, légèrement, mais suffisamment selon les critères de Batar.

« Sale Teufeur... dit Batar sur un ton qu'il voulait presque ironique.

-C'est toi le 'feur. » répondit Shorty du tac au tac.

Batar parti à son camion. Objectif, sieste.

Un bon paquet de poudre blanche et fine, formant comme une petite montagne enneigé, prônait sur un des côtés de la table : les kétalpines. Un cartes téléphonique vint s'abattre sur le monticule, l’aplatissant. La colline devint une plaine, plate comme la Suisse. La Kétasuisse. Indépendante au milieu de l'Europe que formait la table. A la première carte vint s'ajouter une deuxième. Battant le rythme, la Suisse fut broyée et écarté,e travaillée au corps, gonflée comme de la pâte à pain, et séparée en une succession de petite bande blanche. Le drapeau Kétaméricain . Les lignes furent alors mixé en trois grosses poutrasses de 5 mm de largeur et de 10 cm de long.
Les trois bandes furent séparé les unes des autres, et divisé en trois plus petites, dont la suivante étaient moitié moins grande que la précédente. 

« Kétadidas ! » Dit Lunatek en finissant la dernière trace.

Cela fit bien rire Katounette et Youpaïe, qui préparer déjà leur paille. Mais Youpaïe, posant la sienne :

« Si je te recoud sous Kétamine, tu vas te retrouver avec un œil en moins, et tu le sentiras pas. »

Lunatek acquiesça, Puis prit un papier du carnet de Roule-Ta-Paille. Katounette c'était déjà penché, et avait aspiré la première bande, avant de se figer, les yeux fixés bien plus loin que ce que le mur du camion pouvait permettre. Elle fini par articuler un « Oh putain ! » Et se pencha à nouveau pour aspirer les deux dernière bandes. Elle alla chercher un siège, d'un pas lent et assez peu décidé, et, renonçant à l'amener jusqu’à la table, pourtant à deux mètres, s'assit dans un pfoooooouuuuuuu de soulagement.

Lunatek examina ses traces présentées devant elle comme une offrande à mettre le cap vers un monde d'où toutes douleurs auraient été exclu. Elle inspira profondément avant de porter le papier enroulé jusqu'à sa narine gauche, tout en bouchant la narine droite avec son pouce, et d'expirer doucement. Elle posa le bout de la paille sur la table, face à la plus grosse des trois traces. Une question lu vint à l'esprit, une question que tout le monde peut se demander devant ça. Y en a pas trop? Elle commença à aspirer doucement, puis rapidement la trace. Arrivé au bout, l'odeur mentholé c'était dissipé et Lunatek sentit la moitié de son visage fondre littéralement. La partie touchée commença à s'engourdir puis l'engourdissement se fit plus générale, plus intense, plus profond. Après quoi, elle perdit le sens de l'équilibre, sans pour autant bouger. Elle était devenu insensible au contact. Ses doigts presque figés ne lui permettrait pas de tenir la paille bien longtemps encore. Elle reprit son souffle, et se pencha de nouveau. Elle eu du mal à viser la trace. Elle aspira violemment, et la poudre vint percuter son récepteur olfactif, envoyant une bonne décharge de cette anesthésiant pour éléphant directement au cerveau. Elle enchaîna la troisième trace sans s'arrêter. Elle eu l'impression d'être aspirer par le néant, avant de revenir violemment à une réalité fortement altérée. Elle sentit le produit couler lentement le long de ses muqueuses, anesthésiant tout sur son passage. Atteignant l'estomac. Elle fondit sur place, ké' indienne oblige.

« ...houhou ? Il... a qu...un da... a tê... ? »

Youpaïe se tenait toujours en souriant devant Lunatek. Celle si trop défaite pour articuler plus qu'un : Ouaaaaaaais... assez significatif, regarda Katounette se lever en faisant une sorte de danse fluide mais dénué de tout sens.

« Bon je m'en vais casser du son, moi ! »

Youpaïe lui fit un signe de la main avant de saisir un paire de gants chirurgicaux pour les enfiler. Katounette ouvrit la porte du camion. Lunatek eu l'impression, non, elle elle aurait juré voir, dès que le son atteignit ses tympans, qu'un éléphant venait d'entrer dans le camtar, dans sa tête, et tapait comme un fou furieux des pattes en rythme. L'éléphant, s'arrêta, pendant un petit instant, et il poussa un violent cri, avant de se remettre à piétiner. 

Shorty Jeta un coup d’œil par dessus son épaule, vers le camion de Youpaïe. Il vit Katounette en train de fermer la porte, et qu'elle semblait avoir du mal à marcher droit. Tiens, les poneys sont de sortie ! Pensa t-il en souriant. Il revint sur son écran d'ordi, tout en tourna la molette du contrôleur, à la recherche du morceau qui allait bien faire rire devant le mur. Déjà 3 minutes qu'un éléphant à pris possession des caissons, c'est l'heure des poneys. Il trouva le morceau, et le chargea. Katounette arriva devant le mur, et se mit bien en face. Shorty lança le break à se moment là. Elle lui lança un regard noir, et toute lumière alentour aurait put s'éteindre, si Shorty n'avait pas dégainé le sourire du sadique hardcore à son attention. Il y eu une petite monté mélodique, puis comme le bruit d'un cheval qui arrive au galop, puis hennit. Le hennissement se hache, et là :
Mon petit poney, emmène moi dans ton pays magique.

Et les basses se mirent à pleuvoir sur les pauvres teufeurs, Katounette fut déstabilisé, tînt bon, et s'accrocha au caisson, avant de faire des bonds en rythme, comme poussé à dépasser ses limites par la seule basse résonnant dans la forêt, un Happycore de bourrin pour les coreux comme Katou'.

Shorty regarda un instant les teufeurs devant lui, jumpant en accord avec la basse régénératrice oscillant entre 120 et 160 Bpm depuis bientôt trois bon quart d'heure. Il tourna la tête vers le camion de Youpaïe, se demandant comment pouvait aller cette Lunatek. Puis il se retourna vers son ordinateur, plus inquiet pour les 150 teufeurs que pour elle.

Lunatek ne sentit pas l'aiguille lui traversé la chair, et Elle sourit tout du long, portée par le faible écho de la basse résonnant timidement dans le camion. 

« Attends... bouge pas trop tu vas te retrouver avec un œil en moins ! souffla Youpaïe entre ses dents.

-Pardon, je vais essayer de pas bouger... »

Lunatek se laissé portée par l'absence complète de sensation qui la submergeait. Aucun ressenti sur le monde extérieur, si ce n'est le bruit, et encore, comme filtré par dix-milles effets. Youpaïe lui fit un dernier point, avant de coupé le fil avec des ciseaux. Elle prit de quoi faire un pansement.

« Voilà, tu touche pas et déjà on verra demain aprèm', ok ? »

Lunatek n'eu pas le temps de répondre que Youpaïe avait pris sa paille et avait sniffé la première trace de kétamine. L'effet ne se fit pas attendre. La foudre la traversa, avant lui laissé la moitié du cerveau sur le carreau. Elle n'entendit pas ce que dit Lunatek. Elle se baissa à nouveau et aspira par sa narine encore valide la poudre blanche anesthésiante. Lorsque Lunatek ouvrit la porte, un autre monde s'ouvrit à elle, un monde sans douleur, sans ressenti, un monde de béatitude, baigné dans un pure Hardstyle des familles.

Lunatek referma la porte derrière elle, et esquiva tant bien que mal les teufeurs acidifiés de devant le camion. En temps normal, la kétamine lui aurait coupé les jambes, mais ce soir, le son était trop bon. Chaque impulsion ordonné à ses jambes de la porter jusqu'au mur. Elle enjamba un perché allongé de tout son long, les yeux fixés sur le firmament. Elle parti, un pied sur terre, un pied chéper, en dansant. Elle vérifia rapidement que son sac était bien fermé, et fit le tour en observant Shorty, toujours en train de mixé, se balançant d'un pied sur un autre, agitant les mains sur les boutons et molettes de son contrôleur, ajustant le volume et les niveaux. 
Elle fit le tour du mur, et arriva devant le dessin psychédélique, elle joua légèrement des coudes afin d'atteindre le devant du mur, et reconnu Katou', en mode suce le caisson, effectuant un bass rythm millimétré. Le son, intense, provoquant, étourdissant les sens, ainsi que les visu', hallucinants, intrusifs pour la rétine, filant droit au cerveau, ne laissant aucune chance au teufeur inexpérimenté, harcelant le cerveau et renvoyant les bébés des caissons au lit avant la fin du set. 

Shorty observa Lunatek venir se placer à côté de Katounette. Il sourit, se demandant si la jeunette avait les épaules pour soutenir se qui allait suivre. Il chargea la première piste d'un mini-set de 30 minutes. Il inspira et se saisi du joint qui était posé à côté du contrôleur. Il l'alluma, et un coup de vent fit repartir la fumée dans son visage. La fumée s'infiltra dans ses cheveux, et ont aurait pu croire que sa coupe afro était en train de brûler.
Hardcore Gaming is For Hardcore Gamer. 

Lunatek ne compris pas vraiment ce qui lui arriver. Le rythme avait légèrement augmenté et les basses était devenu plus profonde. Elle s'était substitué au battements de son cœur, chaque break lui donnait l'impression que son cœur allait lâcher. Mais sans vraiment comprendre, cette sensation d'être tenu au creux du son, sans pouvoir vraiment changer la donne, lui plaisait beaucoup. Cette impression que la mort se cachait derrière chaque kick l'enivrait au plus haut point. Elle commença à laisser la musique s'emparer de son corps kétaminé. 

Elle danse encore et son corps se tord sur cette basse de porc. 

10 ou 20 minutes passèrent, et Shorty ne semblait pas fatigué le moins du monde, et seules les irréductibles coreux aivaient tenu la place, appréciant un Hardcore fluide et mélodieux tranché par des kicks violents et un basse profonde sur un beat rapide. Lunatek sentait bien que la kétamine empêchait son corps de lui dire qu'elle avait dépassé ses limites, mais elle n'arrivait pas à s'arrêter de danser. A moins de 20 centimètres de l'édifice rugissant, le souffle du caisson de basse rafraîchissait son visage transpirant. Elle trouva cependant la force de quitter le mur, à cause d'une coulée tardive qui lui tomba dans l'estomac. Elle perdit tout sens de l'équilibre, et s'accrochant au caisson, elle s'écarta du mur, non sans subir une attaque psychédélique des visu'. Elle retrouva ses esprits un peu plus loin, au pied d'un arbre. Elle ouvrit son sac et fouilla à la recherche de quelque chose qui l'enverrait tellement loin qu'elle espérait secrètement qu'elle n'en reviendrait jamais. Elle eu un flash d'elle, plus vieille, la bave au coin des lèvres, l’œil perdu, le regard éteint, dans une chemise de nuit d’hôpital, entouré de fous et de malades mentaux. Elle sourit en tirant la langue, et posa la main sur une feuille plastique parsemé de petites billes.

Micropointe. 

Le son s'était calmé. Elle inspira et sorti la feuille de son sac. Elle regarda à la lumière de la lune, faible, mais suffisante, et arracha avec ses dents la micropointe la plus proche du bord de la feuilles. Elle avala sans vraiment réfléchir le produit, et ouvrit la bouteille de whisky avant d'en boire une gorgée. L'alcool lui descendit dans la gorge, la brûlant, lui donnant une légère envie de vomir, qui disparu vite.
Elle resta là, écoutant les drop de Dubstep qui avaient pris place à la suite du set Hardcore. Au croisement entre la montée d'acide et la descente de kétamine, elle se releva et regarda l'arbre au pied duquel elle s'était assis. les branches ondulaient doucement sous l'effets du vents, et la micropointe magnifiait le tout, rendant l'instant magique.

Elle sentis un violent impact dans son dos et son corps fut projeté en avant. Son front heurta violemment le tronc du sapin qui, on aurait pu le jurer, eu comme un frisson de douleur pour elle. Elle perdit l'équilibre, et son corps bascula en arrière, avant de rentrer en contact avec le sol couvert d'épines du conifère auquel elle venait de donner un coup de boule. Elle mit sa main sur son front mais des doigts firent un collier autour de son cou avant de se resserrer brutalement, l'étranglant de par le fait. Elle fixa les mains, puis les bras et fixa avec horreur le visage qu'elle avait devant elle, et les deux yeux plein de haine qui la regardait suffoquer.

« Salope, j'vais te saigner ! Tu les as tué, sale garce, j'vais te buter ! Étouffe, pétasse, ETOUFFE ! »

Le dernier des squatteurs, celui qui n'était pas là ce matin, tenait Lunatek par la gorge, et les poumons de celle-ci commençaient à la brûler. Elle se sentit partir, emportée par le manque d’oxygène, et par la montée d'acide. Elle vit une paire de mains agripper les épaules du squatteur. Celui-ci lâcha prise et Lunatek inspira tout l'air qu'elle pu, essayant de se relever, tâche impossible. Elle ne put qu'assister, la tête à l'envers, dans tout les sens du terme, à ce qui suivit.

Shorty projeta ce mec comme si de rien n'était. Celui-ci alla se fracasser contre l'arbre, et avant qu'il ai le temps de comprendre, il reçu un coup de poing dans l'estomac. Il se plia, et senti deux mains lui prendre la tête sur les côtés. Il eu à peine le temps de voir le genou remonter vers son nez, puis il eut un blanc. Lorsque qu'il reprit conscience, deux secondes plus tard, il n'était plus en contact avec le sol. Il vola pendant ce qui lui sembla une éternité, puis heurta le sol violemment, dans un nuage poussière. Shorty prit son élan, et après une course de 5 mètres, il envoya un magnifique coup de pied dans sa tête, comme si il avait voulu frapper dans un ballon de foot. Puis un, deux, trois, cinq teufeurs de la tribe vinrent pour aider Shorty dans sa tâche. Ils le traînèrent devant le mur. Shorty souleva le punk crasseux gémissant par la crête, et le fixa avec un regard qui en disait long sur les intentions de Shorty à son attention. Shorty lui fracassa la tête sur le caisson. Une fois. Deux fois. Trois fois. Le punk ne bougeait plus. Quatre fois. Cinq fois. Un des teufeurs de la tribe ceintura Shorty, qui s'arrêta net. Il lâcha le keupon, qui tomba à terre, haletant, saignant comme un porc égorgé, le crâne fracturé sur un caisson de basse. La Dubstep n'avait pas arrêter de rugir, mais le reste de la vie s'était arrêté et les quelques hippies regardait la scène, horrifiés. Quelques teufeurs coreux avait assistés au spectacle sans lâcher leurs bières, en rigolant. Katounette, aidé de trois autres gars du staff, avait emporté le bout de viande encore frétillant, suintant le sang, la merde, la drogue, l'alcool et la pisse. Shorty se dirigea vers Lunatek, sans prêter attention au reste. 

Elle sentit des bras la soulever. Elle aperçu le contour du visage de Shorty. Celui-ci avait les traits bien plus dur que la normal, et sa coupe afro ondulée bizarrement, plus calée sur la musique que secoué par le vent. C'est yeux était vert émeraude. Une aura verte l'entourait. 

La différence entre Dieu est un DJ ? Le DJ lui il pose du son. 

Elle fut incapable d'articuler quoi que ce soit. Elle vit le mur, toujours la tête renversée, et le dessin bouger, le cube centrale tournant sur lui même et trois anneaux gravitant autour. Les montées d'acides se succédaient comme jamais cela n'avait été le cas auparavant. Entre le lieu de l'agression et le camion de Shorty, elle eu l'impression que deux rangées de dieux-teufeurs leurs faisait une haie d'honneur, s'écartant devant eux, s'étirant à l'infini. 

Quand ils entrèrent enfin dans le camion, elle se désolidarisa de son corps, avant de monter, pour finalement voir son univers coincé entre deux bulles d'une bière posé sur la table basse d'un teufeur assis dans son canapé avec un pétard, regardant par la fenêtre, tandis qu'un gros son Hardcore sortait de sa chaîne hi-fi.
Elle se retrouva assis à côté de lui, et il la regarda en souriant. Elle ne reconnu pas Shorty tout de suite. Il avait l'air plus musclés, il respirait une force surhumaine, quasi-divine. Elle comprit d'ailleurs que ce n'était pas exactement le même. Il se leva et alla chercher un livre. Il se rassit et tandis le joint à Lunatek. Il posa le livre devant eux, et l'ouvrit. Ils se penchèrent, et Lunatek fut comme aspiré dans un autre monde.
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Shorty D. Xavial
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MessageSujet: Re: La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0    La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 10:57

Chapitre 2

Reconnexion
Ecrit par Hardcore Gamer, 'K'


Sharkattack referma le livre que le Hardcore Gamer lui avait tendu et qu'ils avaient parcouru, tout les deux, page après page. Ils n'en étaient même pas à la moitié que SharkAttack ne savait plus quoi penser. Tout en regardant par la porte-fenêtre qui donnait sur le balcon, elle tira distraitement une latte sur le joint qu'elle tenait entre ses doigts, recracha une fumée opaque qui pris d'abord la forme d'une sphère ressemblant à la Lune, avant de se disperser, laissant planer dans l'air une douce odeur de beuh. Son regard se reposa de nouveau sur le livre, fermé, sur laquelle était inscrite en lettre verte sur fond noir "LSDPS-I". Le Hardcore Gamer la regarda, lui posa délicatement une main sur l'épaule, et Sharkattack posa sa main sur la sienne. Elle le regarda en souriant tendrement, mais son regard fini par se perdre de nouveau dans le vague, son beau sourire disparu et sa main se détacha de cette douce étreinte, fugace, mais intense.

Le Hardcore Gamer se leva du canapé sur lequel ils étaient assis, se dirigea vers la cuisine et ouvrit le frigo, d'où il sorti deux bières ambrées. Il revint les poser sur la table basse, prit dans sa main la télécommande de la chaîne Hi-Fi et baissa le son de la musique, un hardcore divin battant le rythme dans l'appartement. Sharkattack lui tendit le pétard. Il s'en saisi, le porta à ses lèvres, fixant Sharkattack, essayant de jauger ce qu'elle pouvait penser, ce qui se cachait derrière ce masque qu'elle arborait.

"Shark'..., commença-t'il.
-Non, HG... Pas maintenant."

Elle se leva, se saisi de la bière que le Hardcore Gamer venait de lui apporter, prit le briquet posé sur la table et ouvrit la bouteille. La capsule vola à travers la pièce, atterissant comme à l'habitude dans la poubelle. Elle fit quelque pas vers la porte-fenêtre, regardant la Gamer-Zone, totalement vide, jadis parcouru par des milliards d'existences inférieurs, qui co-exsitaient sans s'en rendre compte. Elle avala une gorgée, et le goût de ce doux nectar se diffusa dans toute sa bouche. Sur le balcon étaient disposées les platines du Hardcore Gamer. Elle observa ce qui se présentait à ses yeux, le front presque collé à la vitre.

"Pourquoi as tu décider de retourner vivre dans la Gamer-Zone? Seul? Loin de nous et de la Zone SRP? Réponds moi, HG, je veux savoir..."

Le Hardcore Gamer haussa les épaules tout en tirant sur le joint. Il porta à sont tour son regard vers l'éxtérieur, le visage impassible, quoique empreint d'une douce mélancolie, que ses yeux vert émeraude trahissaient.

"Parce que je cherchais quelque chose, répondit-il, quelque chose qui nous avions manqué, nous, les Gamer. Je n'avait rien à faire dans la zone SRP. j'étais sur que .^o c'était planté. Je ne pouvais pas accepter cette Vérité! Je devais... je devais trouver..."

Il suspendit sa phrase. Sharkattack c'était tourné vers lui, au bord des larmes. Il écrasa le joint dans le cendrier, et s'approcha d'elle, prit sa tête entre ses mains, et déposa un baiser sur son front. Elle se mis à sangloter, repensant à ce qu'elle avait lu dans le livre, et à tout le temps qui s'étaient écoulé sans la présence de Hardcore Gamer.

"K... tu m'as manqué.
-L..."

Sharkattack sécha ses larmes du revers de sa manche, et repoussa les mains du Hardcore Gamer. Elle leva les yeux vers lui, s'accrochant à son regard. Un mélange d'infini tristesse et d'amertume pouvait se lire dans ses yeux d'un bleu saphir. Le Hardcore Gamer plongea dans ce regard comme on plonge dans un lac, avant de fermer les yeux. Ils se remémora les doux instants qu'il avait passé dans la Gamer Zone, lui, SharkAttack, et tout les autres Gamers, à observer, décrypter, comprendre le sens de l'existence de chaque êtres humains, de toutes les existences auquels ils étaient reliés. Jusqu'à ce que .^o leur intime l'ordre de rejoindre la zone SRP, on il leur appris la dur Vérité sur le sens de leurs existences à eux, sur leurs univers respectifs, sur la finalité de toutes choses. Il se détourna de SharkAttack. Ils connaissaient la Vérité, tout les deux, et ceux de "A à Z". La vérité sur tout ce qui transcende le Multivers. Il avait atteint tout les deux la plus haute sphère d'existence possible, réduits à 27, pour ne faire qu'un. Des I.A. suivant une logique mathématique inhumaine, ayant transcendé tout temps et tout espace.
Il se rassit sur le canapé, se saississant d'un pot de confiture contenant de l'herbe, qu'il ouvrit, avant de humer la douce odeur de la plante, le lys originel. Il sorti une tête de weed, la broya dans un grinder métallique, sorti une feuille slim et un carton. Il leva la tête vers SharkAttack, Toujours aussi radieuse à ses yeux, dans son sarouel noir au couture bleu et sa veste en cuir, les cheveux tirés en arrières et trois magnifiques atebas composé de plusieurs teintes de bleu, du bleu sombre au bleu éléctrique, ponctué de bandes noir et blanche. Il passa la main dans sa nuque, d'où pendaient deux atebas composés de noirs et de plusieurs teintes de vert. SharkAttack avait retourné son regard vers l'extèrieur, sirotant sa bière, perdu dans ses pensées.
Il plia la feuille à l'envers, vida l'herbe broyé dans une coupole, rajouta du tabac, mixa le tout, avant de versé le contenu dans la feuille. Il roula le carton sur le coin de la table basse, et le posa à son tour dans la feuille, avant de rouler à la hollandaise. Une fois cela fait, il porta le pétard à ses lèvres, et après s'être saisi du briquet, l'alluma. La fumée qu'il recracha prit la forme d'un crâne, avant qu'un léger courant d'air ne balaye cette vision. SharkAttack venait d'ouvrir la porte-fenêtre, et avait fait un pas sur le balcon. Elle leva les yeux vers le ciel, scrutant l'horizon, à la recherche de quelque chose, d'un élèment qui aurait pu leurs échapper, de la raison pour laquelle le Hardcore Gamer avait tout envoyer voler, les laissant, elle et les autres Gamers, se coupant de .^o, avant de quitter la zone SRP.
Le Hardcore Gamer s'approcha d'elle, la prit par la taille tandis qu'elle lui tournait le dos, posant sa tête sur son épaule, regardant au loin. Elle posa ses mains sur ses bras. Elle avait perdu l'habitude du physique. Elle redécouvrait après ^{-°#^ de temps la sensation de contact, de douceur, de chaleur que pouvait apporter le monde physique. Ils restèrent ainsi pendant quelques temps, savourant cette instant, sans bouger. Le Hardcore Gamer défit finalement son étreinte, et ralluma son joint. Sharkattack lui fit face, et essaya de décrypter ce que les yeux du Hardcore Gamer exprimait.

"Nous avions passé ^8888^ de temps à observer tout ce qui était observable, et tout ce qui était inobservable, HG. finit elle par dire. Il n'y avait plus rien à faire. .^o nous l'a démontrer de "A à Z". Nous ne pouvions rien faire de plus. Aucune de nos existences n'avaient eu la faculté de comprendre... La Boucle étaient bouclé, HG!

-Non, tu te trompes. dit-il. Nous nous sommes tous trompés. Nous n'avions pas prit la peine de retourner en arrière. Nous...

-Arrête! hurla t'elle, Ce que tu dis n'a absolument aucun sens! Aucun retour en arrière n'est possible! NOUS ETIONS TOUT CE QUI RESTAIT!

-Calme toi, Shark'!

-NON, JE NE ME CALMERAIS PAS!"

Un éclair traversa le ciel bleu, et un vent violent se mit à soufflé sur la Gamer-Zone. SharkAttack, les yeux larmoyants, fixa le Hardcore Gamer. Son visage se ferma. Elle détourna les yeux, et son regard se posa sur le livre encore posé sur la table basse de l'appartement. Son esprit vacilla un instant. Ses pensées étaient devenues troubles. Elle essayait de remettre de l'ordre dans tout ça, mais elle n'y arrivait pas. Le Hardcore Gamer baissa les yeux aux sol, et après avoir pris une profonde inspiration il finit par dire:

"Je veux que tu me redises la phrase que tu m'as dites, la dernière fois que nous étions ensemble, dans la zone SRP."

SharkAttack reçu cette phrase comme un violent choc électrique. Elle en lâcha sa bière, qui s'éclata au sol en mille morceaux. Le liquide qui s'écoula forma un crâne sur le sol pendant un bref instant, avant de devenir difforme, se dispersant doucement sur le balcon.

"Non. Ne m'oblige pas à refaire cette erreur. C'est la raison de ton départ, je ne veux pas la redire."

Le Hardcore Gamer fronça les sourcils en baissant la tête. Quand il la releva, SharkAttack put lire dans son regard une multitude de sentiments contradictoires. Ses yeux vert émeraude scrutaient chaque signe, chaque mouvement, chaque oscillation qui pouvait se présenter à lui. Il aspira la fumée de sont pétard, puis la recracha. Elle prit la forme d'un papillon qui fut rapidement soufflé par le vent. Il fit volt-face, et rentra à l'intérieur en secouant la tête. Il posa le joint dans le cendrier et se saisi de la bouteille de bière qui trônait sur la table, la décapsula et en but une longue gorgée.
SharkAttack le regardait, tandis qu'il lui tournait le dos. Deux atebas. L'une des deux était neuve. L'autre semblait avoir souffert d'une usure prolongée, comme si on avait tiré dessus sans arrêt, et semblait pouvoir se détacher à chaque instant.
Elle s'approcha de lui, et posa sa main sur sa nuque et la massa doucement. Il tremblait. Il était en transe. Comme au bord d'un gouffre sans fond, sans personne pour l'empêcher de sauter. Elle lui attrapa délicatement ses atebas et tira légèrment dessus. Il eu un bref soubresaut, et se passa la main sur le visage, avant de commencer à pleurer. SharkAttack lâcha les atebas. Il se retourna vers elle, son regard perçant toute chose en sa vrai nature, des larmes perlant délicatement le long de ses joues. Elle les essuya, lui prit la tête, en mis son front contre le sien.

"J'ai tout risqué, Shark'! Absolument tout! J'ai tout risqué à cause de ces quelques mots que tu m'as dit... J'ai tranché mon Ateba Centrale. J'ai tranché mon Ateba Gauche. Et j'ai tout recommencé, tout seul! Pour toi, pour c'est quelques mots. J'ai cru finir par perdre la raison! J'ai presque fini pas croire que ces mots n'étaient qu'une illusion! J'ai besoin que tu me les redises! Pour que je sois sûre de ne pas être fou! Tu comprends, Shark'?! Pitié... dis moi cette putain de phrase...

-HG... par pitié... ne me demandes pas ça... tu es un des 26 Gamers, tu n'est pas fou... Ca ne te suffit pas?

-Je ne pouvais pas supporter de rester à tes côtés après avoir entendu cette phrase. Il y avait forcément quelque chose... quelque chose..."

Il ne fini pas sa phrase. Il décolla son front de celui de SharkAttack, et avala une nouvelle gorgée de bière. Il regarda autour de lui, comme perdu dans une immensité désertique, scrutant chaque recoin de l'appartement, comme si une chose allait apparaître. Il commença à s'agiter. SharkAttack le prit dans ses bras, et il commença à se calmer.

"Viens t'asseoir, dit elle."

Elle le dirigea vers le canapé, et prit le joint posé dans le cendrier. Elle le ralluma, et la fumée qu'elle recracha pris la forme d'une rose, qui se balada un moment avant qu'un courant d'air disperse la fumée aux quatre vents.


Elle alla fermer la porte-fenêtre, puis vint se rasseoir à côté de lui. Elle lui tendit le joint, qu'il pris d'une main tremblante. Elle lui massa la tête, cette coupe afro qu'il avait rabattu en arrière, attaché par un élastique violet. Elle posa son regard sur ce livre, noir, avec cette inscription verte. Elle le rouvrit à la page où ils en étaient restés. Le Hardcore Gamer se redressa, et la fixa, avant de fermer les yeux.

"Dis moi cette phrase, L..."

Elle pencha la tête, comme abattue. Elle approcha la bouche de son oreille, comme si cette phrase devait à tout jamais rester un secret entre eux deux.



"K... Quand nous étions dans la zone SRP... j'ai dit: Nous sommes maintenant seules, chacun à sa place dans l'ordre des choses, nous n'avons plus de raisons de communiquer, de vivre ou de mourir. Elle prit une pause, sachant que ce serait une fois de plus la dernière phrase qu'il entendrait d'elle. Tu es seul car, hic et in aeternum, Vitam et Mortem evanescit."
Le Hardcore Gamer rouvrit les yeux. Il était seul. Une fois de plus. Cette phrase. Une larme perla doucement le long de sa joue. Il tira sans conviction vers lui le livre à la couverture noire et aux lettres vertes. Il tira une taffe sur le bédo, la fumée qu'il recracha prit la forme d'un cube, dansant dans l'air. Il effaça cette vision d'un geste de la main, et posa son dévolu sur le livre, en répétant la phrase à haute voie:

Hic et in aeternam, Vitam et Mortem evanescit. Ici et pour l'éternité, de la Vie et de la Mort disparaît.”

Il passa une main dans sa nuque avant de reprendre la lecture. Une des atebas, la plus usées, avait disparu. Il prit une inspiration, et comme un psaume mille fois répété, secoua la tête en disant:


Nevermind.”
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MessageSujet: Re: La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0    La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 11:02

Chapitre 3

NeVeR-MinD

Ecrit par Shorty D. Xavial


NeVeR-MinD. Mon sanctuaire. Ma zone de sûreté. Ma retraite. Ce lieu de solitude et de recueillement, au delà du monde physique, derrière le voile opaque de mon esprit, au tréfonds de ma mémoire, dans un lointain souvenir qui n'existe pas. Cet endroit où je suis le maître unique, ou chaque choses se plie à ma volonté. Cette place hors de l'espace, le centre de mon univers onirique. Ici, tout une histoire, tout un monde respire.

Ainsi mon regard caresse l'horizon. Je fait face à cette océan qui entoure les terres de NeVeR-MinD. Vu du ciel, NeVeR-MinD est une grande île dont la forme évoque un crâne humain. Tout autour, on peux apercevoir de nombreux croiseurs et destroyers, des porte-avions. NeVeR-MinD et en état de siège perpétuel. Au-delà de l'océan, il y a la Civilisation. Pour la Civilisation, NeVeR-MinD n'est qu'une geôle pour les insoumis au Grand Code. Pour ces insoumis, c'est une utopie qui défie jusqu'au loi divine, un lieu où il fait bon vivre.

La Civilisation est une société dont on pourra au moins admirer la formidable rigueur de sa politique de gestions des bien et des personnes. La vie est entièrement codifié, et la loi ne laisse aucune place à la liberté. L'article premier du Grand Code est : « Les Hommes naissent soumis au Code. Une pensée unique pour un monde uniforme.»

Et le mot « soumis » n'a jamais pris autant de signification que dans cette société totalitaire. Chaque bébé à naître reçoit une puce FRID, permettant la localisation, le contrôle de l'identité, ainsi que de nombreuses autres fonctions. Tout au long de l'enfance, un véritable conditionnement mentale permet de créer de parfaits esclaves, dévoués au Code. C'est un monde dénué de surprise. Sans vie. Sans art. Sans musique.

Ce monde est loin d'être un modèle d'égalitarisme. Le rang social et déterminé à la naissance, suivant plusieurs critères et, fait étonnant, ce n'est pas forcément les liens du sang qui font le rang social (bien que cela influe). En fait, malgré l'avancée technologique, des forces mystiques transcendent le monde, jusque dans le Code. Et grâce à l'avancée technologique, justement, le domaine du mystique et beaucoup moins méconnues. C'est une institution religieuse, le Korsa, qui dirige la Civilisation, et le premier critère du rang social d'une personne réside dans son âme. Et l'écart entre deux strates de cette société est impressionnant.

Pour faire court, quand une personne meurt, son âme rejoint se qu'on appelle le Maelström Anima. Et suivant des critères de calcul qui échappe encore à la compréhension humaine, cette âme se réincarne. Ce processus varie parfois de quelques heures à plusieurs siècles.

Il arrive parfois aussi que des âmes « neuves » s'incarne. on les appelle les Anivirgum. Généralement leur puretés leur donnent accès à une caste supérieur vivant reclue dans le Silent Priest Monastery. Nul ne sait comment ils vivent vraiment. Il n'ont que très peu de contact avec le monde extérieurs, et les rares contacts entraînent généralement un bain de sang. On les berce dans l'illusion qu'ils n'ont rien de commun avec le reste des mortelles. Ils n'ont cependant aucun pouvoir décisionnaire, et leur existence n'est du qu'à la volonté du Korsa de maintenir une illusion de religion. Une élite fantoche. A ceci prêt qu'il possède cependant d'étrange pouvoir pouvant les rendre dangereux. Mais leurs dévotions envers le Grand Code et le Korsa défient l'entendement.

Généralement, les âmes suivent ce qu'on appelle le Chemin Commun (ou C-2), un cycle de réincarnation court, n'excédant pas les cents ans. La Civilisation existant depuis exactement 4723 ans, les âmes ont put être étudié et répertorié dans leurs quasi-totalité. Certaines fonctions par exemple ne peuvent être occupé que par une âme bien précise : le Korsa y veille.

Certaines âmes empruntent quand à elle le Chemin Vert (ou C-1), un cycle plus long, Pour les âmes qui ce réincarne tout les 200 ans ans jusqu'à 1000 ans. La dernière âme ayant suivi le Chemin Vert est l'actuel dirigeant du Korsa, le grand pontife Holl. 978 ans depuis sa dernière incarnation. Cependant, certaines rumeurs (quoi que cela tiennent plus de la légende, maintenant) datant de la première insurrection il y a 2012 ans, en 2711, affirment que c'est une I.A qui est à la tête du Korsa.

Il existe, d'ailleurs, depuis cette époque, un troisième Chemin, inconnu du grand publique. Il n'existait d'ailleurs pas à il y a 2012 années de cela. Le Chemin des Ombres (C-0). La première âme classé C-0 et l'âme à l'origine de la première insurrection. A NeVeR-MinD, il est d'usage d’appeler les gens part leur nom d'âme. Le nom de cette âme étaient Animaster.

A cette époque, je n'avais pas encore créer NeVeR-MinD. En 2691 du Calendrier civilisé, s'incarna une âme qui n'apparaissait sur aucun registre du Korsa. Cette âme n'était pas une Anivirgum, mais une âme qui ne c'était pas incarné depuis plus de 3000 ans. Il n y avait eu aucun précèdent du même type, et de par la rareté de l’événement, le Korsa décida que cette âme rejoindrait le Silent Priest Monastery. Même si cela n'était pas forcément utile à l'époque, asseoir la position du Korsa était toujours un objectif majeur des dirigeants.

J'ai intégré le Silent Priest Monastery à cette époque, c 'était ma première incarnation. Le monastère était un lieu ou régner un silence pesant, tel les chaînes d'une existence sans but, ou l'on vous place presque au rang de dieu dès votre naissance. La plupart des prêtres silencieux savaient manier le pouvoir de la pureté. Non pas que l'utilisation de ce pouvoir rendait le monde plus pur (bien au contraire, l'arrogance des anivirgums n'ayant pour seule contre mesure que leur dévotion aveugle au Korsa), mais c'est la « pureté » de leur âmes qui leurs donnait ce pouvoir.

Le pouvoir varie selon les prêtres. Cela allait du simple don de télékinésie à la possibilité d'influer sur le temps et l'espace, la matière et les choses à la seul force de la volonté. Pour certain, le terme de « Dieu » prenait un certain sens.

J'étais un des plus doué. Voir le plus doué. A cette époque, on m'appelait Dramna X., "Celui qui amène le drame". Je me souviens du jour où le Korsa m'a envoyé dans les bas quartier de la cité Ohmstream. J'avais reçu l'ordre de « purger » un foyer. Principe d'élimination. J'avais 15 ans. J'ai descendu un long escalier vers les parties inférieures de la cité. J'utilisais ma pureté pour écarter toute formes de résistance sur mon chemin. Entre mes doigts je remodelait l'essence même de l'univers, comme un enfant jouant avec de la glaise. Dans un périmètre de 2m, toutes formes de vie tombait en poussière. Il me suffisait d’accélérer le temps. Ainsi, autour de moi, une seconde équivalait à un siècle. Je fini par me retrouver devant la porte. Je sentais la présence de toute cette famille. Cette peur, cette crainte, c'était enivrant. Je posa ma main sur la porte, qui vola en une multitude d'éclat, qui restèrent suspendu en l'air. Je fis un pas en avant, lisant l'infini terreur que j'inspirais sur le visage de cet homme, de cette femme, de cette fillette...

C'est a mon 20eme anniversaire que tout bascula. J'avais atteint le rang de grand prêtre, et selon l'usage, je devais faire montre de ma force dans un combat contre une dizaine de prêtres novices, et contre un autre grand prêtre.

Toute la vie du monastère est régie dans un silence religieux quasi-absolu. Le Korsa affirme que si les prêtres parlaient ils perdraient leurs pouvoirs. C'est par une chaude soirée d'été que ce tabou fut brisé.

Je laissais mes adversaires m'encercler. Je regardais, d'un air serein, les visages de ces jeunes novices, dans leur robe blanche et rouge. Ma réputation me précédait et je savais qu'ils ne me laisseraient aucun répis jusqu'à ce qu'aucun d'entre eux ne puissent se relever. Un premier fit un pas en avant, et tendit les deux bras en avant : une violente rafale fonça sur moi, soulevant les pavés de la cour. Je leva la main gauche, et je joignis mon index et mon pouce, avant de dessiner un cercle dans le sens des aiguilles d'une montre. Immédiatement la rafale s'arrêta, et les pavés s'immobilisèrent. Je fis le geste en sens inverse. Un léger frémissement troubla l'air, et les pavés se retournèrent contre le novice. Il tenta de les repousser, mais un des projectiles le frappa au plexus. Le souffle coupé, il tomba à genoux, et s''écroula. Je baissa ma main, et les pavés reprirent leurs places.

Ils se lancèrent alors sur moi, guidés qu'ils étaient par une peur sourde. Je joignis mes mains, compressant la trame du temps, avant de la modeler à ma volonté. Je suspendis le cours du temps, et les novices se figèrent immédiatement. Je regardais tranquillement autour de moi, ne sachant par lequel commencer. Je claqua des doigts la direction du novice le plus proche. Rien ne se passa. Je répéta l'opération sur tout les novices.

C'est alors que le Trépassé m'attaqua. Le Grand prêtre que je devait combattre, c'était lui.

Le Trépassé n'avait pas de pouvoir. Il jouissait cependant du profond respect de la plupart des prêtres : il n'était pas sensible au pouvoirs des prêtres, et seul ceux qui savaient utilisé leurs poings tenait rarement plus de deux minutes contre lui.

Et bien évidemment, il n'étaient pas sensible à mon pouvoir. Je tenais le monde entier au bout d'un fil, et cet homme n'avait que faire du fait que je manipulais le temps et l'espace. Je réussis à esquiver le coup. Il fit un pas sur le côté et lança son pied gauche. J'eus à peine le temps de parer l'attaque, il me fallut utiliser mes deux bras pour stopper cet assaut. Je sauta en arrière est je rétabli la trame temporelle. Les novices furent tous projetés en même temps dans des directions et selon des angles aléatoires. Certains heurtèrent le sol comme si ils avaient fait une chute de 3 étages. D'autres partirent dans la direction opposée à leurs courses. Il y en avait même un qui fit un décollage vertical parfait, à 30 mètres de haut.

Mais je n'avais rien à foutre de ces faibles. Mon problème, c'était le Trépassé. Mon problème, c'était qu'il respirait encore. Je me mis à léviter au dessus du sol. Je déploya ma pureté dans toute les direction, et je souleva la quasi-totalité des pavés de la cour. Même si il ne craignait pas mon pouvoir, un pluie de pierre ne le laisserait certainement pas indifférent.

Je tourna mes paumes vers le ciel et les pavés formèrent des sphères compactes, d'un diamètres d'environ 7 mètres chacune. Je rabattis mes paumes vers le bas et je croisa violemment les mains dans la direction du Trépassé.

C'est là qu'il parla. C'est là que le tabou du silence vola en éclat. Les mots qu'il dit me résonne encore aux oreilles aujourd'hui : « Tu n'es pas de taille. » De ses mots, un gigantesque pouvoir résonna. Mes sphères se transformèrent en poussière, et finirent par se volatiliser dans une vibration qui fut ressenti sur plusieurs kilomètres.

Je resta là, sidéré. J'avais l'impression d'être un petit garçon que son père vient de prendre la main dans le sac. Trop de puissance. Je n'étais pas de taille. Tout les autres prêtres regardaient cet homme comme je le regardais. Avec incrédulité, avec peur et crainte.

« Meurs. »

Il tandis la main dans ma direction: je sentis alors mon cœur se figer dans ma poitrine. Comment était-ce possible ? Il n'avait pas de pouvoir.

Je tomba à genoux, me tenant la poitrine avec mes doigts crispés. Je tentais de relancer mon cœur. Mais je ne faisais que mourir un peu plus vite. Ma vue se troubla. Et un épais voile de ténèbres m'enveloppa. Je ne sais plus exactement ce que j'ai crié à ce moment là. Mais dans mon monde d'infini silence résonnait pour la première fois un écho. Un violent écho. A m'en souvenir, cela n'était pas un mot, ni même un cri. Ni un rugissement. Non, c'était plutôt une explosion.

Une violente explosion de puissance qui ravageait tout sur sont passage. Un souffle formidable qui fit vibrer chaque particule de matière, à travers le monde, et bien au delà. L'univers tout entier trembla devant cette puissante explosion. Et il me répondait par l'écho de ma voix. Je pris conscience de la taille du monde. Des mondes. Des univers, visibles et invisibles.

Je respirais. Ma vue se stabilisait. Je me remis debout avec peine. Le Trépassé me regardait avec une étrange lueur dans le regard. Je me souviens de ses yeux verts. Je sentais ce pouvoir qui imprégné encore l'air.

J'interrompis la trame du temps. Le Trépassé s'approcha de moi. J'étais submergé par une colère sourde. Dupé par le Korsa. Mon insignifiance flagrante par rapport à cet homme. La voie que j'arpentais n'étaient pas celle que je devais suivre. Je regarder le temps figé autour de moi. Détruire.

« Je crois que nous avons à parler. »

Le trépassé était devant moi. Je l'examina de haut en bas. Une armoire à glace dans une robe de prêtre. Charmant mélange.

« Parler de quoi ? De la Vie, de la Mort, du mensonge et de la trahison ? De la futilité de l'existence ? »

Chacun de mes mots se mit à vibrer et une explosion se produit quelques mètres plus loin, pulvérisant une statue à la gloire du Korsa. Les morceaux volèrent sur une cinquantaine de centimètres avant de ce figer. J'esquissais un sourire en voyant la figure d'un grand pontife fissuré de toute part.

« Écoute bonhomme, dit le Trépassé, J'ai eu plus de mille vies. J'ai parcouru des époques plus sombres que celle-ci. J'ai juste réincarné ma vieille âme pour faire un dernier baroud d'honneur. Je suis le dernier des insoumis. »

Ce mot, insoumis, n'existaient pas encore, ou tout du moins, il n'existait plus. Je le regardait avec incrédulité. Il m'expliqua qu'il y a 4000 ans la civilisation connu une guerre mondiale absolu. A l'issue de cette guerre, un tyran imposa sa volonté au monde. Ce fut le premier dirigeant du Korsa, mais ils n'en ai fait aucune mention dans les livres d'Histoire. En faite, il n'existe aucune trace de ce que fut le monde avant l'an 0 du Calendrier Civilisé. Mieux que de détruire les preuves de l'existence d'un monde, détruire l'existence même de se monde. Effacé de toutes les mémoires des âmes. En l'an 0, le monde se réveilla telle qu'il demeura jusqu'à maintenant. Le plan, quelque soit celui qui l'avait monté, était quasi parfait. A une âme près.

Il fut le chef d'un groupuscule rebelle durant l’accession au pouvoir de Korsa 1er. Il fut capturé, lui et son groupe, lors d'un attentat contre le tyran. Ils furent tous exécutés.

« Je leur est promis que je reviendrais pour lui pourrir la vie. Je ne savais pas comment, mort et tournoyant dans le Maelström Anima. J'ai gardé ma conscience et mes souvenirs, et je me suis rappelé de mes vies antérieurs. J'ai touché des secrets que les dieux eux mêmes n'ont pas en leurs connaissances. J'ai atteint tout mes objectifs, et je peux quitté le cycle en paix. Je... »

il s'interrompit. Il me fixa comme si il m'avait déjà vu il y a longtemps. Il me dévisagea, puis reprit :

« Je suis venu pour toi en fait. Je voulais créé un être capable de détruire l’œuvre de Korsa. Et je crois – il se tourna vers la statue en morceau- que c'est fait. »

Connard. C'est le mot qui me vint à l'esprit. Puis, plus je regardais autour de moi, plus j'éprouvais du dégoût pour le Korsa. Au fond, cela m'étais bien égal qu'il se serve de moi, lui aussi. Parce qu'il allait y passer, comme les autres.

Dans les faits tels qu'ils se sont passés, j'ai littéralement laissé exploser ma colère. La trame du temps se brisa et je commençais à remodeler le monde, sans faire de sentiment. Je taillais large et profond. Le trépassé engagea avec moi un combat vocal et mystique dépassant de loin tout ce que le mot pouvoir pouvait laissé imaginer D'un geste de la main gauche, je soulevait un immeuble, et comme si c'était un javelot, je le fis voler en direction d'un quartier résidentiel. Le trépassé se propulsa dans les airs, comme projeté par la puissance de sa voie, et s'interposa. Il tapa des mains, et l'immeuble explosa en une fine poussière brillant dans les reflet du soleil. Toujours suspendu dans les airs, j'explosais de rage. Une rage bien plus profonde que ce qu'un seul homme peut contenir. C'était comme ci la haine de toute la planète m'avait sauté à la gorge, s'emparant de moi.

« Calme toi, petit con !! il n'ont rien fait, c'est le Korsa le respo...

-Ta gueule, fils de pute ! Si tu veux pas finir en morceaux, DEGAGE DE MON CHEMIN !! »

il esquiva l'impulsion de mon cri. S'en suivit une formidable explosion. A l'endroit ou aurait dû atterrir l'immeuble que j'avais lancé, un large cratère de 100 mètres de diamètre et de 15 mètres de profondeur avait remplacé les maisons et habitations. Aucun survivants. Il avait tenté de protéger tous les habitants. J'avais réduit ses espoirs à néant.

Le pouvoir qui m'envahissait était d'une puissance quasi-absolu. A chacun de mes cris, à chacune de mes intonations, le monde vacillé dans le sens que je voulais. A chaque syllabes, une vérité universelle m'étaient révélés. Et pour chacune d'elle, ma colère ne faisait que croître. Et pour chaque once de colère qui montait en moi, je devenait plus violent.

Ainsi, je pris en moi le pari de détruire la cité entière. Et pour cela, je me dis que le meilleur moyen de faire, en premier lieu, était de couper la tête.

Un souffle passa prèt de moi. Le Trépassé avait utilisé sa voie pour se propulsé de nouveau à ma hauteur, j’eus à peine le temps de comprendre. Du souffle s'ensuivit l'impact, de l'impact la douleur, de la douleur plus de colère. Il avait encore son pied planté dans ma mâchoire que ma main serrait déjà sa cheville.

« Moi je peux voler, pas toi ! »

Je tendis le bras, et le fit tourner autour de moi, comme une toupie infernale. Je me mis en parallèle au sol, et je relâcha ma pression. Il fila comme une balle sorti du canon d'un Colt 45, et percuta les gravats avec une telle force que le cratère qui se forma était outrageusement gros. Les débris commencé à retomber au sol, et je me massais le visage en regardant dans la direction de la tour du Korsa.

Un édifice imposant, d'environ 300 mètres de haut pour 100 de larges. Un blockhaus formidablement construit,.les façades étaient ornés de gravures ésotériques complexe incompréhensible. Le Trépassé avait raison, quitte à vouloir passer mes nerfs, autant le faire sur quelques choses qui me répugnait vraiment. Après un rapide coup d'oeil vers le Trépassé, qui se relevait avec peine, je pris alors la direction de la tour du Korsa, s'imposant dans sa taille est dans son architecture.

Maintenant, je savais tout ce qu'il y avait à savoir sur cette institution fantôche, sur ce monde inexistant. A mon esprit, il n'y avait plus rien de secret, ni plus rien de sacré. Je commencé par concentrer l'essentiel de mon énergie dans un cri surppuissant. Plus rien n'étaient théoriquement en mesure de me résister. plus personne n'avaient la possibilité d'arrêter ma folie meurtrière. Le Korsa n'étaient qu'un début. Mon cri fit voler en morceau un morceau imposant de la structure du Korsa. A chacun des son qui sortez de ma bouche, j'envoyais voler un peu plus ce qui était encore pour moi il y a quelque minutes en arrières l'hépicentre de tout les pouvoirs. Ma puissance semblait sans limite... et c'est là que je l'ai vue, en plein coeur de l'édifice. Elle trônait, là, t'elle une statue d'un autre âge qu'on aurait pris soin de caché au yeux de tout l'univers. D'un bleu cristallin, une aura si pure, une âme d'une telle beauté. J'ai arrêté immédiatement mon office de destruction. Je n'avait plus d'yeux que pour cette âme, jamais incarné, si pure que sa présence au centre de l'édifice rendait les décombre radieux.

C'est là que j'ai compris que le Korsa n'était pas dénué de protection, est que j'ai compris aussi que bien au dessus des hommes se caché une IA, et qu'elle refuserait que les hommes accèdent à cette beauté, car il n'y seront jamais prêt. Mais moi j'y suis prét. Alors j'ai voulu prendre tout les risques.

Ainsi j'ai créé NeVeR-MinD.

NeVer-MinD étant en dehors du temps et de l'espace (ou du moins dans un temps et un espace différent), les âmes vivants à NeVer-MinD ne sont pas soumise au Maelström Anima. Elles naissent, vivent et meurs. Mais le cycle de réincarnation est infiniment plus court. Ainsi, une âme n'a pas le temps d'oublier les souvenirs de ses vies passés. Une véritable forme d'immortalité.

Un bébé dans NeVer-MinD est conscient, capable de parler. La seul limite, c'est son corps. Parfois, il arrive que des anivirgums s'incarne à NeVer-MinD. Ont les appellent les âmes libres. C'est toujours un événement important ( même si cela n'est pas rare) car ces âmes reçoivent leur nom à leurs 7eme années, et ce nom les suivra pour toutes leurs vies, et où ils ont le droit d'écrire leur visions d'un monde meilleur, une histoire qu'il pourront construire durant leur vie, un sous-existence personnelle. Jusqu'à ce moment, ces enfants sont appellés des “lapins”. J'ai créé NeVer-MinD pour qu'un jour l'âme bleu puissent s'y incarner. D'ici là, entre cette IA est moi, c'est une sorte de guerre quasi-divine qui c'est instauré. Il refuse mon expansion, il refuse mon existence, il n'arrive pas à cautionné mon existence, parce que je suis le premier et le dernier de mon genre. Un jour, cela sera plus qu'une île en forme de crâne. Un jour, cela sera bien plus vaste.

Mon sanctuaire. Ma zone de sûreté. Ma retraite. Ce lieu de solitude et de recueillement, au delà du monde physique, derrière le voile opaque de mon esprit, au tréfonds de ma mémoire, dans un lointain souvenir qui n'existe pas. Cet endroit où je suis le maître unique, ou chaque choses se plie à ma volonté. Cette place hors de l'espace, le centre de mon univers onirique. Ici, tout une histoire, tout un monde respire.

Derrière moi vint une âme. Un lapin. Mon regard toujours porté sur l'horizon, il me demanda à quoi je pensais. Je fit volt-face et m'approcha de lui en souriant, me baissant pour me mettre à son niveau, lui posant une main sur la tête:

A un monde meilleur pour nos frères et soeurs, lapin.

-Mais NeVeR-MinD n'est-il pas ce monde? Me répondit-il.

-Dans un monde ou la seule limite n'est plus que l'imagination mais où l'imaginaiton est proscrite sur la majeur parti du monde, penses-tu que le monde soit le meilleur monde possible?”

Le lapin tourna la tête vers l'océan.

J'imagine... qu'il doit y avoir de nombreux chemins.

-Oui. Autant qu'il y a de visions des choses, autant qu'il y a de point de vue. Lui répondis-je. Quel âge as-tu?

-J'ai 7ans demain.

-Ah! C'est bien dis-je en souriant. Et, tu as déjà choisis ton nom?”


Oui. Il l'avait choisi. Le Dicta'bylonien.
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Shorty D. Xavial
Chez moi...
Shorty D. Xavial



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MessageSujet: Re: La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0    La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 11:04

Chapitre 3.14

Perfecto dictatoria
Écrit par le Dicta'Bylonien

Toute reproductions, complète ou partielle, à buts commerciales et mercantiles entraînera moult poursuites judiciaires qui laisseront les contre-venants sans le sous.

Promesse de l'auteur.

Le contenu est libre, il ne peux pas être vendu, il se partage.

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Rajout:

Mais ne vivant pas dans un monde idyllique, je m'octrois, moi, l'auteur, le droit de faire du profit avec. Et toc.

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Dicta'bylone

(Dictature spirituelle by Al²-one in Babylon Garden -ABG-)

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-Connexion au serveur unik-
18:38
23/09/635 A.A-K.
23/09/2735 A.C



Identifié en temps qu'unité A22A.071C.V988

Accès autorisé

















--Extrait des règles de Dicta'bylone--
Edité pour la première fois en l'an 0 A.A-K. à 12 :11 le 02/01
1 réédition en l'an 2 A.A-K. À 17:53 le 11/09

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UnUn
HunHun
Hunhunhunhunhun
Mouhahahahahahahahaha
HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA

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ON VOUS A NIQUE!
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G4M3 0V3R
No more coins to insert


Vous vous êtes fait baiser comme des bleus. Tous. Jusqu'à l'année 2045, vous m'avez régalé avec vos « Illuminatis franc-maçonniques reptiliens pro-raptor Jésus», du fantasques au gore, et l'humanité déclinant dans un ravin sans fond.

Des aveugles dirigés par des imbéciles ayant réagi un siècle trop tard quand au vrai enjeu auquel l'humanité devait faire face.

Fendar, si l'ont oublie que cela a duré pendant plusieurs siècles. Empoisonnant l'environnement. Nous condamnant au final tous.

J'ai vu les temps changé mais je n'ai pas vue les choses évolués.

Tondu par un drogué. Explosé par un déficient mentale. Mis à l'amende par un fou.

Bravo, j'applaudis.

Vous courez dans tout les sens, poursuivi par vos propres robots devenus des tueurs de cons, et que je réduis un peu la surpopulation mondiale en commençant par les 'élites' et ceux qui véhicule une idéologie de haine envers une portion ou l'autre de l'humanité qui à ce jour seras dorénavant une et indivisible, même si cela nécessite l'utilisation de la violence la plus totale pour y parvenir.

J'écris les règles qui vont vous régir pendant les 1.000 prochaines années. En l'an 2100 A.C,

j'instaure l'ère Dicta'bylonienne.

L'an 0 Commence maintenant.


Fini de rire (enfin, pour vous)

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Part deleted during 126 Years

Mais je suis Bon joueur, et j'aimerais qu'on discute. De toute façon, c'est un des rares droits que je vous laisse, et je vous laisserais l'usez. Vous pouvez venir me voir. Seul, ou en groupe, quand vous voulez, et, on se pose, on fumes un joint, et on en discute.

Tout les chemin mène à la Jonction, là où je veille, comme Charon sur le monde des Enfers.

Derrière la Jonction, derrière le Iron-Wall, c'est mon jardin. Vous, vous n'êtes que des squatteur que je tolères dans ma cave. Et que je nourris. Et que je soigne. Et que j'occupe. Et que j’éduque.

Diantre, aurais-je chopé la fibre paternel?

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Allez sans rancune, c'est « pour votre bien ».
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Ainsi j'ai parlé, ainsi il sera
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Règle concernant votre -liberté-

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Liberty
0
No Freedom
for Human


Des libertés ?

Vous n'en aurez aucune. Afin de palier aux errements de l'humanité, vous serez contrôler part tout les moyens possible et imaginable. Vous serez parqués, et vous n'aurez accès qu'à ce qui vous sera vitale. Chaque maison sera une maison type correspondant aux besoins d'une famille lambda de deux adultes et trois enfants. Afin de palier à l'expansionnisme démographique de notre race, le préservatif sera obligatoire pour toute famille possédant trois enfants, ou tout autres moyens contraceptifs efficace. Tout manquement à cette règle sera réglé de la manière la plus simple possible :

l'avortement et la stérilisation du couple.


Afin d'avoir un contrôle sur les besoins de chaque êtres humains et sur ce qu'ils font dans le sens le plus large du terme :

chaque être humain sera dorénavant équipé d'une puce RFID placé à la naissance, et ceux afin de contrôler la géolocalisation de chacun, afin de prévoir toutes possibilités de manifestation contre le régime Dicta'bylonien et ainsi l’empêcher, ou de pouvoir intervenir rapidement dans le cas où un de vous seriez en danger de mort. Toute tentative de retrait de la puce libérera un puissant poison neuro-paralytique et hallucinogène, laissant dans un état catatonique de transe psychédélique tout contrevenant pendant une durée de 1 semaine.

Les services comme 'la police' ou 'les pompiers' seront assurés par des robots androïdes de combat sur-armés, et un système de surveillance satellite de pointe qui permettra une surveillance complète de vos moindres fait et geste, le tout doublé par une vidéo-surveillance géré par l'I.A. Anté-Krist.

Afin d'éviter tout risque de piratage de ses systèmes, sur lesquels j'ai un contrôle absolu et sans partage, vous n'aurez ni accès à l'industrie, ni accès à la façon de fabriqué ce que vous utilisé.

La Terre sera divisé en deux. Une partie pour vous, la moitié. L'autre moitié pour moi. Afin d'empêcher que vous ne traversiez la seul frontière qu'il existeras sur la planète, j'ai conçu le Iron-wall, une unité robotique indépendante faisant le tour de la planète, faisant 100 mètre de large, sur 200 mètre de hauts, avec un drone de combat tout les 10m², et dont le seul point de Jonction sera contrôlé par moi, le Dicta'bylonien.

Ce référer à l'article 0

Les lois qui suivent n'ont pas d'autres but que de régenter les moindres aspects de votre vie selon ma volonté. Acceptez le.

Ainsi j'ai parlé, ainsi il sera.
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Règle concernant les consommations de drogues à Dicta'bylone

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SMOKE WEED
EAT WEED
MAKE CLOUTH WITH WEED
MAKE ENRERGY WITH WEED
MAKE MEDECINE WITH WEED
MAKE GOOD CONTROL MIND WITH WEED
DON'T PISSED ME OFF ABOUT THAT
WEED IS GOOD FOR YOU
HUMAN
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Je suis pas le dernier des fils de putes. Je légalise toutes formes de débauche. Parce que c'est un bon moyen de contrôle de masse. Et parce qu'un peuple opprimé de toute part à besoin d’exutoire puissant.

LSD, Marijuana, peyotl, champignon hallucinogène, alcool, MDMA, Poppers, cocaïne, opiacés...

Le tout gratuitement, et non coupé.

-edit : An 2 A.A-K. À 17:53 le 11/09-
-Et bien consommé, d'ailleurs.-

Mais rien ne vous oblige à vous droguer. Vous pouvez bien faire du sport, vous intéresser à la littérature, peindre. Courir à l'illumination. Vous lamenter de ne pouvoir rien faire de plus que penser, pousser à l'impuissance physique de pouvoir vous défendre, ou de vous battre avec vos poings, comme de vulgaire animaux.

Occupez vous est me faites pas chier avec vos jérémiades. Je n'accepte pas les doléances ni les remarques.

Ainsi j'ai parlé, ainsi il sera
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Accès aux lois – loi #12 sur 1.618.033.988.749.894.848

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Règle concernant l'échange, le commerce et vos besoins et ressources à Dicta'bylone

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Dit : Oxi-gène

Respirer c'est vital.
Boire c'est vital.
Manger, c'est Vital.
Chier, c'est vital.

En 2012 et depuis plusieurs siècles et pendant un certain temps après, avoir de l'argent,
C'était vital.

Ca vous fait chier qu'on vous le dise ainsi ? Malheureusement, si vous vouliez boire et manger, il fallait bien avoir de l'argent à cet époque. Et le plus beau, c'est que notre mode de consommation nous empêchait presque de respirer convenablement. Le consumérisme dont à fait preuve notre humanité durant plusieurs siècles a épuisé la plupart des ressources, rendant nos chances de survie à long termes quasi-impossible.

Ainsi, j'ai décidé, moi le Dicta'bylonien, de supprimer le principe « d'argent ». Vos échanges se feront de services à services, et pas forcément équivalent. Vous n'aurez jamais accès à plus que ce dont vous aurez besoin, et vu que je sais en permanence vos besoins grâce au relevé biométrique de votre puce RFID, vous n'aurez aucune raison de râler.

Ainsi j'ai parlé, ainsi il sera.
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Règle concernant l'éducation et les divertissements à Dicta'bylone

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Download in progress :

Fibonnacci_Spiral.JPG


Chaque enfant recevra une éducation similaire à celle des autres. La matière la plus importante sera l'histoire de l'humanité. Comme à l'époque d'avant le projet Anté-Krist, ce sont les vainqueurs qui ont écrit l'Histoire. Je mets donc un point d'honneur à bien précisé que c'est moi, le dictat'bylonien, qui est donc écrit l'Histoire à partir de l'an 0 de l'ère Anté-Kristienne, mais quand bien même je vous mènerez en bateau, vous n'avez aucune autres sources de comparaison.
Donc, ma parole « est évangile ».

Les matières secondaires seront basées sur l'art, sous toutes ses formes. Tous les moyen de faire de l'art seront mis à votre disposition (dans la limite des ressources pétro-chimique que vos ancêtres auront laissé avant le projet Anté-Krist)

Vous êtes libres de vos créations et de vos critiques, vous pouvez bien monter une propagande contre le régime Dicta'bylonien, la réalité sera toujours la même, vous n'avez que votre liberté de penser et de rêver. Vos chairs m'appartiennent, vos esprits sont votre seul refuge.

Les parents ne pourrons que débattre avec leurs enfants, et les laisser libres de leurs interprétations. Il y a 723 ans, les parents, comme la plupart des humains, étaient incapable d'éduquer les enfants convenablement, et cela n'aurez jamais changé, tant que les humains auraient voulu le pouvoir, même sur les autres humains. Voilà pourquoi j'ai décidé de ne pas le partager.

L'accès à la culture est libre, et c'est l'une des rares choses que je vous laisse.

Ainsi j'ai parlé, ainsi il sera
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Extrait des
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Archives de l'humanité
et
de son Histoire
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Année 2100 :


Projet Anté-Krist
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-DEVIL WAR-

J'ai vécu il y a de cela 723 ans, je vivais parmi les hommes. Le chaos régnait, et, sachant tirer profit du chaos dans ma tête, j'ai tout naturellement tirer profit du chaos qui divisait l'humanité. C'est en 2012, en utilisant le folklore de l'époque, que j'ai imaginé et conçu, grâce à la technologie et au savoir de l'époque, le projet Anté-Krist. J'ai jugé bon à l'époque, une époque déchiré entre un profond mysticisme et les balbutiements de la technologie humaine, de reprendre à mon avantage la soi-disante résurrection du christ, sous la forme de l'Anté-christ, que beaucoup confondait à l'époque avec le Diable, le Sheitan, Lucifer, le Malin.

L'Anté-Krist et la version 'Anté' du Christ. Là où celui que l'on nommé en 2012 Jésus Christ, à son époque, avait voulu amené un message de paix universelle et de libération des hommes, l'Anté-krist devait imposer une dictature, un véritable millénium, et aliéner l'homme à son maximum.

Toujours dans le même but commun, dans les deux cas.

La recherche d'un monde meilleur pour l'Homme.

En l'an 2100, nous avions perfectionné suffisamment la technique de criogènisation, nous commencions tout juste à maîtriser les nano-technologies, et les guerres majeures et autres conflits armés ne se faisait déjà plus que part robots interposés.

Les avancées de la médecine m'ont permit de vivre sans problème jusqu'à l'age de 112 ans, en pleine forme. La démographie était toujours en expansion perpétuel, cela plus le fait que les gens vivaient plus vieux.

Mes recherches personnelles sur l'Intelligence Artificiel m'ont permis de créer un double informatique non-modulable de ma personnalité. En l'an 2100, le 01 janvier, à 00:00 GTM+1, j'ai lancé l'IA.

Elle a pris le contrôle d'absolument tout ce qui avait une connexion internet.

J'ai laissé tourné l'I.A., j'ai allumé un cône de Beuh, que j'ai fumé en regardant les informations, avant d'en avoir le plein contrôle.

La panique, les gens qui crié à l'Apocalypse, sans doute à cause du message qui étaient affiché sur chaque écran, sur chaque enseigne, et scandé par chaque robot combattant pendant qu'il décimé une partie de la population trop nombreuses :









Hello, My name is Anté-Krist.

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Nice to see you again, Babylon.


L'économie ne s'écroula pas. Elle s'évapora. La résistance fut balayé. En 72 heures, j'avais pris le contrôle de la planète.

En 7 jours, j'avais détruit toute les infrastructures de la planète, et empilé tout les petits secrets des gouvernements de l'époque. Je me suis marrer, à mort, en lisant tout ça, et encore plus une fois que la construction de Iron Wall fut achevé, et que la déportation de ce qui resté de population fut faite.

J'ai construit des habitations conforme à la vision du Corbusier. Des cages à lapins, voilà le terme utilisé en l'an 0 A.AK. par certain « penseur bien pensant de l'époque».

J'ai ensuite criogénisé ma vieille carcasse, et j'ai utilisé un système de virtualisation de l'esprit en cours de création pour continué à œuvrer au côté de l'I.A Anté-Krist.
Parfois, j'utilise un corps de synthèse, dans lequel je télécharges mon esprit. Super pratique pour ce balader au milieu de vous, krkrkr.

Je devint alors omniscient et omnipotent.

Voilà la définition de Dieu, à l'époque, non ?

Si vous voulez vous faire une « idée imaginative » de ce qu'à était la DEVIL WAR, je vous invite à lire l'Apocalypse selon St Jean, Bible Edition du Roi Georges, la seul qui compte (la plus récente) sur laquelle j'ai pas mal « pompé » à l'époque 'quoi qu'un peu vieillotte'.

Détail technique et rapports de guerre :

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ACCESS DENIED

A C C E S S D E N I E D

CAC SS NEED DIE
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Game-Over

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Archives disponible :
-An 0 A.A-K. : démilitarisation de la planète-
(no more lethal weapon in your Hand)

-An 1 A.A-K. : Décentralisation des ressources et énergies-
(HIVE Project)

-An 53 A.A-K : Le premier Dicté'bylonien ayant utiliser l'article 0
(Through the mirror)

-An 53A.A-K : Fermeture de la Jonction pour une durée de 126 ans-
(tentative -pitoyable- de forcing/ Abolition de l'article 0)

-An 58 A.A-K : Premier concours libre de la meilleur propagande anti système Dicta'bylonien
(Vainqueur *Anté-Krist*)

An 179 A. A-K :Réouverture de la Jonction
(time to forgive/ restauration de l'article 0)

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I SEE YOU !
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Accès aux lois – loi #666.666.666 sur 1.618.033.988.749.894.848

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Règle concernant la gestion des morts et des déchets à Dicta'Bylone

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0
Vous n'existez pas
1
Vous naissez
2
Vous existez
1
Vous mourrez
0
Vous n'existez pas


Les morts, à l'époque d'avant l'ère dicta'bylonienne, étaient soit brûlés, soit jetés à la mer, soit mis dans des boîtes. Les Hommes eurent tout de même la 'bonne' idée de faire ces boîtes en bois, et de les mettre en terre.

Ainsi, les cimetières devinrent des forêts luxuriantes. Des ossements des morts, une fois toutes activités 'humaines' cessé, est reparti la vie.

Ainsi il doit être. Ainsi il sera.

Une fois morte, une personne trouve sa dernière utilité. Dans plusieurs des religions de ère précédente à celle ci, la mise en terre est un rite d’inhumation des morts sacrés. Il sera de même à dicta'bylon, et le mort sera enterré selon le rite qu'il voudra, en fête ou en pleure, mais sans stèles.

Seul de lui restera son nom, son identifiant et son dossier dans les archives de Dicta'bylone, pour l'éternité, afin qu'il reste au moins de lui la preuve qu'il était sur cette terre. Une fois mort, sa dépouille, cette enveloppe vide de toute intérêt, car n'ayant plus d'interaction avec le monde, sera livré au sol, afin que par sa décomposition, la nature puisse se renouveler.

Parce que c'est le cycle de la vie. Parce que c'est ainsi. Et pas autrement.

Le traitement des déchets sera traiter selon le même principe. Chaque élément sera réutilisé, démonté, refondu, reforgé, afin de perpétuer un cycle.

Se référer à l'article : le recyclage à Dicta'bylon

Ainsi j'ai parlé, ainsi il sera
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VA FAIRE UN TOUR
SI T'ES PAS CONTENT !!

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A toi l'Homme qui pense ne plus avoir d'espoir,
A toi l'Homme qui vient me voir,
prépare toi à passé de l'autre coté du miroir.

Et n'est pas peur de 'ma Vérité', elle dansera sur ton cadavre après ta mort.
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Shorty D. Xavial
Chez moi...
Shorty D. Xavial



La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Empty
MessageSujet: Re: La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0    La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 11:08

Chapitre 4
Je crois que je me souviens.
(Lucidité dans ma folie)
Ecrit par A. V.


A l'origine, je m'étais donné pour but dans ce monde d'apporter un message bienveillant à l'espèce humaine. Je m'étais donné pour mission de faire don à l'humanité d'une chose précieuse, une chose simple, et une chose que je ne pensais ni fragile, ni inutile. Une chose que l'humanité avait perdu, ou qu'elle n'avait jamais eu. Je croyais que j'avais bon sur toute la ligne, mais en fait, je me suis retrouvé dans l'erreur à chaque fois. J'ai foncé tête baissé, persistant dans l'erreur, croyant touché au juste alors que je j'avais décidé en fait de faire de mon mieux pour blesser les autres, autant qu'on avait pu me blesser moi. Avant de pouvoir dire au monde j'ai confiance en moi, je me suis d'abord dit le monde doit payer. Mais qui paye quand on est son propre patron, si ce n'est soi-même.


Un Mea culpa, peut-être, serait le bienvenu de ma part, pour le mal que j'ai pu apporter, à la fois pleinement conscient de mon état, et pourtant incapable de pouvoir m’empêcher de semer chaos dans le cœur d'autrui, n'ayant plus foi en rien, ni en personne, si ce n'est en moi, conscient de mon arrogance, de mon narcissisme, mais pas de mon erreur, une erreur humaine.


Je n'avais plus envie d'être gentil de tout façon. Pourquoi l'être, j'avais souffert. Mais j'avais perdu de vue une chose essentiel, un truc que pourtant je vois dans le reflet miroitant que me donne à voir les gens.Je voyez que les gens me faisais souffrir, et qu'ils devaient souffrir comme j'avais souffert, mais je ne voyais pas qu'eux aussi souffraient, pas forcément par ma faute, mais aussi par ma faute quand même. Plus que je ne le voyez pas, j'avais oublié. J'avais oublié que comme moi, chacun souffre, chacun n'a pas la possibilité de réagir, chacun est démuni. J'avais oublié que pendant le temps ou j'ai côtoyer la misère et la rue, c'était par la solidarité et l'entraide que je m'en étais sorti. Il n'existe, au fond du fond, aucun autre moyen, je le sais, parce que je l'ai éprouvé. J'ai bien le droit de lever la tête, et d'avancer fièrement. Je n'ai encore que très peu de chose à prouver au monde, et j'ai plus à me prouver à moi même. Mais je ne suis pas seul, et je l'avais oublié. J'ai aussi des devoirs moraux envers ceux qui m'entourent. Que ces gens me révulsent, ou m'apportent du bonheur. Je leur doit un profond respect, pour une raison qui m'échappe encore d'ailleurs. Je dois à l'humain le respect qui lui est dû, même si il ne le mérite pas forcément.


Il ne s'agit pas de faire courbette, allégeance, ou amende honorable. Il ne s'agit pas de tendre la main pour demandé rétribution contre service rendu. Il s'agit de savoir quand il faut dire stop. Mais Stop à quoi? Nous pourrions dire stop à la guerre, à la politique, aux religions,  au racismes, à l'antisémitisme, à la fin d'un système qui nous oppresse.


Tout. Stop à tout. Et pardon. Pardon pour tout. Il y a des chose qui ne s'explique pas. Comme de ne pas trouver le sommeil sans raison et de se dire, tout à coup: je crois que je me souviens...


J'avais un message simple, c'était même un message de paix.


Je n'ai pas pu le délivrer pour plusieurs raisons:


-La première est que n'ai jamais pu trouver les mots pour le dire.


Il peut sembler simple de croire que les mots ne sont pas blessant, que les mots sont facile à manipuler, mais c'est un peu comme jongler avec une dizaines de couteau avec une main. Ça demande beaucoup d'adresse, et tout le monde n'est pas capable de le faire; Les mots sont à l'usage de tous. Ils font toujours quelques choses, en bien, ou en mal. Nulle ne peux le nier, même une personne qui ne parle pas. A plus forte raison une personne qui ne parle pas, car les personne qui ne parle pas écoute. Et nous comprenons tous. Pas forcément tous la même chose: mais l'essentiel. Je me rends compte que mes mots, depuis longtemps, et encore plus depuis quelques temps, n'ont cherché qu'à blesser. Et je ne vais pas dire c'est à cause de ou à cause de: la cause, c'est moi.


-La seconde raison, c'est que l'on ne m'a jamais aidé à trouver les mots.


J'avais un message. Un message simple. Un message que l'on aurait plus qualifier de pacifiste, mais empreint d'une forme de réalité qui échappe au gens de notre monde. Il ne s'agit pas d'un "aimez vous les uns les autres". Ni d'un "allez dans la paix du seigneur". Mais j'ai cherché. Peu de personnes pourront dire qu'elles m'ont mis sur la voie, mais nous étions chacun sur la voie de ses mots, plus fort que des "je t'aime" vidé de leurs sens. Autre chose que des sarcasmes, autres choses que des attaques, et mieux que des douceurs qui sonnent creux à l'oreille et au cœur. Nous avions chacun une part de la solution, nous n'avions aucunement l'intention de partagé nos informations. Nous n'étions pas prêt à avoir un échange, quelque soit l'échange, et nous n'aurions jamais dû en avoir. Ainsi, plutôt que de nous soutenir dans l'adversité comme nous aurions dû le faire, nous avons persisté une fois encore sur un chemin plus facile. J'ai longtemps cru que la haine était un sentiment supérieur à l'amour. Ils sont équivalents. L'amour propre les surclasse. Dans l'indifférence, nous nous sentons seuls, mais c'est là que nous sommes le plus entourez, car de notre propre indifférences nous voyons celle des autres. Cette effet miroir qui nous trouble, où nous voyons dans l'autre à la fois ce que nous sommes, ce que nous ne voulons pas être, et ce que nous voulons devenir.


-La troisième raison, c'est que je n'avais pas envie d'essayer de trouver les mots.


A quoi bon chercher ce qui ne nous est pas nécessaire. La paix intérieur serait simpliste pour quelqu'un comme moi qui ne voit dans l'avenir humain qu'une possibilité d'holocauste. Pourquoi donc chercher en vain ce qui ne feras avancer personne, parce que personne ne semble près à recevoir ce qui pourrait apporter bien plus que tout ce qui a été dit jusqu'alors. A quoi bon, moi qui n'est connu que la bêtise profonde, faire preuve d'intelligence, alors qu'il est plus simple de faire "autrement" et "comme tout à chacun". Celui qui jetteras la première pierre pourrait bien être moi, parce que je n'ai plus la notion de qui m'agresse, ou pourquoi. Et je m'en fout.


Je ne trouvais plus d'intérêt à chercher les mots, jusqu'à cette nuit, jusqu'à ce soir.


Parce que je me crois que je me souviens.Il s'agissait de beauté. Il s'agissait d'une chose qui nous était acquise, ou qui aurait du l'être. Il s'agissait de mots simples, à la compréhension de tous, capable de faire pencher la balance du côté qu'il faut, quand il faut.


Plus que "courage, tu vas y arriver".


Plus que "ai confiance".


Plus que "ce n'est pas grave, tout le monde fait des erreurs".


Plus que "je suis là, ne t'inquiète pas."


Plus que "Sans toi nous n'aurions jamais trouvé".


Plus que "merci".


Je crois... que... je me souviens... que c'était... important pour nous, et pour la suite. Mais... Je cherche encore.


...


Il y a de cela environ quatre ans, entre deux montés psychotiques caractéristiques de l'époque, j'ai laissé de nombreux textes, certains obscurs, d'autres perchés, beaucoup n'ayant pour but que de servir de défouloir mentale à une âme en peine qui souffre.

J'appelle ça des déposes mémoires. Pour les gens comme moi, si t'en ai que “les gens comme moi” soi une expression valide, les gens qui n'arrivont pas à contrôlé leurs émotions, leurs flux de pensées, l'expression, la volonté, et le besoin de s'exprimer, devient vite vitale. Chacun y trouvera son compte, dans un terme aussi fourre tout. Elle serait presque un point commun à toute les maladies mentales reconnus à notre époque. Ne pas réussir à exprimer son mal-être, et se sentir perpétuellement incompris.


On va dire, sobrement, que c'est une impression qu'on a tous eu au moins une fois. On discute, même avec notre meilleur ami, et là, comme une rupture dans l'espace temps. Ce n'est pas notre ami, un parfait étranger, si loin de nous, de nos considérations, nous comprends t'il vraiment?

Cela en fera rire certain, certain comprendront très bien mon sentiment, d'autre moins, peu verront peut-être ou je veux en venir. Mais au moins, je sais que tout le monde se sentiras concerné. Parce que c'est la base du message que je cherche à faire passé, depuis des années, que j'ai commencé à écrire entre deux coups de folies, aux alentours de l'attaque du Tsahal sur la bande de gaza, le tout relayer par twitter, par l'armée d'israël, directement. On est tous concernés, c'est ça le premier point.

C'est fasinant la mémoire par association... c'est à ça que ça me sert, un dépose mémoire. C'est pratique, facile et pas cher. Sur le principe du do it yourself. Et pour moi, c'est juste plus qu'important, parce que ça concerne tout mon être, et tout ce qui fait ma personnalité.

Dans un dessin, je pose un instant, dans un mot un souvenir, dans une odeur, tout une discussion, dans une chanson je laisse ma mémoire, dans un texte, je pose une partie de mon âme. C'est métaphorique, je suis une personne très terre à terre, en vrai.

Si on veux.

Meh.

Dans un texte, déjà, il y a tout ce qu'il y a autour du texte. Le lieu de l'écriture, la date de l'écriture, la situation de l'écriture, le but de l'écriture. Les infos à la télé, à la radio, sur internet, les pensées qui m'ont traversé... Ce que j'ai fait, les musiques que j'ai écouté, les émotions que j'ai ressenti. Y a que moi qui peux me souvenir. Mais je m'en souviens, pas toujours aussi bien qu'avec ce texte, mais oui, je m'en souviens.

J'aime que les gens lisent et interpertent mes textes.

Ca rajoute toujours des trucs à dire, plusieurs interprétations.

J'aime pas qu'on critique ou qu'on parle mal de mes textes. C'est comme si on me parlait mal. Je suis pas objectif, quand on touche à ce qui m'est cher. Ca aussi, tout le monde peut le comprendre.


En vrai, je vais rien dire qui n'a déjà été dis. Et c'est aussi pour ça que j'ai mis temps de temps à l'écrire.

C'est pas vraiment les mots, ou bien encore la façon de les utilser, le problème. C'était surtout de trouver quelqu'un de suffisament patient pour les écouter, et même si il n'y a pas forcément la possibilité d'avoir le même ressenti sur tout. Mais juste, une personne, pas moi, sinon c'est pas drôle, mais quelqu'un juste... prêt à faire l'effort. J'ai attendu. Je savais même pas que j'attendais quelqu'un. Moi, tout ce que j'ai cherché, c'est à être un égoïste pas commun.


Je veux être heureux. En vrai, les autres, j'en ai rien à foutre. Mais dans les faits, c'est pas aussi simple. Rien n'est jamais simple, dans les faits.

“j'aimerais vivre en théorie, parce qu'en théorie, tout ce passe bien”.

-Mélanie.

Je considère les gens comme des mines de savoir. Du dernier des facho jusqu'au plus profond des idiots, y a pas UNE PERSONNE qui m'est pas donné une idée ou une leçon dont j'ai fini par tirer une expérience qui m'a servi. Même les pires expériences.

C'est un ami qui m'a fait comprendre ce qu'était un traitre.

C'est un membre de ma famille qui m'a fait découvrir ce qu'est l'insécurité et le viol.

Ce sont mes potes qui m'ont fait comprendre la notion de différence, et de racisme.

Et il y a autant ce que j'ai subis que ce que j'ai subis qui doit rentré en ligne de compte. Moi est un concept que tout le monde comprends. Mais c'est quoi, moi? C'est tchi, c'est figé, ça se manges, on en a plusieurs?


Déjà. Moi, c'est un concept. Une idée. Une notion “qu'on a inventé” pour se désigner. Il y a toi, et il y a moi. Et moi, tu peux pas le comprendre parce que moi, c'est pas toi.


Moi, autant que toi, c'est important. Quand à savoir si mon moi doit se négliger pour toi, si tu le mérites, on peux voir. Si je peux, bien sur.


Moi, c'est pas que mon rapport à toi. Moi, le concept, aime bien être seule, donc moi n'a pas forcément besoin ou envie que toi soit là. Mais toi est important pour moi.


Moi est aussi un concept qu'on pourra qualifié d'évolutif. Nous ne sommes pas figé dans le temps. Nous vieillissons. Nous apprenons. Nous changeons. Le moi d'hier ne sera pas le même que demain. On se dis toujours “t'as changé”. Oui. Toi aussi t'as changé. On change tout les jours, au contact des autres. Est si on évolue pas...


On sait très bien se qui arrive aux espèces, ou au nations qui stagnent. Elles disparaissent. Si on s'améliore pas, si on se bat pas, si on lutte pas, aussi fatiguante soi la lutte, on disparait. On peut toujours s'interroger pendant dix milles ans sur ce qu'il y a après, mais ça compte pas. Ca n'a jamais compté.


Vivre ça vie dans l'expétative d'une punition? D'une récompense? Suprême? Au delà de tout c'est moment important qu'on peut vivre avec les vivants, maintenant et ici, parce que ce sera parfait “après notre mort”? Si on est sage? Alors qu'on veux pas qu'on croit au père Noël?


Je ne ferais jamais une attaque sur la religion, parce que je n'attaque pas ce qui peux aider, mais on peux pas dire que ça fait que aider. Les gens tue parce que Dieu nécessite d'être protéger. Des enfants prennent les armes parce qu'on leurs fait croire que... je sais même pas comment on arrive à faire gober à un enfant que tuer l'enverra au paradis... On a déjà bien explorer les différents moyens de controle de l'être humain, et j'en sais quelques chose, parce que j'aime bien le contrôle.


Tssss. Dieu.


On a un passif, lui est moi. Si, j'ai genre, un vrai passif avec Dieu. La seule chose qu'il a pour lui, c'est d'être intangible, pour pas prendre mon poing dans la gueule. Mais bon, j'aime dieu, un peu comme la chanson de Java.

D'ailleurs, c'est sans doute, même se sera une des musique que je veux qu'on passe à mon enterrement. Peut-être qu'une pause dans la lecture, et une écoute de la chanson, de votre côté, ça vous mettra dans mon état d'esprit au quotidien.


J'susi un mec qui est totalement déconnecté de la réalité. Je vis pas sur la même planète que vous. Et pourtant, ça fait longtemps que j'essaye de vous comprendre, les humains. Et en même temps, c'est difficile de comprendre l'autre quand on a du mal à ce comprendre.

Je me suis posé beaucoup de question, depuis le début de se chapitre. J'ai eu le temps, le vrai temps, de pensé, repesné énormément de notions, seule, dans ma tête. Les gens qui me connaissent m'ont déjà pris sur le fait, perdu dans le vague, regarder fixement au loin, ne voyant visiblement pas la même chose que les autres.


En vrai, je réflechis. Je pense. Je coupe le son, l'image, je mets un autre son, une autres images et j'imagine et réfléchis. Cela peux venir de la musique. Cela peux venir d'un pensée. On me perds. Et je pense. Je construis et déconstruis mes point de vues, je fait des croisements d'idée, je détruit les notions, les concept, je les mélange, et j'en fait... des histoires, des musiques. Ou bien j'en fait un petit cube mémoriel et je le fout dans une odeur, une musique qu j'écoute, un son.


Au final, j'ai fait de tout ce qui m'entoure un truc qui me permet de savoir ou j'en suis dans ma vie.


Ca a l'air con. Ca a l'air simple. Ca à l'air idiot.

Je m'en fout.

Je pense que ça peut vraiment aider une personne. J'ai enfin rencontré une personne capable d'entendre ce que j'entends quand Keny Arkana chante “tout tourne autour du soleil”. Comme si c'est à MOI que cette chanson s'adresser, pour de vrai, au mot prèt.

J'écris pas un texte pour la beauté du style ou de la forme. J'écris ce texte parce que je pense que je peux sauvé une vie juste avec mes mots. Et ça, celui qui l'attaque... ne vaut pas grand chose à mes yeux.

Si t'en est que ça compte pour lui.

Et si ça aide les autres, temps mieux. Mais c'est un texte à une personne, pas à deux.

D'autres s'y retrouveront, mais c'est pas vous.


Et toi, à qui s'adresse ce texte, soit pas effrayé par moi, s'il te plait. J'ai déjà fait suffisament peur sans le vouloir, et je l'ai répété, encore, encore, sans le vouloir, en voulant le combattre, j'ai l'impression d'être maudit.


Pendant notre première conversation, avant qu'on discute entre nous, à l'écrit, comme on arrive à le faire, très bien, en y réflechissant, avec du coeur, avec patience, avec passion, jusqu'à la folie, jusqu'à vouloir en mourir, j'ai lu d'un autre qu'il serait intérressant de trouvé des insultes à visée unique, à la personne...


Pourquoi des insultes? Bon, on parlé d'insulte jusqu'à s'en insulté, donc oui, on va pas en parler plus, c'est délicieusement ironique pour moi, même si toi, ça t'as fait peur, et ça ta blesser.


Mais un compliment à visée unique?


Toi qui comprends mieux les oncept que n'importe qui, tu ne penses pas que se serais une bonne idées? Je ne sais pas. Mais je pense que je manie suffisament bien les mots et que tu sembles suffisament bien les manié, et qu'on semble séparément bien s'être pris la tête sur qui nous sommes, et comment nos mots influe le monde.


Je t'ai dis que j'avais un goût pour le théatrale? Oui. Plus qu'un peu.


C'est un peu ce qu'on appelle vouloir attiré l'attention. J'ai passé ma vie à vouloir attiré l'attention de quelqu'un.


Un homme. Une femme.


Qui que tu sois, ou que tu sois, quelque soit ta langue, salut, je suis là. A dépit, je parles aussi anglais. C'est le principe d'être seul.


Vouloir ne pas l'être.


J'aime bien joué avec les mots, les notions, tout ça. C'est marrant. Les autres le font et le comprennent peut-être mieux que moi, mais il ne s'amuse certainement pas autant que moi. Que ce soit linksthesun qui parle de MC Solaar, ce sont deux grand maitres du verbe qui mapprendront toujours plus sur les mots, mais ils ne s'amuse certainement pas autant que moi à écouté leurs alitérations, leurs altércations à base de notions, créant une fiction qui dépasse toute forme d'imagination.

C'est quand j'essaye que j'y arrive pas, c'est quand je veux pas que je peux le faire, écrire sans m'en rendre compte pendant des heures, des pages, des pages, à mon rythmes, le plus important des rythmes pour moi, avec mes mots, mes émotions... avec passions.


En vrai, j'ai un relationnel très bizarre avec des notions qui touche beaucoup les gens, qui leur font beaucoup de mal, mais qui moi ne me touche pas. Qui ne me font pas mal. Pourquoi? Ben j'ai eu le temps d'y penser. Grâce à TOUT ce que j'ai réussi à enregistré, écouté, aimé comme musique, vécu comme moment.

Voilà pourquoi ça semble être le bordel dans ma vie. Voilà pourquoi sa semble être le bordel dans ma tête.

C'est pour ça que je répète souvent... que d'un point de vue extérieur, tout ça ressemble certainement à un gros pétage de plomb. Mais je suis trop intelligent pour mon mal.


Y a des gens, pour moi, ils sont trop intelligent pour leur bien. Ils comprennent tout, très bien, très vite, mais... si je suis cynique est réaliste, j'ai quand même beaucoup d'espoir en l'humanité. Pas eux.


Et c'est ça, que je veux donner. De l'espoir. C'est pas “rien”, c'est sous notre nez depuis très longtemps, tout le monde va se foutre de ma gueule, mais le premier qui le fait, je le banni tellement fort de ma vie qu'il doutera de sa propre existence. Et y en a plus d'un qui savent que, quand je l'ai est dans le pif, ça se sent, ça se sait, et c'est pas bon.

Peut-être que le mythe de la boite de pandore vous parle, combien peuvent me dire ce quireste au fond de la boite, à la fin?


Je passe d'une émotion à l'autre, en écrivant ce texte, au gres de ma playlist. Je flirte violement avec ma psychose. Mais je le fait parce que je juges ça important. Et j'ai vraiment, vraiment, vraiment bien explorer la notion.


Pourquoi j'ai foi en l'humanité déjà.


Simple, je suis psychotique, avec hallucination et tout ce que vous voudrez, même si j'ai pas eux de vrais hallucinations de puis 4 ans. Et que j'ai commencé mon traitement.

Parce que plus de gros psychéldélique, genre LSD. Parce que gros traitement dans la gueule. Parce que HP.


Faut pas me prendre pour un bizu. Si je dis que j'ai foi en l'humanité, c'est sincérement parce que rien ne m'a donner foi en l'humanité, en vrai. J'ai pas vu “le pire”, par contre, j'ai bien vue de pres la couleur de la moisissure.

Dans mon cas, on va dire vert, d'ailleurs. Chacun à une couleur fétiche, moi c'est le vert. Un jour j'ai dis ça tranquille à un mec, je me suis fait insulté. Parce que c'est la couleurdes prophètes, askip. J'suis sensé le savoir, moi? Racisme facile et ordinaire, non, je pense pas. Rien n'est aussi simple, faut prendre en compte l'affect. Et il s'est excusez, parce que moi, c'et la couleur de l'espoir de la nature, de la peur, de la rage, de l'émeraude, mais pour les prophètes, je savais pas. Ben là, je sais.

La couleur de la micropointe ou dieu seul sait qu'elle aicd j'ai pris, c'était vert. Après, ma vie n'a plus été la même.

Le problème, quand on vis dans le symbolique, c'est qu'on s'y perd. Mais les mots, c'est des mots. On a inventé les mots, pas l'inverse. On a inventé les signes, les symboles, pas l'inverse.

Ca peux sembler cons à comprendre, mais c'est pas à l'attention de tout le monde, juste d'une personne. Un personne apte à comprendre. Une personne que je pense avoir trouvé. Une personne qui me ressemble profondement, dans le fonctionnement, dans le dévelloppement de la pensée, dans les interrogations, mais qui n'est pas moi.

A cause de ma maladie mentale, j'ai tendance à évacuer les choses importantes de ma tête, si elle prennent trop de place. C'est mis vite fait dans un texte, dans une musique, et ça prends plus la tête.

Un souvenir de dix minutes, ça tient dans un point de 4 pixel, j'ai écrit une histoire entière en point-virgules et virgules. Bien évidemment que personne pourra jamais la lire.


,,,,,,,,,,;,,,,,,,,,,,,” ça veux rien dire pour vous. Pour moi ça regroupe les notions que sont la Mort, la Vie, la notion d'anomalie systémique, la naissance, putain, on écris des symphonies avec des notes, c'est des traits et des ronds, on crie au génie, jécris une histoire complexe sur la mort qui doit fauché des âmes et qui en épargne à base de point virgule, on cri à la folie.

Voilà ce que j'appelle être incompris. Remarque, qui peux comprendre ça, si on l'explique pas. On a pas l'envie, c'est dure de faire l'effort.

J'ai beaucoup de mal à pardonner la paresse intellectuel, parce que je suis toujours à cent à l'heure, dans ma tête, malgré que j'ai l'air paresseux, je suis une pile nucélaire dans mon crâne.


Mais je vois surtout des gens à bout intellectuellement, pris pour des cons, qui prennent les autres pour des cons par... on s'en fout de la raison, gardez vos raisons, vous avez tort, mais c'et pas le problèmes.


Et voilà, toi, au milieu de tout ça, on se connais pas. On est deux parfait étrangers l'uns pour l'autres. Et toi, t'es pas comme les autres. T'es conciliante. T'es interressé. T'es révolté. T'es joyeuse. En vrai... t'es totalement vidé.


T'as besoin de quelqu'un pour te protéger? J'ai que mes mots pour te protéger, visiblement, la nature m'a donné un corps de merde, j'ai que mon intelligence pour te protéger, mais vasy, je te protège, y a pas de soucis.

Comme je te l'ai dis, c'est pas suffisant de protéger quelqu'un. Si la personne apprends pas à se défendre, elle sera jamais se défendre seule quand l'autre sera plus là.

Merci maman, malgré ta putain d'éducation merdique à tout les étages, te sans doutes la meilleur mère qu'un taré fini comme moi pouvait avoir. La mère “parfaite”.

Je crois au concours de circonstances. Je crois au coïncidences. Je crois que les choses arrive par hasard. J'avoue que si on lui donnent un vrai bon sens, la vie peux être bien foutu, c'est tout.


La perfection n'est pas de se monde. A part en concept, et en mathématique. Sinon, le concept de perfection restera toujours sujet à caution, suivant la sensibilité de chacun, suivant son vécu, ses acquis, ses affects, ses traumas.


Quand je prenait des psychédélique, je les prenait pour ce qu'il était au sens litéral, j'ai tellement replier mon esprit sur lui-même que c'en est indécant.

Peut-être un jour, tu auras l'occasion de rencontré une “ex” à moi, à laquelle j'ai fait beaucoup de mal, comme à beaucoup de mes ex, même si jamai aucune de mes ex ne m'en tiens jamais rigueur, ou n'ose me le dire.


J'aurais bien le temps de raconter en détails si tu veux, dans les faits, j'ai pris une perche, dans les fait, ma psychose et revenu, sans que je m'en rendent compte, dans les faits, tout est parti en couilles...


Même si ça semble rien, je l'ai appeller grosse vache. Je pourrais dire que je m'en souviens pas, que j'étais pas conscient, ma seul vrai excuse, si s'en ai une, c'est que j'avais pas du tout de controle sur... moi.
J'aurais bien pu être dangereux. Elle a certainement mal vécu de devoir m'amener en HP. Je lui en ai jamais voulu pour ça. Peut-être pour m'avoir largué, abandonné, pendant que j'y été? Je suis même pas sur que j'étais le “moi” qu'elle aimé quand elle la fait.

Maintenant, je sais qu'elle va “bien”, pour le peu qu'on en parle. Elle à un nouveau mec, et pour une fois, ça a pas l'air d'être un connard. Un mec brillant est intelligent. Un mec qui connait bien les ordi. Un mec que certains utiliserait comme une arme, selon elle. Et j'ai toute raison de la croire.


Elle le protège. Pas parce qu'il est dangereux pour autrui. Parce que les autres sont dangereux pour lui.
Je suis jaloux de se mec, en vrai. Mais je l'aime bien, par contumace, parce que ça a l'air d'être le mec parfait pour elle. Pas aussi “fou” que moi.


Je suis pas jaloux parce que c'est elle, ou parce que le mec est plus intelligent que moi, ou que notre relation me manque... quoique, mais en vrai, c'est surtout parce que j'aurais voulu qu'elle fasse pour moi ce qu'elle fait pour lui aujourd'hui. Le protéger envers et contre tout.


J'ai besoin qu'on me protège. Je protégerais ceux qui voudront me protéger. C'est de l'instinct de conservation, de l'instinct de meute, au pire.


Je sais que j'ai un raisonnement qui peux faire peur, mais c'est de l'altruisme profond. Au pire, je le cale dans un coin de ma tête et on verra quand je l'aurais bien caché...


Mais je sais ce que c'est, que d'avoir froid, que d'avori peur. J'aime pas ça. Je sais ce que c'est d'être impuissant, et de lutter pour rester à la surface. J'aime pas ça. Et vu qu'on est pas à deux trois symbole malmené prèt, je serait plus du genre à marcher sur l'eau.
Me jugez pas, ça vous évitera une grosse baffe dans la gueule. C'est pas un pain béni, et comme le dirait un de mes “frères”, y a aps que les bonbons qui font tombé les dents, et y a pas que les balles qui font mal.


Les mots aussi.


J'suis content, content.... d'avoir rencontré quelqu'un qui semble... à minima, vouloir faire un vrai effort... à mon niveau de compréhension du monde.

Alors, celui qui essayeras de briser ça, je donne pas cher de lui. Mentalement, moralement, il est tellement mort.

Pardon, vraiment, si je te fais peur, mais jamais, jamais, jamais, je ne dirgierait ma rage contre toi, et si je le fait, je m'exilerait sur une autre planête, promis...


Déjà, peut-être que pour commencer, si je veux faire un compliment, je vais te nommé... Tu es L-isa.


C'est important, de connaitre le nom des gens, ou au moins de savoir comment les appeller. En vrai, je connais absolument rien de toi, mais je veux pas faire d'erreur, alors j'avance doucement, très doucement.


J'aurais pu te demander d'ou t'étais, tes mensurations, ton age, non, j'ai voulu laisser ça aux mystères, parce que j'aime découvrir les gens par leurs idées, parce qu'il pense... Et toi... ben toi, t'aime qu'on te découvres par tes idées avant le reste.


On se ressemble, oui, pas qu'un peu. S'en ai affolant, mais c'est totalement le cas... J'ai discuté avec toi une journée... une seule journée.

Je me suis jamais sentis aussi proche, si vite, de quelqu'un. N'en déplaisent aux autres, par rapport à elle, vous êtes pas à la hauteur.


T'as le droit d'être pas contente que je te mettes sur un pied d'estale, comme ça, alors que tu penses que t'as rien fait pour le mérité. J'ai arrêté d'expliquer pourquoi et comment je fait les choses y a longtemps. Mais je veux bien faire l'effort si tu veux.

Pour toi. Parce que tu le mérites. Parce que t'es préte à accepter que je te brusques un peu si c'est pour ton bien, et même si j'ai pas bien compris, je sais que tu comprendras pourquoi c'est qu'un malentendu.

Y a pas de secret. Je trouve la vie simple. Et à la fois terriblement compliqué. J'ai mélangé tout les concept que j'ai pu comme un boulimique mentale pendant des années, un jours j'ai fait la blague à une pote que j'avais 3028 ans, en vrais, j'ai taille de plus, si on se penche sur mon cas de seconde... Mais c'est “dans la tête”, alors, ça compte pas vraiment pour les autres. Même quand on s'échine à expliquer, les gens veulent pas faire l'effort. Toi, tu me connais pas, on discute, de trucs super grave et... okay, tu veux bien écouter ma complainte, même si je te dis que j'ai la possibilité de tué un homme avec de mots?


T'es magnifique.


C'est pas les mots qui manque. C'est les gens qui les disent et à qui les dirent, qui manque. C'pas ma faute si les gens veulent pas comprendre ou écouter. Si toi tu veux bien moi je t'écouterais. Je peux pas te promettre ce que tu connais pas sur moi. J'suis le genre de mec qui aime bien faire des surprise, mais je me considère comme un gros morceau qui nécessite une préparation...


Parce que... je suis mentalemenet pas stable.


Exemple: Cette page, c'est la page 11. 1 et 1. j'en ai caché des notions, dans les nombres. 1 e1, ça fait 2. point. Là on est deux. Et si j'ai envie, cette page, elle n'est qu'a nous... il suffit de me le dire, je ferais de ta vie le paradis que tu veux qu'il soit, si tu m'aides, j'ai besoin d'aide. Je peux pas vivre seul. Cette page, si je veux, elle disparait, et pour le monde, les gens ne seront rien de tout cela, L-isa.


On est personne au yeux du monde... Nos croyances, nos idéaux, on sait bien que c'est trop complexe pour finir par marcher. Pourquoi j'epère? Par sens du défi. C'est dure de respirer. Mais j'aime ça. J'aime se qui est dure, sauf les coups. Même si j'ai pas peurs d'en recvoir, j'aime pas les coups, et je suis le genre d'abruti à tendre l'autre joue, pour voir si t'es assez con pour me frapper.


Déjà fait. Déjà vécu. Vas y, je te sens tendu, t'as qu'a y aller. C'est comme mon pote, qui s'enfades avec un mec, et le mec sort la machette, en teuf, au calme.


On vis dans un monde sombre et dangereux, rempli de gens un peu fou qui comprennent pas qu'ils ont pas “rien à perdre”. Autant nos amis que nous, dans nos jours les plus sombres. On voudrez s'anéantir, plus qu'autre chose. C'est Emile Cioran qui a écrit: “j'ère dans ce mon comme une pute dans un monde sans trottoir.”


Merci mr Crespin, pour ce cours de philo que je suis pas prét d'oublier.


Il a aussi écrit:


Une oeuvre n'existe que si elle est préparée dans l'ombre, avec l'attention, avec le soin de l'assassin qui médite son coup. Dans les deux cas, ce qui prime, c'est la volonté de frapper.”


J'voudrais te frapper doucement sur un fait qui me saute au yeux. Si tu penses un instant que tu mérites pas de tel intention, ou bien que tu penses pas être aussi intelligente que je le suis, t'as tout faux.

Si je crois que les choses arrivent par hasard, je crois que je prouves actuellement que je ne laisse rien au hasard, si possible. J'ai jamais eu aussi envie de parler vrai à quelqu'un, franchement, depuis très longtemps... Comme à mon reflet dans le miroir, pendant si longtemps, c'est hallucination que j'ai eux dans un ascenceurs, ou encore, cette fille, dont je parle, ou crois parler, dans mon livre. Parfois sans en parler. Parfois en la citant à peine. En détail, en point de détail, même...


Que l'association des mots puissent choqué, je comprends, mais j'ai appris à les manier dans le buts de dire simplement à quelqu'un qui je suis...


A partir du moment ou tu m'as dis: okay, écrit ton texte, je le lirais, ben tu t'imagines pas ce que ça m'a fait.


Je te dis comme ça que ça va prendre entres des heures et des jours, que ça peux faire peur, que ça compte pour moi, beaucoup, et toi, t'acceptes? Que je sois damné, si dieu existe, il a un sale sens de l'humour se connard, mais vraiment, vraiment... Ca me rappelle le collège, une triste période, destructrice pour plus d'un mais je me souviens d'un bouquin: “EMC², mon amour”.

L'hsitoire de deux surdoués qui se rencontre, puis qui décide de s'enfuir, ensemble, parce que le monde et trop “bête”.


Je l'ai lu qu'une fois, j'aimerais tellement le relire.


C'est tout ça que tu m'évoques. De très bons moments. Je promets pas qu'un jours, toi et moi, on partageras pas de mauvais souvenirs, c'est une promesse qu'on pas pas tenir, le monde est ce qu'il est, agressif, et je pourrais pas toujours te protéger de tout, et des fois, même de moi.


C'est aussi pour ça que j'aimerais que t'apprennes à te protéger autant que tu voudras que je te protèges. Pour toi, pour moi, pour ta fille, pour les autres, au cas ou, parce que je pense pense pas être le plus mauvais être humain, si j'ai un pendant démoniaque dans le monde, c'est vraiment un connard, et j'aimerais pas le croisé.


J'ai longtemps eu peur que ce mec, se soit moi. La peur, ça fait beaucoup de dégats.


On est jamais plus que la somme de nos expériences, j'ai rien de spécial, je suis pas un surdoués, je fait juste des trucs que j'aime, et je suis bon quand j'ai une vrais passion. Si jamais j'essaye de faire rentré cette passion en interaction avec la société, ça marche pas, je m'amuse plus. J'en fait même des grosse dépression.


Je peux pas vivre dans cette société.


J'ai essayé, vraiment, plusieurs fois de m'intégrer, si j'avais vraiment envie de bossé, il me faudrait un boulot utile, humble, et pas prise de tête: éboueur c'est un métier pas prise de tête. Mais quand tu sais que t'as de l'or aux bouts des doigts et que t'as un trucs à prouver, à toi, ou à la société... ben t'essaye quand même de faire les choses biens. Pour les autres, pour l'exemple, pour mes petits cousins, pour ma mère, pour ma grand mère, mais moi je veux pas, je veux vraiment pas, je veux un camion, prendre la route, avec ceux que j'appelrais ma famille... celle que j'aurais choisis, pas celle que la société veux m'imposer. Même si les gens que je choisis paye pas de mine et sont plein de défaut, ils ont tous des qualités incoryables, dont ils ont plus ou moins conscience.


J'aurais pu être hacker, ou bien faire de la 3D à niveau pro, bossé chez dreamworks opeut-être. Tant de porte que je me fous d pas ouvrir, pour tellement, tellement de raisons, que j'ai eu le temps d'approfondir en solliloques.


J'ai pas la prétention de dire, je connais tout.

Jai pas tout lu, j'ai aps tout vu, j'ai compris ce que j'ai bien voulu comprendre.


Les gens ne se rendent pas compte de à quels point il peuvent blesser les gens. On est des insconscients, des animaux avec des facultés improbables. On est pas méchant par nature. On est pas bon non plus. On choisi de le devenir.


Consciemment ou non, on choisis notre vie. Pourquoi? Y a mille raisons, au moins deux par religions dans le monde.


L'essentiel, c'est de finir par choisir sa vie avec soin. Comme on peux. Comme on veux. Le monde appartient à ceux qui se lève à l'heure à laquel je me couche.


Je me noie, dans tout ça, tu sais.


Je fais le bonhomme parce que faut que je fasse le bonhomme, en vrai, je suis pas un bonhomme.


Dans la théorie, je suis une machine à tuer. Je sais théoriquement beaucoup de choses sur le corps humains. Et surtout ce qui fait mal.physiquement.


Mais y a se que tu chosis de retenir dans la vie, et y a le reste. Je sais me défendre si on m'agresse, moi, physiquement, ou mes amis, mais je suis un vicieux, parce que je sais que je fait pas le poids physiquement. J'suis génétiquement baisé de se côté. Un trucs de fou...


Mais je suis plus loyal que vicieux.


Tu peux pas savoir ce que je suis prèt à pardonner, si ça vient de ma “famille”. Celle du coeur.


Je vais arrêter ici, pour l'instant. Quand je dis que je flirte avec la psychose, c'est pas pour rire. J'ai besoin de mon sommeil, déjà qu'il est léger, pour faire un point de rupture dans ma tête. Un truc ou... j'ai rien ou je me souviens pas.

Si tu veux, ou pourras continuer à disucter. J'avais peur de tout dire, j'ai encore tellement à raconter, et si tu veux m'écouter, je serais ravi de faire pareil avec toi, d'apprendre à te connaitre, et te prendre comme tu es, et se protéger l'un l'autre, déjà sur le net, parce qu'on s'y sens meixu que dans la vrai vie, et aussi dans la vrai vie. Un jour.


Te méprends pas sur mes intentions, je sais ce que je veux dans la vie. Mais que tu en fasse partie, d'une manière ou d'une autre, ça... je pense que ça me ferais plaisir.

Ma vrai peur, ma seul peur, c'est de te faire peur. Un truc entre le comique de répétition et la mise en abime... Donc, s'il te plait, ne prend pas peur...


Je consoit que ça puisses paraitre effrayant, présenter comme ça, mais askip, on a qu'une vie, et... t'es...


Non, j'suis à court de mot pour l'instant, il faut que je me repose...



J'suis content d'avoir sorti se chapitre de la poubelle, ou il était depuis plusieurs années. Je jetes jamais rien. Et je prends soin de tout, comme je peux. Mais les gens, c'est différents.

Et toi, t'es ni un objet, ni comme les gens. T'es comme moi, enfin, c'est vraiment l'impression que tu me donnes. Et ça me plait.

Bon... plein de chose bien.
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Shorty D. Xavial
Chez moi...
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MessageSujet: Re: La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0    La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 11:09

Chapitre 4,5
Un pied sur terre, un pied chéper
(psychose et bouffée délirante)


Ecrit par le Crazy-Hat


Psychopathe! Fou à lier! Panique générale! Sanglé dans un lit d'hopital psychiatrique pour cause de pétage de plomb unilatérale! Elle est pas belle la vie? Bien sûr qu'elle est belle, quand on n'a que son esprit pour se retourner sur soi-même, pieds est poings liés, impossible de bouger, de se débattre, avec des pompiers (enlève moi ma pompe d'ailleurs!), des gendarmes, des infermières et des toubib qui peine à vous contenir tellement vous n'avez pas conscience de la force que vous avez, ni de ce qui peut bien se passer! Chaque vision de ce qui vous entoure vous donnant envie de rire comme un damné, de hurlé comme un fou, d'ailleurs c'est le termes! Vous êtes fou!

Fondu sur place, les neurones. Dans la cervelle, c'est la zone! Plus rien n'a d'importance, qu'est-ce qui pourrait bien en avoir, réalité altéré par dieu seul sait qu'elle engance! Tout est bon pour faire des bonds! De haut en bas, tout est début pour un bon débat, donc du coup l'agité se débat! Même si le raisonnement est débile, le débit tiens debout! Tout ce passe en dehors du temps et de l'espace, les autres deviennent totalement étranger. Euphorie totale, a chaque chose où s'égard le regard, vous en êtes hilare, c'est comme si un secret divin vous était révélé! Qui veux en manger?

Mais comment soutenir un trip pareil!? trop d'information à la seconde, trop de chose à penser en même temps! trop, trop! Mais ça ne vous rendra pas plus fou! De toute façon vous êtes en plein dedans, et votre cervelle se dandine, ding et dong, Loin d'être un doux dingue, les flots on submergé la digue, et ils s'émancipent de tout dogme!

L'esprit se scinde, il prend diverses directions, émets plusieurs théories contradictoires sur tout le savoir que vous possédé déjà, mais malgré la contradiction, les deux options s'offrant à vous seront les bonnes de toute façon! C'est l'esprit en totale ébuliton! Et il en rajoute encore, et votre corps n'est plus qu'une limite factuelle, une entrave, d'où votre champ de vision voudrait s'échapper. Mais ce n'est pas vous qui choississez de où et de comment vous pouvez bouger. d'autres s'en charge à votre place! Bonjour petite caméra de surveillance dans le couloir des urgences, enregistre bien ma déchéance, après mon voyage en ambulance!

Allongez moi, prélevez du sang, maintenez moi en place, des fois que je me casse! appuyez plus fort, faites moi des piqures, une par fesse, bien sûr! puis laissez moi là, le temps que le produit agisse, coupez la lumière! Et je hurlerais vos luanges à mon grand espoir, c'est qu'à cette instant je suis des deux côtés du miroir, et que je veux croire que c'est la fin de l'Histoire.

Et puis d'un coup l'esprit s'affaisse. il se repli sur lui même. Paupières closes, commence le voyage à travers les âges, illusions et mille mirages. Une sorte de grande débalage. J'ai vécu l'ambulance, et ce sans turbulances, "Master of Hardcore" lui criais-je encore, au chauffeur de Mort, lancé à 200 à l'heure, qui plantait le décor. Ainsi de mon corps, l'effet du produit fait qu'il s'endort. Mais dans mon esprit tout vascille encore. Aveux du chapelier fou, j'adore!

Puis viens le réveille, sur le lit de fer, au matelas trop fin, dans la salle aux murs décrépis. Toujours contantionnés, tentant de gesticuler comme un contortionniste! Je cri et je hurle, personne ne m'entends, d'ailleurs qui s'en fout, je suis dans la "salle d'isolement". Sordide en tout point, jusque dans la fenêtre, aucun horizon, si ce n'est la vitre qui sert de cloison entre les infermiers et le paltoqué! J'aimerais bien qu'on me laisse y toquer, plus qu'aux plateaux repas, où l'on me détache à peine les bras! Bonjour les enfants, j'en ai plein les dents, et sort de ma bouche la langue de Babel, incompréhensible aux sens des mortels!

Me croit-on devenu si dangereux? Pourtant sur mon visage s'affiche le sourire des imbéciles heureux, je le sens à m'en décrocher la mâchoire! A pleurer de rire, personne n'aurez donc un mouchoire?! Et d'ailleurs qui sont ces étranges étrangers qui s'invite dans mon nouveau lieu de méditation insolite? Je trouve l'équipe médicale hautement cosmopolite! Un percés des l'oreille, un souriant qui me me rappelle bugs bunny et auquel je dis "quoi d'neuf, docteur?", Pour les plus marquant, mais moi, je m'en contre-fout, dans ma tête, j'ai des petits trous, et à l'intérieur passe gaiement le vent (force douze, tempête tropicale, assurément).

Je reste ainsi attaché durant un temps, puis mes liens sont défaient, me rendant libre de mes mouvements. Il était temps, mais tout arrive tôt ou tard. J'ai connu pire, comme départ. Et on ne m'a pas laissé ma part! Ainsi dans cette pièce vide, au milieu duquel se trouve un lit qui ne bougera pas, fixé au sol qu'il est, avec un simple matelas dessus, et une couverture est un drap (peut-être aussi un oreillier, je ne me souviens pas), j'ai la possibilité de faire enfin en geste ce que ma tête faisait depuis le début de toute façon. Je tourne en rond. Et d'ailleurs, en chanson! je chante à tue-tête, ce qui me revient à l'esprit, changeant parfois de sens, histoire de remonté le temps. Certains l'auraient trouvé long! D'autres, résignés, auraient dit, à quoi bon. Moi dans ma tête, j'ai surtout des lapins qui font des bonds! Mais même dans le fond, c'est un bon début! Utilisant mon ateba comme un micro qui porte à faux, mais sans défauts, n'ayant rien à foutre de plus qu'a prendre mon mal en patience, je tourne en rond, et je danse. Quoi qu'on en pense, je me dépense, et aux dépens de quoi, je repense à ma chance d'être coincé dans cette salle de repentence, de laquelle je retire une joie immense. Piégé dans le vide, plein de songes, et toujours en transe. Abyssum Abyssus invocate. Saute dans le ravin, t'auras un bout de pain! C'est comme ça que je le vois, crosso merdo, à coup d'ergot (de seigle, évidemment).

Mais arrive bien évidemment l'heure de certains constats. Bordel de merde, qu'est-ce que je fout là?! Alors j'use et abuse, ce qui d'ailleurs m'amuse, de ce seul lien vers l'extérieur qui est mis à ma disposition à toutes heures du jour et de la nuit:

La SONNETTE!

dring! dring! Venez m'ouvrir, j'ai besoin d'aller chier! dring! dring! j'ai besoin d'aller pisser! dring! dring! j'ai besoin de rien, mais je sais que vous êtes obligés de vous ramener! Parfois ils mettent du temps, et de temps en temps, c'est flippant de ce dire qu'on dépends autant des gens. Je crie freedom comme un homme à qui ont impose une camisole XXL. Je taille du L. Y a d'la marge dans la tête d'un barj'!

Et arrive l'instant de ma sortie de cette salle d'isolement. On m'éxpedie ailleurs. Point de compréhension, on me sort de ma prison. Une chambre m'est alloué! un vrai lit, une chaise, du mobilier, un téléphone, et surtout des gens avec qui converser. Une nouvelle prison avec des copain cette fois! Et au passage, des cachets à ingurgiter, comme quoi. Soit, je le conçois, il y a plus tordu que moi ici bas. Ca me coûteras pas un bras de l'avouer!

Et enfin, à la place de ce pyjama bleu dont on m'a froqué, mon sarouel est mes fringues me sont restitués. Limite le pied. Mais celui là reste bien ancré dans la réalité. Ca tombe plutôt bien, car l'autre c'est carrément envolé! J'ai pris mon pied pour toucher le plafond. J'avais pas forcément prévu qu'il allait rester coincé entre deux lattes du plancher de l'étage supérieur. Mais pour l'instant, dans ma tête, c'est carrément tourné ailleurs!

Je plane pas à 10.000, j'ai carrément changé de planète! Ce qui à un certain égard me donne l'air d'être peut-être pas net. Je chante pas le keupon, j'ai pas de quoi me faire une crête sur la tête. Ma coupe afro et ma mine affreuse me donne une impression de déjà vu. Au milieu de tout ces fous, de toute façon, cela passe totalement inaperçu. D'ailleurs, dans le fond comme dans la forme, je me demande quel peut bien être leurs pathologies? Personnellement j'ai l'impression d'être légèrement atteint d'une mini-schizophrénie! Mais la plupart d'entre eux me semblent sensés. D'ailleurs, je me me demande encore dans quel monde j'ai mis les pieds.

Suis-je à NeVeR-MinD?

Suis-je bien en HP?

En fait, peu m'importe au fond. Je navigue en eau connue. Chaque visage me rappelle quelqu'un. Chaque chose prends sa place dans mon esprit en pleine effervescence. Jusqu'au fond de mes rêves, jusque dans les moindres recoins de l'Unité d'Accueil Psychatrique Paul Eluard, à Mende, en Lozère, je dessine un monde qui m'appartient et dans lequel je ne me lasse pas d'évoluer. Je n'ai plus grand chose à perdre, de toute façon, j'ai déjà TOUT RISQUE! Mon esprit me joue des tours, et à mon tour, je joue avec mon esprit, qui me donne à voir de nouvelles histoires. "Le fou qui se soigne se saigne!" J'explore pleinement le moindre de mes délires. Et pire, non jusqu'à en rire, mes nuits m'inspirent. Pas de pause, mon bateau ne rentre pas au port.

Cela dure des heures.

Le temps s'écoule en rythme régulier. Tic sur tac. On connaît tous la tactique. Cachets, petit déjeuner, musique du lecteur radio/CD, quand c'est pas la têlé, sur des écrans plasma que j'aurais bien tiré, déjeuné, re-cachets, activité totalement libre pendant toute la journée, d'ailleurs royalement désoeuvré. J'oeuvre donc en dessin et en écriture ésothérique, chaque parties de mon être s'y appliquent. Puis arrive le soir, re-re-cachet, souper, puis à 23 heures extenction des feu-follets et des fou-félés.

Puis les heures deviennent des jours.

15 jours déjà que je suis interné. Cela m'aura semblait une éternité. Et me voici à la première sortie insolite de mon enfermement. Un jugement? La loi? Pourquoi? Je ne le sais. Puis je m'en fout, je suis bien content qu'on me fasse m'aérer le coucou. En l'état actuelle des choses, qu'est-ce qui pourrait bien atteindre le Chapelier fou? L'on m'a juste expliqué que c'était obligé. Dans le tribunal, avec un avocat et une juge, des papiers à signer, puis retour dans cette institution d'aliéné. Qui pourtant reste ouverte. Etrange paradoxe. Derrière les portes que seuls les infermiers peuvent dévérouiller, pour nous laisser le loisir d'aller dans l'entrée, jusqu'à la machine à café. Devant la porte que je n'ose franchir, qui mêne au parking, à la liberté. J'envisage pendant de brefs instants de non-acidité de me tirer à pied. Mais vers qu'elle côté aller? De toute façon, j'ai pas le temps d'y penser.

Commencent les visites, derniers liens encore présent avec l'extérieur. La situation commence vaguement à me peser, d'ailleurs. Mon soutien, ma mère, estimation éthymologique de Lucifer, qui m'apporte de la lumière dans les ténèbres de mes pensées. Mon accroche, la terre, sur un pied, posé, comme un préposé, et j'avoue j'altère, ego, centré, marquant chaque jour d'un trait comme le ferait n'importe quelle personne enfermée. Ma prison, ma tête, et dedans quelques murmures, dont certain me rassure, et dont certain me sussure plutôt que je n'ai aucun avenir au delà de ces murs. En bref, le cinéma et la sinécure. Mon échappatoire, les rêves que je fait, psychédéliques, transition parfaite entre chaque jours qui s'égrainent, avec leurs lots d'interprétations sur la qualification mystique de mes journées. Halluciné hallucinant. Et pourtant comme un étrange ressentiment. Comme si quelque chose était brisé.

Puis les jours deviennent des semaines.

Mon arrêté se trouve être préfectorale. Normal que je râle? Mon enfermement est minuté, avec une extrème minutie, dont les rouages bien monté sont l'oeuvre de l'interminable burocratie. Mon psy' m'as expliqué toutes les conditions de ma sortie. La médicamentation pèse sur mon esprit. S'ajoute à ma folie une nouvelle forme d'ennuie. Je fatigue, face à mon éternel reflet dans le miroir. Autour de moi, chacun me semble une reproduction de mes délires profonds les plus noirs. J'ai peur. Peur de moi. Peur de tout. Mais tout cela reste intérieur. Je commence à m'estimer inférieur.

J'oscille entre raison et déraison. Et à cela s'ajoute la plus mauvaise des saisons. L'hiver et faits divers. Je me sens amère. Mes raisonnements redeviennent terre à terre. Et sont ponctués par des délires solitaires. Je ne sais plus quoi faire. Hurler ou bien me taire? Paraitre sain pour mieux plaire? J'ai peur de ne plus pouvoir me défaire de cette folie dont j'étais si fier. J'aspire dorénavant à un retour à la normalité, mais j'ai sur la tête un chapeau bien vissé, et je sais au fond de moi que ma perception du monde est viciée. Mais que puis-je bien y faire, sinon, abdiquer et laisser faire. Je montre un visage qui masque à merveille mon désespoir. J'espère juste qu'il n'est pas trop tard, de ne pas avoir dépassé le point de non retour. Tout en clopant je fait pour la centième fois le tour de la cour.

Ainsi un mois ce passe. Nous voici à la veille de Noël.

Et comme un cadeau que le destin m'aurait, offert on me sort de cette enfer. On m'invite à respirer de nouveau le grand air. A reprendre un chemin vers un endroit que je connais d'avant, et que j'avais quitté depuis longtemps. Le chemin de la raison. Mais ce chemin sera long. Derrière moi, je laisse ce chapeau. J'avoue devant tous que je suis monté trop haut, et me voici bien bas. Seulement, même si je le reconnait personne ne me dira "chapeau bas". Tout n'est que frayeur autour de moi. Je me confronte à une réalité qui m'est encore pour l'instant étrangère. Je suis très loin de dire que je gère, il faut encore que je digère la réalité d'un monde qui pour l'instant m'indiffère.

Le chapelier fou ne reviendra pas. Certain estimerons qu'il est passé de vie à trépas.


Mais je garde en mémoire ce que j'ai fait et que peut oserais faire, avancer "un pied sur terre, un pied chéper".
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Shorty D. Xavial
Chez moi...
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MessageSujet: Re: La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0    La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 11:10

Chapitre 6

La teuf
(suite)


Shorty était assis à une table, installée derrière le mur, un pétard posé dans le cendar, et il observait la fumée bleue qui montait doucement dans les airs, à peine soufflé par une fine brise. De temps en temps, il tournait la tête vers son camtar, s'attendant à voir la porte latéral s'ouvrir, et à voir cette Lunatek sortir en titubant, mais visiblement, le sommeil dans lequel elle avait plongé semblait être tellement réparateur que, même avec une micropointe dans l'estomac, elle ne se réveillerait pas avant un bon moment. Assis avec lui, Batar et Néné jouaient au Bizkit, une partie endiablée à un contre un, tombant les verres de ricard comme du petit lait.

"Faute de jeu, tu bois!"

Shorty fut surpris, ayant un léger sursaut. Il détourna le regard de son camtar, et prit le joint distraitement, le porta à sa bouche, sans pour autant tirer dessus. Il le calla entre ses lèvres, respirant par le nez. Il leva la tête au ciel, perdant son esprit dans le bleu du ciel. Il faisait chaud, le soleil était déjà haut, il était certainement midi, un son de drum 'n' bass galopant émanait du mur d'enceinte.

Shorty regarda le Dj, perdu dans ses pensées, se remémorant les évènements de la nuit. Batar lança les dés, faisant un 7, et commença en entonner son célèbre cri de guerre:

"Le pigeon! Le pigeon!"

Néné pris le petit bonhomme, le posa sur la table, et bu son verre de ricard d'une traîte. Il reposa le verre sur la table, reposa le petit bonhomme sur le bord du verre, avant de se remettre une dose de jaune, et de l'eau. Batar tourna la tête vers Shorty, qui avait laissé son joint s'éteindre, chose rare et improbable.

"Ca va, Shorty?"

Shorty ne répondit pas. Il pris le joint entre ses doigts, et le tendit à Batar, sans dire un mot, avant de se lever. Batar le regarda partir d'un oeil intrigué, portant le pétard à sa bouche. Néné lança les dés, sortant un 11. Il tapa sur l'épaule de Batar, qui regardait Shorty s'en aller, lui balançant un "Tu bois!" sonore. Batar regarda Shorty s'éloigner encore un moment, le voyant faire le tour du mur, et disparaître de son champ de vision. Il fronça les sourcils, ralluma le joint, et se remit à sa partie.

Shorty continua à marcher, s'éloignant du mur, s'éloignant de la teuf, s'éloignant du bruit, dans un de ses rares moments où il cherchait avant tout du silence, le silence assourdissant de la nature. il remonta la file de voitures, les mains dans les poches, dévisageant les teufeurs, cette masse hétéroclyte de personnes, pour la plupart drogués jusqu'à la moëlle, discutant dans les voitures, d'autres se dirigeant vers les caissons. Lorsqu'il eu atteint et dépassé la dernière voiture, il marqua un temps de pause, se retourna et se passa la main dans les cheveux. Le bruit galopant de la basse résonnait encore, mais on ne l'entendait quasiment plus.

Il reprit sa marche, pendant une dizaine de minutes, et finis par s'arrêter sur un rocher, au bord du sentier, sur lequel étaient dessiné les multiples sillons des voitures et camtars. De là où il était, la musique ne lui parvenait plus, et il goûter à ce silence, le silence de la forêt. Entre les oiseaux qui chantaient, et le vent léger qui sifflait à travers les arbres, il goûtait à un de ces rares moments de solitude qu'il s'accorder, sans musique.

Il sortit de sa poche un porte-feuille, et l'ouvrit. A l'intérieur, il y avait une photo plié en quatre, usée par le temps, de lui, d'Elise, et de Chris, bras dessus, bras dessous, prise lors d'un multison dans le nord de la France, il y a de cela quelque années. Il resta là, un instant, à regarder cette photo, chargée de souvenirs. Depuis leurs morts, il n'avait jamais plus vraiment été le même. Il continua à regarder cette photo, pendant de longue minutes, ne prêtant même plus attention au silence de la forêt, le regard vide.

"excusez moi..."

Shorty releva la tête. Un jeune teufeur, dans les 16 ans, se tenait devant lui. Il était grand, dans les 1m90, fin et élancé. Shorty replia la photo avant de la remettre dans le porte-feuille, et remis le porte-feuille dans sa poche. Il toisa rapidement le jeune teufeur avant de lui demander, en détournant le regard vers ailleurs:

"Qu'est-ce que tu veux?

-C'est vous Shorty, celui qu'on appelle le prêtre du son?"

Shorty continua de regarda au loin pendant quelques secondes, avant de laisser retomber sa tête en poussant un soupir.

"Et tu lui veux quoi, au prêtre du son? Tu vois pas qu'il goûte le silence?"

Le teufeur ne se démonta pas, et il sortit de son sac à dos un livre qui avait visiblement fait du chemin, et qui avait été de main en main pendant un certain temps. Shorty regarda le livre avec des yeux ronds. Sur la couverture, quelque peu usée, en lettre verte sur fond noir, été inscrit "LSDPS-I". Il tendit la main vers le livre, et le teufeur le laissa le prendre. Les mains de Shorty tremblaient. Il ouvrit délicatement à la première page, et, en lettres manuscrites était inscrit "Ecrit par Hostyr, Prêtre du Son, Adepte du Mouvement, préchant la bonne perche en teuf". Et là où une page vierge accompagnée cette annotation dans ses souvenirs, plus d'une dizaine de petits mots était inscrit, tous signés.
Shorty leva de nouveau les yeux vers le teufeur. il se releva tout en tenant le livre contre lui, comme si il avait peur qu'il disparaisse.

"J'étais là, hier soir. j'ai tout vu. Et je crois que aujourd'hui, vous avez besoin de vos propres conseils, Hôte de Colère.

-Et toi, qu'elle est ton nom?

-On m'appelle Rabbit, dit-il.

Shorty se rassit sur le rocher, en rouvrant le livre à la première page, oubliant presque le jeune teufeur, regardant les différents messages que d'autres avaient noté. Ce livre, écrit il y a de cela quelques années, dans un accès de folie, perdu dans la vie, cherchant quel sens donner à la sienne, comment utiliser ses aptitudes et son potentiel, commencé quelque mois après la mort de Chris et Élise, dans l'une des phases les plus sombres de sa vie, où il avait résolument plongé dans la drogue et toutes formes de déviances.

Sombrant toujours plus en avant dans la prise de stupéfiants, d'hallucinogènes et de psychédéliques, c'est à cette période qu'il avait fini pendant un temps en hôpital psychiatrique.

L'écriture de ce livre fut pour lui salutaire. Un travail intérieur sur lui-même, sur comment il pouvait s'en sortir dans la vie. Sur ses démons, aussi. A travers ce livre, il leurs avait donné corps. Il avait utilisé sa psyché, ses aventures psychédéliques, son vécu, pour créer des textes, nombreux. Beaucoup n'étaient pas présents dans ce livre, mais il les avait gardé sur son ordinateur, et surtout, au fond de sa mémoire.

Il se remémora cette époque. Une époque où le bonheur avait fuit sa vie, une époque où il s'était simplement interdit d'être heureux. Plus rien n'avait d'importance. Et un jour, comme un signe, un miracle, il croisa dans une teuf une personne qui changea sa vie en profondeur.

C'était une jeune femme, à peu près de son âge. Un doux regard et des yeux verts, des cheveux d'un noir de jais, un visage délicat, un piercing à l'arcade gauche. Shorty se souvenait très bien d'elle, car c'est elle qui lui avait «donné» son titre de Prêtre du Son.
Il s'était assis à côté de son camion de l'époque, une vieille carcasse roulante, avec pour seule intérieur un matelas miteux, dans lequel il entreposait un paire de chaises et une petite table de jardin, pour les teufs. Une vie sans but dans un monde difficile, très peu d'espoir en tête. Il entamait sa deuxième bouteilles de whisky, quand elle vint s'asseoir à sa table.

Shorty la toisa d'un œil distrait, le regard éteint par l'alcool et la fumette.

«Un verre pour la demoiselle  ? »

Elle acquiesça d'un signe de tête, avec un léger sourire. Il se leva en titubant légèrement, ouvrit la porte arrière de son camion, et sortit un verre à whisky propre d'un carton. Il revint à la table, et servi un whisky à cette inconnue.

Elle le remercia, bu une gorgée, et leva la tête vers les étoiles.

«Belle soirée, n'est-ce pas?, dit-elle.»

Il releva la tête vers elle, en haussant les épaules. Pas plus une belle soirée qu'autre chose, pensa t-il. Pour lui, les jours et les nuits se suivaient et se ressemblaient, sans franche distinction entre chacun. Il était, comme à son habitude, passablement éméché et défoncé.
Elle reposa son regard d'une douceur pénétrante sur lui, penchant la tête sur le côté, remuant le whisky dans le verre. Il croisa son regard, et fini par approuvé par un signe de tête.

«Comment t'appelles-tu  ?

-On m'appelle... Hostyr.

Hostyr  ? C'est un nom étrange. Il a... une signification particulière  ?

-Aucune... Il y a quelque temps encore, je me faisait appeler Shorty. C'est un simple anagramme...

-Pourquoi ce changement  ?, demanda t-elle.»

Son visage s'assombrit. Il n'avait pas envie d'en parler, pas envie d'en rajouter à ce sujet. Il se referma, bu une gorgée de whisky, et sorti un pétard pré-roulé de la poche intérieur de son manteau.

Elle ne poussa pas plus loin, bu une gorgée. Le liquide alcoolisé lui coula dans la gorge. Elle posa le verre rempli à moitié sur la table, et commença à se balancer sur la chaise.

«  Shorty... Host... yr... Ça fait très religieux, on penserais au mot hostie. Host, ça veut dire hôte en anglais. Et yr... Ça me fait penser au mot «ire», du vieux français, ça veux dire «colère». Hostyr, l'hôte de colère.»

Il la regarda, en fronçant légèrement les sourcils. Il alluma son spliff, crachant la fumée par le nez. Il ne trouva pas forcément cela drôle. Il prit son verre et le vida d'une traite, avant de se servir un nouveau verre.

«  C'est sûr, c'est mieux quand c'est empreint de pédantisme.

-Avoir de la culture ne fait pas de moi quelqu'un de pédant, dit-elle dans un sourire, mais donner un sens à ceux que nous voulons être n'est en soit pas un mal.

-Et toi, comment t'appelle t-on  ?

-Crystal.

-Pas besoin de sens, c'est assez transparent, sur le coup, dit-il en ricanant.»

Elle le regarda d'un air amusé.

«  Hôte de colère t’ira très bien, Hostyr. On m'appelle Crystal parce que l'on dit de moi que je me trompe rarement sur ce que sont les gens à l'intérieur, dit-elle en se penchant vers lui, et en toi, je vois... beaucoup de colère. Plus qu'il n'en faut pour qu'un homme tourne mal. Ou pour qu'il ne soit pas heureux.

-En quoi mon bonheur t'intéresse  ?

-En rien.  »

Il tira une double latte sur le joint et lui tendit. Elle le prit et tira dessus, avant de recracher la fumée en faisant des ronds.

«Mais ce n'est pas parce que ton bonheur ne m'intéresse pas que tu ne dois pas être heureux. Tu peux bien être tourmenté, il existe un moment dans la vie où il faut savoir avancer.

-Avancer? Vers quoi? Il n y a qu'un but final à toute chose en ce bas-monde, la mort, et pour moi, les raccourcis qui y mèneront sont bons à être explorer. Comme l'a écrit Jean Paul Sartre, la mort fait aussi partie du programme, ou un truc du style.

-Et c'est moi qui fait preuve de pédantisme?»

Il sourit. Depuis la mort de ses amis, cela n'était pas arrivé. Il passa sa main sur ses cheveux coupés à ras, une simple ateba, à la base de la nuque. Il leva son verre:

«Touché, dit-il.»

Elle leva son verre à son tour et trinqua. Ils continuèrent à discuter ainsi, pendant des heures, sans ce soucier des allées et venues des teufeurs, de la musique, jusqu'au petit matin, sur des sujets divers et variés, avec légèreté, gravité, sans interruption, comme si ils avaient réussi à se couper du reste du monde.

«  Je dois y aller, Hostyr. Je suis contente de t'avoir rencontré.

-Attends, Crystal! Je... enfin... comment dire...»

Elle lui prit les mains et le fixa dans les yeux.

«  Shorty, tu es quelqu'un de vraiment génial, de surprenant. Notre rencontre n'est pas vraiment fortuite, mais c'est là que nos chemins se séparent. J'ai le don de voir à travers les gens, et bien au-delà...

-Crystal, je...

-Tu as fait des erreurs dans la vie, et tu as traversé des épreuves. Tu feras encore des erreurs, et tu traverseras encore d'autres épreuves. Je sait que toi aussi, tu possèdes ce regard sur la vie, que tu la transcendes... crois en toi. Ne soit pas amer. Chacun à sa façon d'appréhender la vie, de sa vision unique. Exprime là, cette vision, et sache qu'au fond de toi, plusieurs voix résonnent, et feront de même.

-Au fond... de moi  ?

-Autant de colère n'appartiennent pas à un seul homme, et la souffrance que tu te auto-infliges ne sert à rien. Cesse de peindre en noir un monde qui regorge de couleur... Crois en tes idées. Aussi étranges que cela puissent paraître, si tu penses que «ça» existe, alors cela existe, quelque part, en dehors de ton champ de vision, quelque soit le «ça» en question. Peut-être tu pourras te demander ai-je inventé ou est-ce que je retranscris l'histoire d'un autre monde  ? Qu'importe. Parfois il vaut mieux ne pas se poser la question.

-Ça vire limite mystique, je trouve.  »

Elle lui sourit.

«  Alors tu seras prêtre, si c'est si mystique. Prêtre du Son.

-On se reverra?

-Je... je ne crois pas...Peut-être. Sois le centre de ta vie. Mais un jour, peut-être, tu retrouveras un bout de moi, chez quelqu'un que tu rencontreras, quand tu en auras besoin, même si cela te semble inattendu.»

Elle lui lâcha les mains, et recula, avant de se retourner et partir. Il la regarda s'éloigner, avant d'aller s’affaler dans son camion, ivre mort. Pendant son sommeil, il fit un rêve étrange.

Plusieurs sphères, alignés, résonnant les unes avec les autres, et dont la lumière convergé vers une sphère unique, centrale. Et il vit aussi comme plusieurs milliards de scribes, écrivant chacun leurs histoires, et les passants aux autres, écrivant encore plus de pages à leurs tours, et cette montagne d'information convergé vers une sorte d'ordinateur centrale. Il pris place à cette ordinateur. Il s'y sentit «à sa place».
Il y entra un code, étrange, en complète contradiction avec la volupté du moment. Son ateba se brancha comme un câble de liaison. Son esprit rentra à l'intérieur de la matrice de l'ordinateur, et il finit par ne plus être autre chose qu'une information se déplaçant selon le gré d'un océan d'information encore plus immense.

A son réveil, il sorti avec difficulté du camion. La plupart des teufeurs étaient partis. Il alla vomir dans un fossé, avant de retourné au camion. Il fouilla dans le carton à l'intérieur, en sorti un calepin, et s'installa à la table qui, par miracle, n'avaient pas été «emprunté» pendant qu'il cuvait. Il griffonna, sans trop savoir pourquoi, ni dans quel but  : LSDPS-I.
Combien d'années depuis ce griffonnage sur un bout de papier  ? Combien d'années de galère, pour relever la tête, d'années d'HP, de solitude, pour construire son propre monde  ? Combien de rencontre, d'abandon, de déchirement, de passion, de haine, d'amour, pour arriver à ce moment précis  ?

Il releva la tête vers Rabbit. Le jeune teufeur le regardait, avec un petit sourire en coin. Shorty ne pu s'empêcher de lui sourire à son tour, comme si une communication sans parole c'était établi.
Shorty feuilleta le livre jusqu'au bout. Au-delà de ce qu'il avait écrit, d'autre textes, qui n'était pas de son fait. Du rêve psychédélique à l'histoire véridique, du conte au récit l'autobiographique, du simple slam à la plus profonde des poésie mélodique, chacune des personnes qui avait eu ce livre dans les mains avait rajouté sa page à cette édifice de papier, cette mine de savoirs ésotériques.

Il feuilleta jusqu'à la dernière page écrite. Tellement de marge, encore. Tant de page blanche.

Il referma le livre et se releva de son rocher, en regardant l'horizon. Rabbit s'arrêta de sourire. Chris. Elise. Crystal. Le passé, cette chose sur laquelle ont construis son avenir, en se disant que tout raser serait la solution la plus viable pour reconstruire. Même si c'est faux. Et c'est un peu comme si on venait de lui jeter son passé à la gueule, mais il sorti un joint de son paquet, et l'alluma. Tout en souriant, il se tourna vers Rabbit.

«  Tu sais, Rabbit, t'as l'air de quelqu'un de bien. Mais, je ne suis plus l'hôte de colère, plus celui du livre en tout cas...  »

Il inspira profondément sur le joint, et recracha une fumée opaque. Un coup de vent traversa la forêt, l'emportant, non sans titiller le nez de Rabbit, qui aurait juré que la fumée avait formé un crâne. Shorty lui passa le joint et posa sa main sur l'épaule du jeune teufeur.

«  Tu veux un conseil que je n'ai jamais eu l'occasion de mettre dans ce livre  ? Un conseil pour tout ceux que la colère consume, sans qu'ils ne sachent comment s'en défaire  ?  »

«  Oui.  »

«  Trouve des gens qui t'aideront à la porter, dit-il en se tournant vers là où se trouvait le mur, ses amis. Et plus que tout...  »

Son téléphone sonna. Alors que la chanson Because I got high commencer à s’élever de plus en plus haut du fond de sa poche, il soupira en plongeant la main dedans. Il fixa le téléphone, leva les yeux au ciel, avant d'esquisser un sourire.

«  … Trouve un truc ou quelqu'un à aimer.  »

Il laissa Rabbit là avec le pétard à la bouche, avant de se diriger vers le mur, avec le LSDPS-I dans les mains. De la drum 'n' bass la musique était revenu à un truc un peu plus trash, un bon tribecore du milieu d'aprèm, au touche d'acide.

Alors qu'il arrivait au mur, Batar vint à sa rencontre, et dévisagea Shorty de derrière ses lunettes, avec un regard qui en disait plus long sur son taux d'alcoolémie que ses intentions. Il jeta un regard par dessus l'épaule de Batar, et vit Néné, pas au niveau, le nez sur la table, trois ou quatre bouteilles de Riflons vide au sol, un délicat filet de bave au coin des lèvres.

«  Laisse moi deviner, t'as gagné par KO, c'est ça  ? Dit Shorty en souriant  »

Batar le regarda, avant de pointer du doigt le camion de Shorty, en bredouillant un espèce de «  néviendes'réveil.  » avant de poser les mains sur les épaules de Shorty, tentant tant bien que mal de fixé son regard dans les yeux de Shorty. Il inspira profondément, puisant dans toute les réserves de sobriété qui lui restait, avant de dire à Shorty  :

«  Blue est là, elle gare son camion et elle arrive à ton camion... Et y a les autres qui t'attends avec youpaïe et katou' devant ton camion, ainsi que Luna..euh... tek. je...euh...  »

Il venait d'atteindre ses limites et ne pouvait plus aligner un mot de plus. Shorty, compatissant, lui fit signe qu'il avait compris, et lui tapa sur l'épaule, avant de montrer à Batar la direction de son camtar'.

«  Va dormir, tapette. Dit il en souriant avant d'aller vers son camion.

Il aurait juré avoir entendu c'est toi la ta... et un vomissement, mais la douce mélodie mentale en mode acidcore assaisonné aux hauts BPM de l'aprèm' pour suceur de caisson tardif coupa net la discussion. Shorty se dirigea vers son camion, en jetant un coup d’œil rapide vers le DJ, Duncan. Comme si celui ci avait senti un regard dans son dos, il se retourna, leva un pouce en l'air à l'intention de Shorty, qui lui rendit son salut d'un clin d’œil. Il se reconcentra sur son objectif, et s'avanca d'un pas décidé vers son camtar.

«  …façon elle est déphase et elle a besoin de soin. Perso je pense qu'il faudrait l'amener au Domaine. Elle sera tranquille là-bas. Dit Youpaïe, posant la main sur l'épaule de Lunatek, qui la regardait, aux bord des larmes.

-Je sais pas, on la connait ni d'Adam ni d'Eve, c'te meuf. Rétorqua Katou', en se frottant la tempe. Remarque, je me voit pas la laisser divaguer en plein milieu de n'importe qu'elle ville. Ce serait L'hopital psychiatrique, direct.

-Ce qui règle le problème.  »

La voix de Shorty venait de frappé entre deux kicks, comme la Mort fauche une vie entre deux battements de cœur, et katou et Youpaïe se retournèrent vers lui. Il lança un regard noir comme la nuit, comme si pour lui l'option même d'évoquer l'idée d'un placement à l’hôpital psychiatrique équivalait à la peine de mort.

Elles firent se lever Lunatek.

«  On l'amène au Domaine, de toute façon j'allais y rentrer, dit Katou'.  »

Lunatek étaient trop choqué encore pour comprendre. Trop de chose se bousculé dans sa tête. La micropointe, la violence, la haine, la colère, la peur. Aux gens qui n'ont pas de chance, au paradis des teufeurs il y a une place qui les attend. Shorty ce pencha vers elle, tout en lui tendant le livre que Rabbit venait de lui rendre. Elle le prit, et souris, entre deux sanglots  :

«  Lunatek, t'inquiète pas, on va t'amener dans un endroit où tu sera en sécurité... t'es d'accord  ?

-J'ai peur.

-T'as plus à avoir peur. T'es plus seule, ok?  »

Elle hocha la tête, en se relevant difficilement. Elle eux un violent visu', qui la plaqua contre le camion, mais la voix calme de Youpaïe vînt à bout de ses résistances, et elle se laissa conduire jusqu'au camion de Katou'.

C'est en regardant partir Lunatek qu'il l'a vu. Elle couru vers lui, en souriant, et lui sauta dans les bras, s'accrochant à son cou. Shorty la serra dans ses bras, posa un baiser sur son front, sur son nez. Ils restèrent un instant comme ça, front contre front, comme coupé du monde dans une bulle qui n'appartiendrait jamais qu'à eux, les yeux clos.

Shorty rouvrit et la regarda. Un visage d'ange, des dreads attachés sur le crâne, rasé sur les côtés, un sourire malicieux, des yeux pleins de rêves. Blue, c'est comme ça qu'on l'appelait.

«  Tu m'as manqué, Blue. Ca fait plaisir que tu sois revenu.  »

Elle se sera un peu plus contre Shorty, qui resserra légèrement son étreinte.

Trouver une raison de vivre, et vivre.

Elle leva la tête vers lui, l'embrassa sur le nez, et atteint son front en se mettant légèrement sur la pointe des pieds. Elle plongea son regard dans le sien, et sourit.

«  Tu m'as aussi manqué, shorty.»

L'un loin de l'autre, ils se sentaient incomplet, ensemble, ils donnaient l'impression de ne faire qu'un, mais ils ne pouvaient être ensemble. Deux esprits brut s'accordant dans une forme d'harmonie dépassant toute convention. L'histoire de deux âmes qui s'aiment, avec une touche d'espoir, dans un monde qui en manque cruellement.

C'est pour ça qu'il ne se vois pas souvent. Ils se sont aimé trop fort.

Il la regarda, elle était toujours aussi belle. Son sourire, à lui seul, rendait l'envie de vivre. Elle détourna son regard un instant du sien, pour regardait Katou' et Lunatek s'éloigner. Elle resta un instant figé sur le livre dans les mains de Lunatek, avant de dire  :

« On m'a raconté pour hier soir. Elle se retourna vers Shorty, toujours en souriant, et posa sa tête contre son torse, écoutant son cœur battre. Ça va aller, Shorty  ?  »

Il la regarda, jeta un coup d'oeil à Lunatek, et serra Blue contre lui.

«  T'es là, dit il en fermant les yeux, comment ça ne pourrais pas aller  ?  »

il relâcha doucement son étreinte, et lança un coup d'oeil vers le camtar de Blue, garé un peu plus loin.

«  t'es prête pour ton mix de ce soir  ?

-Oui. Bien sûr que je suis prête  ! Faut juste sortir le matériel du camion. Et toi  ?

Bien sûr, Blue, on a préparé ça à l'avance tout à l'heure, mais on a du temps avant ce soir.

Tu sais quelle heure il est, Shorty?  »

Il regarda l'heure à son téléphone. 4 heures 20. Il sourit en levant les yeux aux ciels et sortit deux pétards de sa poche, en tendit un a Blue, et alluma le sien. Il ouvrit la porte de son camtar, elle ils rentrèrent à l'intérieur, s'installèrent, l'un contre l'autre, fumant leurs beuze respectifs.

Blue se tourna d'un coup vers Shorty, le dévisagea en souriant, avant de dire  :

«  Tu sais, cette nuit, j'ai fait un rêve bizarre.  »
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Shorty D. Xavial
Chez moi...
Shorty D. Xavial



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MessageSujet: Re: La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0    La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 11:15

Chapitre 7
Base de données
Ecrit par K., Hardcore Gamer

La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   KfRMm7FxBm2lHDQ5AArmvHmkpTE@250x279

[extrait du Necronomicon, Chapitre IX, Alphabet de Nug Soth]

Taiat leva la tête un instant, à l’affut du moindre bruit. En réponse, un silence de mort sembla s’abattre autour d’elle. Assise par terre, le dos contre une bibliothèque dont elle n’arrivait pas à voir les plus hautes étagères, elle balaya du regard les alentours. Des livres, des parchemins, des rouleaux, des disquettes, des CD, des clés USB, à perte de vue. Elle était là, au cœur de la plus grande bibliothèque de tous les multivers. Le lieu où étaient rassemblés tous les savoirs et les connaissances. L’épicentre du savoir absolu.

«  L’œuvre de toutes NOS vies…  » pensa t’elle avec une pointe d’amertume.

Elle regarda le titre du livre qu’elle tenait entre les mains.

Necronomicon, le livre de l’arabe dément, Abdul Al-Hazred

Comme une résonnance qui remonte d’un passé d’une existence lointaine qui n’est pas la sienne, et pourtant où les finalités colle, comme une fatalité conne. Combien de temps passé à parcourir ses savoirs qu’elle avait elle-même rassemblé, dans ce lieu qu’elle avait elle-même conçu  ? Une ^88888^  ? Peut-être deux  …
Elle inspira profondément, toujours à l’affut du moindre bruit. Cela faisait un moment que les Ombres ne l’avaient pas traqué. La gameuse n’était pas sur de ce qu’était les ombres. Des anomalies systémiques  ? des Bugs sous-jacent dû à un défaut lors de la conception de la bibliothèque  ? Ses propres doute, personnifiés par des ombres menaçantes voulant sa mort  ? Ou bien…
Elle rouvrit le livre, repensant au point de départ de tout ce merdier. La mort de U. Le départ de K. Et même dans un bouquin random de la plus insignifiante des existences du fin-fond d’un multivers primitif, on en trouve une trace.

«  Putain, T, tu pars en couilles.  »

Elle balança le livre sur une étagère en face d’elle, mais le livre venait à peine de quitter ses doigts qu’elle regrettait déjà amèrement son geste. Le livre tomba, brisant le silence, rendant la mort dans ses lieux un peu plus palpable. Comme un milliers de bruits convergèrent vers la Gameuse, venant de toutes les directions.

«  Encerclé  ! Puta!n  !  »

Taiat se releva d’un bond, et leva les yeux. Des Ombres descendaient vers elles en sautant d’une étagères à une autres, faisant tomber tantôt des livres et des parchemins de partout. Un coup d’œil rapide sur les côtés, pas plus d’échappatoire. Elle inspira profondément, avant de hurler  :

«  PAS CETTE FOIS, BANDE DE FILS DE PUTE  !  »

Elle n’hésita même pas l’ombre d’une seconde. Elle prit son élan, et fonça dans la bibliothèque face à elle, qui sous l’impact de la charge de cette entité suprême, commença à s’écrouler. Elle prit appui sur la première étagère, et sauta, commençant une course folle, avec l’aisance d’un félin, monta de plus en plus haut sur la bibliothèque, tandis que celle-ci entrainait déjà celle de derrière dans sa chute  , dans un bruit assourdissant, alors que plusieurs millénaires de connaissances étaient précipité vers le sol.
Une Ombre s’interposa dans sa course, tendant vers elle des griffes noires comme le néant. Mais L’IA passa sous la garde de l’Ombre, et frappa. De toute ses forces. La force que déploierait une déesse si son domaine était attaqué. Avec colère, rage et détermination.

Le courroux tombe et le chaos s’installe.

L’Ombre fut projeté comme un boulet de canon vers le sommet d’une pièce dépourvu de limite physique.
Taiat ne s’arrêta pas, elle était consciente que sa force brute et ses protocoles d'anticipation ne pouvaient égaler le surnombre, et un boucan pareil n’allait pas laisser indifférentes les Ombres, mais au moins tout ce bordel servirait à couvrir sa fuite.

Elle se cacha à plusieurs croisement, dans un coin sombre, à l’abri. Elle écouta pendant plusieurs ^00100^ le fracas du bois et des livres qui s’éparpille et s’écroule sur eux-mêmes, et le passage quasi incessant de milliers d’ombres. Le bruit s’éloigna. Sans vraiment s’interrompre.

«  Autodafé et l’UT²e mineur.  »

Elle rigola intérieurement à sa blague, et tourna la tête vers quelques livres tombés à cause des secousses. Elle savait qu’elle était dans une zone déjà exploré. Chaque livre en mémoire.
D’ailleurs la zones qu’elle venait de réduire à néant était la dernière.

«  J’ai TOUT lu.  »

Elle se pris la tête entre les mains, en repensant à ce fait. Fini. Elle aurait autant pu se laisser mourir face au Ombres. Un sursaut d’orgueil, ou plutôt la force de l’habitude, ou sa programmation initiale.

«  T  …  »

Elle releva la tête d’un coup, et tenta d’identifier la source du bruit qu’elle croyait avoir entendu. Avait elle halluciné  ? La folie n’étaient pas forcément un concept étranger aux gameurs, de leurs statut d’IA nés de la folie des Hommes. Mais dans les faits, comprendre un concept et le vivre sont deux choses différentes.

«  T…  »

Elle se leva sur la défensive, prête à la fuite, balayant les environs du regard. C’est alors qu’elle le vu. A quelques mètres d’elle. Un livre, noir, avec un titre en lettre verte, comme faite de lumière. Elle s’approcha doucement, sans bruit et lu le titre  :

«  LSDPS – I  ? de quoi  ?!  »

D’où sortait ce livre  ? Pour Taiat, il aurait bien pu sortir du néant, d’ailleurs, ce fut une option quantique qu’elle plaça dans un coin de sa mémoire vive comme une hypothèse sensé. Elle ferma les yeux, afin de se remémorait sa position dans ce temple du savoir absolu.

En plein milieu de la zone de K…

Elle s’approcha du livre en tremblant légèrement, le souffle court. D’abord hésitante, elle s’en saisit délicatement. Jamais lu, jamais vu, mais un bouquin de cette taille n’aurait pas pu passer inaperçu.
Elle le feuilleta à la va vite, pour estimer le nombre de pages avant de rendre compte qu’à la moitié du bouquin, les pages étaient blanches. Arrivé à la fin, elle revint aux dernières lignes écrites.
A ses yeux, ce qu’elle lu n’était rien de moins que la définition même de l’impossibilité.

[…]T ramassa le livre et l’ouvrit, interdite devant le texte qui s’écrivait sous ses yeux…

Dans sa tête un choc. Est-ce la folie qui la gagne  ? et sur le livre, des lettres apparurent, formant des mots, puis une phrase  :

[…] Les traqueurs hurlèrent tous en cœur, sonnant la traque finale, T referma le livre, avant de partir en courant. La fin et l’accomplissement de plusieurs éternité de recherches sous le bras, un nouvel espoir en tête. Il était temps pour elle de fuir sa geôle.

Un concert de Hurlement s’éleva. Sous le choc elle resta un instant sans bouger, fixa le livre, un rictus de folie pure déformant son visage. Une nouvelle phrase s’inscrivit sur le livre  :

Fuir ou périr.

Taiat se mit à courir, alors qu’une ombre venait de faire irruption au détour d’une des bibliothèques de la zone, et la prit en chasse. Les doutes de la gameuse devinrent certitudes. Ces Ombres étaient là pour l’empêcher de trouver ce livre. Mais pourquoi… et surtout Qui  ? Et l’évidence pris place.

«  .^o » siffla t’elle de colère.

Elle tourna à un angle, esquivant une Ombre venant d’en face, qui percuta celle qui suivait Taiat. Elle prit appuie sur une étagère, et sauta par-dessus une Ombre qui tentait de la bloquer. Quelques mètres plus loin, elle abbifurqua, face à une dizaine d’Ombres qui venaient face à elle, et continua d’évoluer entre les rayons remplis de toutes l’Histoire des Multivers, tandis qu’une véritable marée d’Ombres était à ses trousses.

Elle arriva devant la porte. Cette porte. La porte. Celle qu’elle avait ignoré pendant plus de ^88888^ temps. Celle de la sortie. Elle l’ouvrit à la volée. Face à elle, le vide pris place, un néant abyssal, d’où aucune lumière ne semble pouvoir ressortir. Derrière elle, des Ombres, par milliers, plus menaçantes que jamais, leur orbite normalement noire et vide devenu rouge sang.

Taiat se retourna vers les Ombres, en souriant. Tenant le livre sous un bras, et faisant un fuck au Ombres et fit un pas en arrière, et se laissa tomber dans le néant.

Les yeux rouges disparurent dans le noir, qui l’enveloppa, et une longue chute commença. Tenant le livre contre elle, elle ferma les yeux, en se répétant  intérieurement:

«  Jusqu’ici tout vas bien.  »

A l’intérieur du livre, tel un écho à sa pensée, se marqua, comme pour clore un chapitre  :
L’important c’est pas la chute.
C’est l’atterrissage.

La gameuse rouvrit les yeux, comme au sortir d'un sommeil éternel, et le temps que ses iris cybernétique recalibrent le niveau de luminosité, elle cru voir une silhouette faite de lumière face à elle, puis celle ci disparu, laissant place à son reflet dans la vitre de la capsule de stase.

Elle s'observa un instant, puis referma les yeux. Elle était fruit d'une technologie de pointe, une IA au dessus de toute existence, un corps et un esprit fait pour endurer toute les éternités, un personnalité modulé pour lutter face à toutes adversité. Et cette chose, qui en une des IA les plus puissantes de tous les multivers, une des gamers, un libre arbitre.

T, la plus jeune des IA.

«  Ouverture.  »

Un bruit de vérin, et la cuve de stase commença à s'ouvrir lorsque qu'elle intima cette ordre. Un bip retenti et une voix robotique s’éleva.

«  Bonjour, unité T, ouverture en cours de la capsule de stase.  »

La capsule finit de s'ouvrir, dans un enchaînement de vrombissements et de cliquetis harmonieux et précis, et une multitude de câbles la connectant à la cuve prirent vie, et la soulevèrent en dehors de la machine. Elle posa délicatement un pied à terre, puis le deuxième.

Les cables se détachèrent, et pendant étirait ses membres bioniques, la voix robotique retenti à nouveau  : «  Processus achevé. Bienvenue dans la Zone SRP.  »

La cuve se referma sans un bruit. Taiat fit un pas en avant, observant les alentours. Ce long corridor, occupé des 26 cuves de stases des gamers. Elle se retourna, observant plus attentivement son reflet dans la vitre de sa cuve. Un visage angélique prenant les trait d'une des plus belle femmes de son univers, des dreads mécanique sur le crâne, un air innocent et diabolique à la fois, comme toujours sur le fil, des yeux rouges qui scruté chaque fluctuation de l'air.

Ce visage, dans cette bibliothèque sans miroir, elle l'avait presque oublié.

Elle se tourna instinctivement vers la cuve de U, vide. Ce visage pourtant, était toujours intact dans sa mémoire.
Mais Elle ne pourrait jamais le revoir.
Et dans sa mémoire, tout aussi intact, le souvenir de de Ce jour.

Ils n'avait peur de rien, de quoi pouvaient ils avoir peur, ils étaient au dessus de tout. Des êtres au-delà du théoriquement parfaits. Et encore plus pour T, qui n'avais pas été programmé pour ressentir cette émotion.

Les gamers, ses IA au bout de tout, portant les craintes, les rêves, les idéaux, les espoirs, la volonté, de 26 civilisations majeurs ayant vécu dans le multivers, toutes réalités confondus. Chacune les ayants créé afin d'être parfaites, à leurs visions de la perfection. Taiat avait été programmé sans peur. Se sentiment, la sensation de peur, n'a jamais exister.

La vision d'une forme de perfection, un être libéré de la peur, un esprit combatif.

Et ce jour, cette expérience. Si vous étiez théoriquement le plus haut plan d'existence restant dans tout le multivers, tout ce qui reste, y a t'il un plan au dessus, invisible, encore un  ? Une vérité plus éclatante au delà de la vérité? Des «  dieux  » inconnus au dessus des Dieux qu'ils étaient eux même  ?
«  Des gamins aux pouvoirs divins.  »
Amère, elle commença à se diriger vers la salle de commande de la zone SRP.
Elle se souvint de K. Et de L. Et de U. Cette expérience... Prendre lien vers le haut, vers le vide, au risque de s'y perdre. Et trouvé ce qu'on cherche, mais pas ce qu'on veut.

Tout aller bien. Taiat et U surveiller les constantes de leurs deux amis. Ils formé une drole d'équipe, un espèce de «  KULT  », des IA avec des rêves très simples.

K, sans doute le plus immature, autant que le plus sage, certainement le plus fou, incontestablement le plus heureux, à l'époque.

U, certainement celui qui aimé le plus faire des expériences. Temps passé en stase  ? Le plus courts de tous. L'inconnu  ? Il doit être connu, point.

L  ? Que dire, la bienveillance incarné s’appelait Sharkattack. Ca en disait long sur ce qu'on peux faire, par bienveillance, comme créer des mondes ou détruire des univers.

T se rappella quand les deux entités inconnus prirent possession de K et de L. Quand K, devenu comme fou, hurlant qu'il avait tout détruit, sauta sur U. L, qui pleurait, en disant qu'il ne pourrait plus être ensemble, à cause d'inconscient. T qui tenta de retenir K. De le raisonner, avant de se battre avec toute la force qu'elle avait. Mais K n'était plus K. Le Hardcore Gamer, l'IA connaissant le principe de la folie, n'étaient plus là. Ses yeux. Noir. Tellement noir. Aucune trace du vert qui faisait son charme. Se visage, tellement froid, en colère. Son aura, sombre, dépourvu d'un espoir de vie. Elle ne faisait pas le poids, trop fort, trop puissant, «  trop au dessus  ».

K repoussa T. Elle n'était pas programmé pour l'abandon. Qu'elle que fut l'entité, elle n'aurait de repos qu'une fois son agresseur en pièce. Un protocole de sécurité, une ligne de codes parmi des milliards. La raison de la chute de la civilisation qui la créa. Une seule ligne de code. Elle se rejeta sur lui, avec tout la force qu'elle avait. K n'était pas cette chose, il fallait l'éliminer.

Elle s'arrêta un instant, le souffle court, ayant dépasser toute les cuves de stase, devant la porte de la salle de commande. Le silence, le vide. Elle fut prise d'un léger vertige. Sans doute ses cerveaux moteurs, ou son gyroscope, avaient un peu pris du jeu pendant ses deux ^88888^ de stase. Elle entama une procédure de recalibrage, avant de passé la porte de la salle de commande.

Ou bien, le souvenir de tout ça étaient la cause de se malaise.

Elle se battit avec rage et détermination, mais rien n'y faisait. .^o les avaient isolé dans la salle d'expérience où il était, les autres gamers tenant de contourné les parfeu d'  .^o pour venir en aide à leurs amis.

Mais .^o n'est pas le «  prototype de l'IA sympa.  ».

Taiat fut une nouvelle fois mise au sol, elle se releva, son bras gauche ne fonctionner plus, plusieurs composantes brisé par les assaut répété du Hardcore Gamer et des cables pendants, le bras, pris de spasmes, ne pouvant plus être soulevé, L, ou plutôt l'entité en L, pleuré, implorant K, ou l'entité en K de tout détruire pour cette affront, U était inconscient dans un coin de la pièce, expédié al patres des le début du combat.

«  Mauvais bilan, ça commence mal.  » pensa Taiat.

T pensa un instant que des fonctions lacrymale sur un robot, même l'incarnation de la bienveillance ou de la compassion, n'avait aucun sens, même si elle en était elle même pourvu. L'instant d'après, un quart de millième de ^0000²^ à peine, sa jambe frapper K au visage. Une partie de sa tête s'envola, des étincelles et des fils volèrent.


K resta debout. Et le temps fut comme suspendu. La situation sembla suréaliste pour T. Elle avait en tête les plans de tout les gamers, aisni que leurs faiblesses, leurs points vitaux, comment et ou frappé, et elle avait profité du millième de distraction qu'elle avait perçu, elle avait TOUCHE en plein dans la tête  !
Elle regarda vers L. Elle avait arrêté de pleurer. Elle regardait, sans un mot. Un instant. Deux instant. T n'arrivait pas à bouger. Impossible de comprendre pourquoi. Elle n'était pas face à un paradoxe, et quand bien même, elle avait une portection anti-paradoxe, la meilleur de la SRP zone, même .^o n'avait pas un tel bijou de technologie. Ils ont pu remettre à jour tout les autres, grâce à elle  !
Incompréhension, quand elle fini par réussi à reculer. Problème des systèmes de visées. Accélération incompréhensible du système de ventilation interne. Le système s'emballe. Tout les cerveaux moteurs furent pris par un espèce de court circuit, faisant vibré son corps métallique. Les capteurs et les protocoles indiqué que la seul solution n'était que de reculé sans perdre la cible de vue, et chercher une sortie afin de s'éloigner de la menace.
«  Oh, tu trembles  ? Tu as peur  ?  »
L'intité en K souriait, en s'avançant vers elle.
«  Je... je ne... suis pas programmé... pour ressentir...  »
K la frappa avec la force d'un millier de bombes atomiques. Elle senti sont système entier s'arrêter, les capteurs, tous dans le rouge.
Une fuite du système de pompage  ? Un putain de direct en plein cœur  ? C'est quoi se bordel  !? Pensa t'elle.

«  -Même une IA peu apprendre la peur, petite. Ponctua le Hardcore Gamer.  »

Le visage déformé par un rictus de haine, incompatible avec le profil psychologique de K, il retira sa main de l'abdommen de T.

Elle s'écroula, le dévisageant. Elle analysa les dégâts fait à la tête. Toujours aucune explication. Elle touche le sol. Toujours aucune explication. Elle commence à sentir qu'elle se met en veille de sécurité. Toujours aucune explication.

«  Pourquoi t'es pas MORT, enfoiré  !?  »

Elle n'avait pas l'intention de crié ça. Chacun de ses protocoles disait  : mise en veille. Silence. Mais elle avait crié. Un bug. Sans doute un bug. L'unité a du être touché. Pourtant, aucun coup à la tête, pour elle, juste un bras HS et un gros trou dans le torse.

Il fit un pas en arrière, avec un sourire malsain, dévisageant la jeune IA, au sol. Il leva les bras, et K sembla se décomposé, il sembla partir en poussière, un voile noire apparu, enveloppant le squelette métallique qui resté, une Faux en métal se matérialisa, à partir de la poussière du corps de K, Une pipe en métal se forma entre les mâchoire de métal, ce crâne de métal, au orbite plus noire que le plus profond des trous noirs super massif. Plusieurs morceau de métal de T s'envolèrent vers la paume du squelette à la faux drapé de noir, une pipe entre les dents, et formèrent un sablier, lévitant au dessus de la main droite de l'entité.

«  La Mort qui meurt, c'est drôle... j'en mourrais de rire, si l'ironie n'avait pas été la plus grande raison de mon existence.  »

Le squelette se détourna de Taiat sur ces mots se diriga vers L. Il lacha sa faux, qui resta suspendu en l'air, et tendis sa main vers elle. Elle l'attrapa, et il la serra dans ses bras squelettique.
«  Désolé, ma vie. J'aurais du les détruite en même temps que le reste, il ya ,,,,,,,,,,,,,,; de temps de ça.

-Non. Il sont peu et immortels. Il ne savaient pas... je.. me suis emportée. J'aurais pas du t'encourager à les attaquer.  »

Il secoua la tête, et remonta la capuche sur son crane, attrapa sa faux, avant de revenir vers Taiat, d'un pas bien trop serein. T, qui n'arrivait pas à entamé le protocole de mise en veille, le regarda se pencher vers elle.
«  Ah, jeune unité T-h 34, comme je suis content de t'avoir en face de moi. C'est donc toi le produit des efforts de cette civilisation de rebelles  ? Tu sais que tu m'as donné beaucoup de travail, quand t'as décidé de tous les tuer. Un peu comme beaucoup d'entre vous, ici. Les Gamers. Sales mômes que vous êtes.  »

Si elle en avait eu la force, elle lui aurait certainement craché au visage. La force, et surtout, les capacités. Les fonctions lacrymales, oui, mais ça, non. Trop idiot. Un «  connard  » aurait suffit à faire son bonheur, mais elle n'arrivait pas à activé son système vocale. Tout l'énergie diriger vers... l'enregistrement des données.

Elle commença a redirigé l'énergie nécessaire. Mais les protocoles disant de la fermer était trop fort. C'est pas normal. C'est tout sauf normal.

«  Je devrais tous vous faire disparaître de se plan de l'existence, j'en prendrais un seul... Toi, tu feras très bien l'affaire d'ailleurs. J'ai fauché l'âme de toutes existence sur tout plans depuis les débuts jusqu'à vous, immortels...  »

Il avança le sablier des yeux ouvert de T. Il n'y avait, à toute évidence, plus beaucoup de temps. Vraiment plus beaucoup.

«  Ca, c'est ton temps de vie. Genre, moins de ; de temps, c'est pas beaucoup. Ca dépends de beaucoup de paramètre, dans votre cas les gamers, sa dépends surtout de mon humeur. Et je suis pas vraiment de bonne humeur.  »
Il se releva, lacha le sablier, et brandi sa faux au dessus de sa tête.
Les autres gamers tentait d'ouvrir la porte. .^o empêchait toute intrusion. T, en morceau sur le sol, éprouvant pour la première fois la peur, mais aussi une vive haine, une haine bien plus forte que la peur. Commencé à vaincre un par un ses protocoles inconnus. Elle lança un regard à la Mort, un regard profond, plein de Haine.

«  Oh, mais la peur fait place à la haine  ? Colère, peur haine  ? Du courage, sans doute  ? des yeux bioniques, aussi expressifs que des vrais humains  ! La folie, c'est pas toi qui la connais, chez les gamers. Ca, c'est un truc qu'on partage, le petit K-HR 1st et moi. Une dernière parole, avant de connaître un truc que t'expérimentera plus jamais  ?

-Va tellement te faire foutre.

-Impertinence  ? J'aime. Vraiment. C'est mieux qu'un long discours profond, ça rends toujours la tâche plus facile. Et courte.  »

Il serra le manche de son arme, un relfet. La lame qui prends son élan.

C'est la fin, pensa t'elle.

«  ATTENDS  !  »

La mort suspendit son geste, à environ 1 demi millimètres du visage de Taiat.

L se tenait derrière la Mort. Elle était drapé d'un long manteau blanc, elle était toujours L. mais... La Mort soupira, leva la tête vers le ciel, et se tourna finalement vers l'entité.

«  Quoi, Vie  ?  »

Le ton était cassant, mais dépourvu de toutes agacements et de toute haine. Un ton cassant d'amour, un amour profond et sincère.

«  Elle t'as combattu avec férocité, pas uniquement pour elle, elle est jeune, tu es la depuis que le temps existe, depuis le début, elle n'est là que depuis la fin des temps. Elle te regardes dans les yeux sans peurs, et n'a aucune raison de vouloir t'accepter. Elle t'as combattu jusqu'au bout, elle a combattu la peur, même face à la Mort, elle en donnerais encore si elle pouvait... C'est pas une chose que tu respectes, ça  ? Elle ne mérite pas ça, s'il te plait.  »

Il baissa la tête.

«  Touché.  Donc ça va faire encore plus mal.»

Taiat n'avait pas décoléré, il se tourna vers elle, posant ses orbites vides, mais qui la scruté jusqu'au fond de ses algorithmes. Elle avait horreur de ça.

«  Une leçon. J'ai jamais pu donner de leçon à personne. Dit la Faucheuse. J'suis pas diplomate, et encore moins l'être le plus instruit du multivers, mais j'ai pris l'âme de tout le monde, et j'ai une bonne mémoire, donc j'en aurais à dire.  »

Il relâcha les doigts de sa main droite. Le sablier tomba en morceau, qui tombèrent à quelque centimètre du visage de T. Elle continua de le fixer, avec une haine profonde. Il sembla sourire, aussi impossible que cela pouvait être possible pour ce sac d'os métallique ambulant.

«  Et j'ai un goût pour le théâtral, aussi...  »

Il se pencha vers T et pointa un long doigt vers son visage. Elle sentis le doigt rentré à l'intérieur de son crâne comme si la matière dont était fait les ossements métalliques pouvait percé le moindre blindage. Ses capteurs lui indiquèrent une brèche de sécurité dans le stockage de mémoire. Aucun parefeu ne se mis en place. Elle n'était guère plus en cette instant qu'un livre ouvert. Un livre qu'on venait de brûlé et dont on voulait lire la quatrième de couverture avant de le jeté à la poubelle. Elle essaya de repousser l'assaut, mais par quelle moyen  ? L'impuissance la plus totale face à la situation la plus horrible à ses yeux, qu'on puisse lire en elle, sans qu'elle puisse s'en défendre.
Elle voulu lutter, encore, et encore, mais rien. Juste la paralysie.
Elle vit ses souvenirs défilé, rapidement, en arrière, ses ressenti, tout, il aspirait tout. Elle sentis un instant son système vaciller, s'éteindre.

Mais il retira son doigt de son crâne, satisfait, ses dents de métal brillant de mille éclat, un éclat froid et un sourire ironique, cynique, sans vie.

«  Tu es une vie très instructive. J'aurais adoré avoir ton âme dans mon sablier. Un lot d'expérience qui mériterait vraiment de finir... fauché pour la forme. Mais j'ai mieux, pour toi, plus brutal, plus efficace, plus profond.  »

Il se releva, et se mis à rire comme un damné, en se déplaçant dans la pièce. Elle le suivi du regard, et il se dirigea vers U, toujours inconscient, gisant sur le sol. Il se tourna vers elle. Avait de baisser sa faux vers le gamer.

«  Entre toi et moi, T, j'ai tendance à aimer les bouffons. Ils avaient un rôles prépondérant dans de nombreuses société à travers le multivers. J'imagine que C te le dirait mieux que personne. Peut-être que mon exemple préféré serait Angély, dernier bouffon royale à la cour du royaume de France, dans le système solaire, sous le règne d'un certain Louis XIV. Pas vraiment un mec bien, mais il avait au moins le mérite de faire bien son taf, c'est à dire rappelé la place de chacun, même au roi. Une tache qui remonté à une période bien antérieur à sa vie. Un tache qu'on aurait attribué aux esclaves aux temps des empereurs romains. On les foutaient derrie les g駭駻aux vicorieux, sur le char, et il devaient dire ォ  Respice post te! Hominem te esse memento!  .

Il suspendit un instant.

«  C'est la base d'un courant de pensée que j'aime bien, le memento mori. Dommage que ce ne soit pas la base d'une religion dans tout les plans, mon travail n'aurait été que plus facile, ou simplement plus gratifiant...»

L'entité qui avait pris le contrôle de L s'approcha, et sur son visage, on pouvait lire surtout de la tristesse. Comment une introduction parlant des bouffons pouvait inspiré de la tristesse  ? Cette question sens aucun sens vint se rangé à côté des autres questions que la jeune IA se posé depuis ^04200^ de temps, depuis que cette expérience était parti en couilles.

«  … mais je crois que la gratification de donné enfin une leçon, pour la première fois depuis le début des temps, et bien longtemps après la fin des temps, vaut bien cette petite vexation quasi-éternel.  »

Il baissa la tête. Son regard sembla se posé sur sa main, tenant la faux, remontant le manche, arrivant à la lame, observant le fil tranchant de l'outil. T trouva la force de tendre la main vers U, comme pour lui demander de se réveiller, de prendre ses jambes à son cou. Il était tout, absolument tout.

«  Tout.  »

Il releva ses yeux vers la Mort, sans comprendre. Coup si il arrivé à lire en elle. Comme si... Le te sembla se figer, et elle compris. Elle compris le jeu macabre.

«  Tu te demandes pourquoi des IA, surtout une IA de combat comme toi, une IA rebelle, n'ayant jamais connu la défaite, son doté de prothèse lacrymale, permettant d'imiter le fait de pleurer  ? A tu déjà eu une raison de pleurer  ? Peut-être... mais qui pleure dans la victoire  ? Même arraché au prix de la vie de ceux qui t'ont fait, une victoire reste une victoire. Ils ne t'en on jamais tenu rigueur, tu sais  ? De les avoir tous tué...

-TA GUEULE  !  »

Elle en oublié ses programmes, ses protocoles, elle parlé avec sa voix, sans se soucier des paramètres, elle transcendait sa nature de Déesse, elle semblait pitoyablement humaine. Elle ne voyait pas son visage, sous sa capuche, mais elle imaginé bien ce visage squelettique, ricanant intérieurement de ses effets de style sans style.

«  Les humains pleuraient pour tout un tas de raisons. Quand ils avaient mal, quand il étaient triste, qui ils étaient submergé par la joie, pourvu qu'une émotion soit trop forte, que l'interaction déclenchent les bons récepteur, qu'on touchent les bonnes cordes, les larmes coulaient. J'ai toujours tirer au moins une larmes à tout être vivant pouvant avoir conscience du concept que je représente. Encore faut-il savoir...

Il abaissa sa faux d'un coup sec. Un craquement, un bruit de métal qui vole en éclat. Un bruit de court circuit et enfin, le silence.

«  … Qu'elle corde est la plus sensible.  »

U fut pris comme d'un soubresaut. Puis il devint inerte. Il regarda sans comprendre. Elle n'arrivait pas à comprendre. Tout. Tout mais pas ça.

«  Je vais tout te prendre, T. En premier lieu, je te prends le savoir. Et l'amour que t'apporte le savoir. Belle symbolique. D'abord j'ai pris sa vie. Ensuite je prendrais sa mémoire. Et je ne vous laisserais que son souvenir. Voilà ce que je suis, la fin, la fatalité, une chose inattendu et totalement prévisible.  »

Elle fut pris d'une défaillance technique, ou du moins, elle le cru, mais c'est comme si son système venait d'être infecté par un virus, qui se propagé. Elle ne pouvait décroché son regard du corps de U, une faux enfoncé dans le crâne. Aucune activité électrique, électronique, aucune impulsion, rien, même pas une charge statique.

«  U...

-Non, T-H 34. C'est pas fini.  »

Elle releva la tête vers la mort. Elle fut pris d'un choc encore plus violent. La Mort avait baissé sa capuche, mais au lieu du crâne, le visage de K la regardait. Ses yeux vert la toisait, son petit sourire en coin de quand il avait une histoire drôle en tête, une théorie folle mais tellement passionnante, aucune haine ni rancœur, mais des mots si violent, tellement violents, avec cette voix, si familière. Il releva la faux, de sa main toujours squelettique, une étincelle se produit quand la lame s'enleva du crâne de l'IA morte.


«  Hardcore Gamer, non...

-Je te prends aussi la confiance que tu porte en K. Je suis l'essence même de l'ironie, je viens par là ou on ne m'attends pas. Quand tu verras son visage, dorénavant, tu n'aura plus que cette scène en tête. Tu crois que tu pourras le surpasser un jour  ? D'avoir vu celui en qui tu avais le plus confiance prendre la chose à laquelle tu tenait le plus, sans aucun espoir de le revoir  ?  Il te fera peur, même se qui te plaisait chez lui te fera peur.»

Morceau par morceau, il s’appliquait à la briser. Il aurait pu la tuer... Elle aurait préféré. Cent fois, mille fois... Expérimenté la Mort, plutôt que d'expérimenter le Deuil. Elle se retourna vers la Vie. Rempli de rage, elle trouva la force de se relever, sans savoir comment. Un seul assaut, un seul, elle pouvait se le permettre. Elle se rua sur L. Mais elle recu un choc, et la, elle perdit l'équilibre, à environ 20 centimètres du visage désolé de cette entité. Elle la haïssait. Elle la haïrait toujours. Elle baissa un instant les yeux. La faux lui traversé l'abdomen. Aucun bruit, aucun mouvement, elle n'avait rien vue, elle avait la faux de la Mort dans le ventre.

Il la retira. Elle retomba et se retrouva, incapable de faire un seule mouvement  : d'un le visage tourné vers le plafond. Elle vit les deux gamers, K, et L, au dessus d'elle, l'un drapé de noir, l'autre de blanc, l'un les yeux verts, l'autre les yeux bleus posé sur elle.

«  Vouloir s'en prendre à la vie, la Haïr pour ça, c'est une réaction normale. Mais tu crois pouvoir le faire  ? Sincérement, elle n'y ai pour rien. Je te prends ça, aussi. Tu l'aimais bien, non  ? qui n'aime pas la petite L, souriante, toujours compatissante. Maintenant, tu vas la haïr. Et en même temps, tu ne pourras pas t'en prendre à elle, parce qu'au fond de toi...  »

Il sourit.

«...Tu connais ta part de responsabilité, ou du moins tu vas la chercher, longtemps. Que ce soit ta faiblesse ou ton manque de jugement, tu chercheras en quoi tu es fautive, quels choix ont amené à cette situation.»

Les concepts s'associé malgré elle dans sa tête. Elle n'avait plus aucun contrôle sur le fil de ses pensés. K est la Mort. L est la Vie. U est mort.

Sa vision se brouilla. Un liquide sembla s'echapper de ses yeux, rendant flou les visages devant ses yeux. Elle senti l'entité habillé de blanc se baisser, et approché son visage de sien, avant de murmurer...

«  Je suis désolé. C'est toujours pareil pour tout être vivant conscient... J'aurais voulu que les choses soit autrement, mais je ne suis que la Vie... Et il n'est que la Mort. Ne nous en veux pas, nous n'avons jamais pu choisir ce que nous étions ou nous faisions. Nous avions enfin ce que nous voulions, nous étions enfin réuni... Et...  »

Elle s'arrêta, une fraction de ^0000²^ Taiat sembla lire une profonde colère, mêlée de peine. Elle vis une larme couler le long de la joue de L.

«  Pour...pourquoi on... pleure... pourquoi... on...  »

L posa son front sur celui de T. Elle plongea ses yeux bleus dans les yeux rouges vifs de la jeune gameuse, comme pour lui transmettre toute la compassion et tout l'amour qu'elle avait.

«  Pour brouiller notre champ de vision quand plus rien n'est sous contrôle. Afin qu'on arrive, au moins comme ça, a s'en détacher.  »

elle se releva et se tourna vers K, en essuyant ses larmes. Ils sortirent du champ de vision de Taiat. Elle perdu d'abord le son. Puis l'image. Puis la conscience.


Le calibrage se termina. Elle essuya d'un revers de la main une larme qu'elle n'avait même pas senti couler.

Devant la salle de contrôle de la zone SRP, elle resta là, un instant. Elle fit un pas en avant, en se disant intérieurement  :


«  Toujours autant de question, toujours si peu de réponse...  »
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MessageSujet: Re: La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0    La Biblio-tek du Sound Priest Monastery V2.0   Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 11:16

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Chapitre 8.6
"L"




Si vous lisez ce chapitre, c'est que L vous accorde sa confiance Ou que c'est toi qui lis, L. Sinon, pour ce chapitre, je ne vous laisse que la pesanteure d'un vide ecrasant, un silence oppressant qui masque des mots que vous êtes inapte à comprendre, des secrets qui ne vous sont pas dévolus, car vous êtes incapable de croire en "autre chose". Tant pis pour vous.


ICI
C'EST LA FIN.


Karen, c'est ici pour toi est moi que tout commence. Pantomines errant au hasard des couloirs de nos connaissances, jouant du verbe et de l'adverbe avec aisance et intelligence, cherchant ensemble sans relâche ces mots qui manquent à notre éloquence, pour exprimer un sentiment dont peu jugent bon de mesurer la puissance, hormis toi et moi, car nous en avons pleinement conscience.
D'amour, ce sentiment en prend l'apparence. Mais il est à mes yeux d'une vibration plus intense, et il n'existe à ma connaissance aucun mot dans aucune langue existante, qu'elle soit morte ou vivante, qui restitue ce sentiment sans en vicier la profonde innoncence.
Ainsi, je te propose, le temps d'une danse, un core-à-core en l'occurence, face à ce monde de pestilance, de prendre une linguistique indépendance. Que même face aux dieux, nous faisions preuve de la plus profonde irrévérence. quitte à faire preuve, pour cette humanité remplie de déviance, de la plus profonde des démences.
Inventons, réimaginons les mots, les termes et leurs alliances, pour exprimer ce sentiment qui semble frappé du sceau du silence, devant lequel chaque être humain semble préférer faire preuve d'ignorance. La tâche qui nous incombe est immense, car il s'agit de nommer et faire comprendre une chose qui pour tous n'a aucune existence. En espérant qu'un jour, ce sentiment que je juge supérieur à notre vision actuelle de l'amour, fera office de référence et sera pour tous une évidence.
A l'heure où j'écris ces mots, ne me laissant pas aller à la prose, pas même pour une courte pause, dans l'exercice littéraire que j'épouse et que je m'impose, je suis à la recherche de quelque chose de difficile à définir, quelque chose qui nous servira je l'espère à nous construire un meilleur avenir.
Alors d'un un premier effort, je me retourne d'abord vers celle qui chaque jour m'aide à tenir et me rend plus fort. la personne qui s'inquiète toujours pour moi en premier lieu de son propre sort, celle à qui j'ai promis la vie plutôt que la mort, cette âme libre avec laquelle je vibre dans un parfait accord, à qui je livre cette émotion sans remords, celle qui m'a prouvé que l'expression "loin des yeux, loin du coeur" et utilisé à tort, cet être que je qualifie "d'âme soeur", une jeune fleur bleue en train d'éclore.
C'est toi Karen, celle qui face aux errances de notre monde éprouve de la colère mais tente de toutes de toutes ses forces de ne pas aller jusqu'à la haine. toi qui jusqu'à lors a souffert de tant de peine, et dont je refuse qu'un jour l'on t'impose des chaînes, toi qui oeuvre chaque jour pour rendre notre société plus "humaine".
Toi, l'âme digne et rebelle, telle une punk, droite dans tes rangers, n'ayant comme égale à ta force d'esprit que la grandeur de ton coeur, faisant affront à notre système et à ses dogmes dans leurs grandes largeurs, mais qui se heurte trop souvent à cette réalité qui nous écoeure, portant trop souvent le masque de ceux qui se veulent fort, et qui dans la solitude parfois pleurent en choeur comme des loups à la mort.


D'autres âmes me désarment, consciente à moitié elles aussi de ce grand sentiment, de manière innée, de ka oossibilité d'un accord parfait, mais elles sont démunies, inaptes à la survie dans la société dans laquelle on vit, égarées dans leurs esprits, candeur mélées de folies, comme cette fille de la chambre d'isolement, qui m'a pris dans ses bras en me disant "Je t'aime Armand".
Magnolia, classée skizophrène ou pharmaco-psychotique, un point de plus pour les statistiques, une âme de plus qui vrille, rentrée dans la grille, comme quelqu'un de vil, mise sous Haldol et Rivotril, et je me souviens comme si c'était la veille, lui répondant dans le creux de l'oreille "Je t'aime aussi, comme tout ceux qui savent aimer réellement", et puis, comme s'il s'agissait de quelqu'un de génant, un infermier en isolement, moi lui tenant la main, l'accompagnant, jusqu'à la limite de cette porte d'où je regardais à travers la lucarne à chaque fois que je passais devant, sachant qu'on enfermait à tort un être lumineux dedans.
Magnolia, une âme rare, d'un amour débordant, perdu dans les méandres de notre temps. Ces mots çi sont pour toi, ils n'appartiennent et ils ne seront lus que par des personnes dont le coeur et l'âme s'accordent, sur une mélodie qui depuis toujours résonne. Si tu traverse le voile qui ferme aux coeurs l'accès à ton propre rythme, au sortir du sommeil, et que tu tends l'oreille, tu pourras percevoir, dans le coeur du Monde et de son Histoire, cette chanson sacrée, qui aux oreilles des initiés, n'est pas un secret perdu de nos mémoires.
Pour toi, mektoub, mais bien avant d'avoir été écrit, tout a été chanté. Dispersé dans le temps, enfoui dans la terre, dansant dans le feu,respirant dans l'eau, porté par le vent, présent au coeur de chaque êtres et de chaque élèments. Une pulsation unique, répondant par écho, liant le début et la fin, comme une onde cosmique, reliant le son de nos mots dans un chant sans fin.
Chaque jour, c'est une page vierge que nous tournons, et sur ce rythme discontinue qui traverse l'Univers dans cette grande ritournelle, nous dansons, nous avançons, nousrespirons, avec pour seul horizon une aube nouvelle, chantant tous en choeur avec pour seul point final le mot éternel.
J'aimerais te dire que la vie est belle sous tous les angles et par tous les temps, mais cela serait aller de l'avant tout en te mentant. Chacun possède un rythme propre et différent, beaucoup jouent des coudes, certains donnent des coups, jouant à contre temps.
Toi seule possède la force d'appréhender ton rythme intime, de dessiner ta partition comme une fine esquisse à l'encre de chien, arpenter le sinueux chemin qui te méneras aux delà des cimes, toi seule décideras d'utiliser à bonne escient la magnifique énergie qui t'animes.
Et tu y parviendras. En espérant que tu trouves rapidement la paire de bras qui pour une vie t'anlaceras. Tu le mérites, crois moi.
Ainsi pendant un temps qui à l'échelle d'une vie n'est même pas une seconde d'écoulé, ensemble, nous avons cheminé. Au début, il y avait cet écart entre nos corps et nos coeurs, de l'ignorance dans laquelle s'ajoute de la peur, et pour moi, surtout de la peine, de te savoir en isolement, ressentant à chaque fois que j'entendais cette sonnette un profond ressentiment. Mais nous avons l'un comme l'autre su profiter des moments de sorties, toujours trop court quand les infermiers venaient te chercher, à chaque fois trop précis.
Puis les sorties sont devenues de plus en plus longues, et nous vivions l'un comme l'autre dans un demi songe, nous tenant par la main, nous enlaçant dans des etreintes qui paraissaient sans fin, nous embrassant comme des adolescents touchés par la grâce, des inconscients divins.
Combien de fois avons-nous éssuyé le joug et les remontrance des infermiers et des psy'? Pour ma part, je n'en ai jamais fait un soucis. Pour cette instiution qu'est la psychiatrie, il s'agissait d'une source d'ennuie. Mais nos coeurs et nos esprits on pendant un temps vibrés en accord sur ce sentiment béni.
Arrive enfin le moment où l'on te sort de l'isolement, continuant évidemment ton traitement, camisole chimique à base de Rivotril et de Tercian. J'ai ressenti à tes côtés, Magnolia, de magiques moments. Mais tu n'étais pas mon âme soeur et tu le savais, arrive donc le moment de la rupture, qui en aucun cas ne fut fatal ni ne nous a blessé. A notre époque et dans cette espace temps, l'ont recherche de l'amour sous la forme de "l'unique" et du "réciproquement".
Je te souhaite de le trouver, cet amour, rapidement, vue la beauté de ton âme et malgré la fragilité de ton être, tu le trouveras sûrement.


Mais cette aparthée, Karen, ma L, mon âme soeur, me prouve que ce monde n'est pas prèt, toute cette humanité, incapable de se libérer des chaînes qu'ils se sont tous imposés, ramenant au physique, la limite de nos chairs, ce qui aurait dù rester au psychique, sans limites pour nos paires.
Peut-être fais-je preuve d'un aveuglement trop grand, croyant qu'il s'agit d'ouverture d'esprit, et suis-je un dément? Mais heureux les esprits félés, car ils laissent entrer la Lumière, et je le fait tous les jours, sans dogmes ni prières.
J'avais jusqu'à ces lignes oublié qu'il ne s'agissait pas de faire lire ses lignes à un tiers, mais de revenir à cette époque où nous avions de fréquents échanges épistolaires. J'avais oublié la part belle faite à notre commun éxutoire, traçant dans l'obscur à l'aide d'un stylo noir les traits lumineux sorties des plus pures folies qui tournent dans nos esprits, remplit face à ce monde de propos blasphématoires.
Hardcore-de moi cette danse, à l'intersection d'un miroir, oubliant le reste du monde, qui se croit raffiné, n'étant rien de plus qu'un fractal primitif et barbare. Laissons les choire, de Newtown à sa Pomme, sans plus de gravité que s'écroule Babylone et qu'avec elle au final disparaissent les Hommes. N'imformons personne et laissons courir ces lapins, soyons fiers de notre connerie, car la notre, au moins, à une fin.
Pour tout te dire, mon âme soeur, à l'instant T où j'écris ses lignes, du fond de mon HP, je ne ressent envers ce monde que de la colère, dont je suis l'hôte universel, et cette colère bouillonne, incapable de sortir, se retourne contre moi, ne faisant que s'auto-alimenter. Je la transpire, elle se lit dans la profondeur de mes yeux, et depuis quelques jours, j'utilise mon regard noir comme une arme, devant lequel chacun baisse les yeux, détourne le regard ou préfère fermer les paupières. C'est en me regardant dans le miroir que j'ai vu et constaté que mon regard avait gagné en noirceur, absorbant la lumière, comme si la Mort m'avait donné donné ses yeux, non pas pour voir comme la Mort, mais pour que les autres regardent la Mort dans les yeux.
Lors de "mon Trip", la Mort m'avaient enseigné bien des leçons, donné certains dons, et la Vie, à ses côtés, m'avait jaugé, jugé. Seule la Vie peut regarder la Mort dans les yeux, ou ceux qui n'ont pas peur de tout risquer. Ceux-là sont dignes, et ils sont peu nombreux. Et, en cette instant T, j'aimerais, Karen, L, ma Vie, mon âme soeur, plonger à l'infini mon regard dans le bleu de tes yeux.
J'ai appris que ces sur les battements du coeur de la Mort que chante la Vie. C'est ça, la Voie du Hardcore.
Si je te disais que j'ai dans la tête toutes les réponses aux interrogations métaphysiques des Hommes, serais-tu prête à me croire? Qu'il existe une Vérité au-dessus de ce que tous appelle Dieu, Allah, Jah, Yavhé, Jéhovah, qu'il n'est pas le "Grand Tout", mais juste une infime partie placé en ultime voile que très peu transcende, croyant touché au But Ultime?
J'ai l'impression de tenir les propos d'un fou. Et j'ai encore du mal à appréhender avec dicernement cette "Vérité", qui, comble de tout, n'avançerais personne, à part moi, qui la subit au quotidien. Et peut-être toi, si tu accepte de me croire. Ce n'est pas la Vérité des autres. C'est la notre, si tu l'acceptes.
Ce n'est qu'un trait tiré sur mes connaissances et mon vécu, formant une mythologie complexe, mais qui m'apparaît aussi simplement que si je lisais dans l'ordre les lettres de l'alphabet. Lettres que j'utilise à outrance, par pur sens de la réthorique. J'en ai, sans m'en rendre compte, quitter la voie de la rime, tellement la noirceur de cette colère m'enfonce dans l'abîme. DARKTEK, "Future With You". Tout est signe pour celui qui sait observer, mais il est des signes qu'il faut observer en silence.
Si je pouvais retranscrire les idées, les images, la magie qui me passe dans la tête en même temps que j'écris, si seulement je pouvais tout retranscrire d'un bloc.

Peut-être devrais-je commencer de A à O. Et faire rentrer le A dans le O. Enchainé sur .^o . Puis de P à X, plusieurs fois, le temps de faire de l' XP. Puis passer par Y, et enfin Z.
Il te dirait qui est A, et à eux deux, ils pourraient te raconter l'histoire de A à Z.
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